Comeback Kid – Outsider

On ne présente plus Comeback Kid. Le groupe canadien n'en est pas à son premier essai. Trois ans après Die Knowing, c'est sous Nuclear Blast que les natifs de Winnipeg nous livrent leur nouvel effort. Appelé Outsider, il possède treize chansons pour le moins déroutantes.

Si vous êtes féru d'un Comeback Kid explosif et violent, vous n'en aurez qu'à moitié pour votre pomme. Car le groupe ne lésine pas sur la puissance de sa musique, et cela est surtout perceptible à travers des morceaux courts et percutants. Comme exemple type, "Livid, I'm Prime" représente bien cet esprit. On a affaire à un pur morceau de punk hardcore, où l'agressivité est là avec une batterie frappante et énergique. Pour ce genre, opter pour des compositions courtes est une stratégie payante, car le but recherché est de prendre l'auditeur d'entrée de jeu et de ne pas relâcher la cadence. C'est ce que Comeback Kid fait sur "Throw That Stone" également, où l'entrée en matière se veut féroce avant de retomber pour mieux repartir, dans ce qu'on imagine facilement en live porter ses fruits avec un wall of death.

Outsider comporte son lot de pépites, et c'est surtout deux titres qui retiennent l'écoute et resteront sans doute les références de cet opus. Logiquement, ce furent deux singles mis en ligne par le groupe avant la sortie de l'album. La première réussite de cet album se trouve être "Absolute". Quand Comeback Kid s'allie à Devin Townsend, c'est beau et c'est bon. On a là une chanson qui sort du lot par sa composition, qui reste du punk hardcore avec un petit quelque chose en plus qui fait toute la différence. La patte du musicien multi-instrumentiste est minime mais réelle.
 


Après avoir enchaîné avec le très bon "Hell Of A Scene", morceau bref et véritable pêle-mêle aux sonorités pop, punk et hardcore, on retrouve le second single de Comeback Kid, "Somewhere, Somehow". On a là le morceau typique du genre. Une voix puissante, un refrain accrocheur, une batterie violente et rapide et des riffs bien envoyés. On entend là tout ce que le groupe fait de mieux. Ce tube est un futur classique du groupe, à l'instar de "Wake The Dead" ou encore de "Do Yourself A Favor". 

Outsider voit l'émergence de deux Comeback Kid : un enragé et un plus doux. C'est cette seconde facette qui attire notre attention en nous faisant un peu grincer des dents. Si la chanson "Hell Of A Scene" citée plus haut est une bonne pioche, certains titres le sont moins. "Consumed The Vision " notamment est très -trop- punk rock, le featuring avec Chris Cresswell de The Flatliners renforçant indubitablement cet aspect.


L'influence pop punk est réelle et persiste. "Blindspot" et "Recover" suivent cette lignée, et une version raccourcie de ces chansons aurait peut-être été plus judicieuse, enlevant le côté répétitif et long des compositions.

Globalement, Comeback Kid livre un effort solide comme on en attend du groupe. Si certaines chansons se démarquent, comme "Absolute", "Somewhere, Somehow" ou encore "Surrender Control", on reste coi face aux tentatives punk rock/pop punk du groupe, offrant des chansons moins intéressantes et une conclusion d'album décevante. Outsider est un bon opus, prouvant que les Canadiens n'ont rien perdu de leur superbe, mais on lui préférera tout de même son prédécesseur.

 
Tracklist : 
01. Outsider
02. Surrender Control
03. Absolute (ft. Devin Townsend)
04. Hell Of A Scene
05. Somewhere, Somehow
06. Consumed The Vision (ft. Chris Cresswell)
07. I'll Be That
08. Outrage (Fresh Face, Stale Cause)
09. Blindspot
10. Livid, I'm Prime
11. Recover
12. Throw That Stone
13. Moment In Time (ft. Northcote)

Sorti le 8 septembre chez Nuclear Blast.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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