Blood Red Throne au Hellfest 2012
Dimanche 17 juin, 15h55 – Altar
Le moins que l'on puisse dire, c'est que bouger un tas de metaleux épuisés par deux jours de festival en pleine après-midi à l'heure où la digestion d'un sandwich bien gras se mêle aux relants d'alcool, est certainement une tâche ingrate.
Mais tant pis, il va bien falloir faire quelque chose pour remuer toute cette graisse amassée par un week-end qui suit à la lettre les recommandations du Programme National Nutrition et Santé !
Ca tombe bien, mes futurs coachs de fitness sont entrain d'arriver sur la scène.
Dès que le concert commence, on sent tout de suite que cette petite séance de fitness va nous faire du bien !
Rapidement, on commence par un échauffement de la nuque spontané, avant d'entamer les mouvements de bras poings fermés et des mouvements latéraux dans tous les sens.
Je vais finir par croire que la Norvège a plus de musiciens talentueux que d'ours dans ses forêts. Après les innombrables groupes scandinaves exerçant dans les multiples variantes du black ou pagan metal, voire dans des genres difficilement classables comme Djerv ou Vulture Industries, voilà qu'ils excellent également dans le brutal death !
Il faut préciser tout de même que Blood Red Throne est un concentré d'élite musicale norvégienne. Les membres actuels ou passés ont été associés à des grands noms de la scène nordique comme Carpathian Forest, Emperor et même Satyricon.
Ceci dit, la formation actuelle est très différente, car il y a tout de même eu quelques changement majeurs dans le line-up original dont il ne reste à l'heure actuelle que Dod, l'un des guitaristes ! Ces changements se sont même accélérés ces dernières années, avec des remplacements importants au chant et à la guitare...
Le nouveau guitariste, Ivan "Meathook" Gujic, s'avère le digne remplaçant de l'un des fondateurs, à savoir Tchort, qui a quitté le groupe pour se consacrer davantage à sa famille.
La frénésie et l'énergie qui se dégage du show me fait penser à un jeune groupe.
Dans les fait, malgré une existence déjà riche de 7 albums depuis 2001 et une fondation en 1998, Blood Red Throne EST un jeune groupe, y compris avec des nouveaux membres qui font chuter la moyenne d'âge de la formation comme par exemple le bassiste Ole Bent Madsen !
Le "nouveau" chanteur, Yngve "Bolt" Christiansen, s'amuse visiblement sur scène, boit, hurle, saute. Un vrai calvaire pour les photographes, je vous le jure !
La prestation de l'ensemble du groupe est un sans faute. La qualité est là, à la fois sur le plan technique que sur le plan purement visuel.
Les morceaux puissants comme Arterial Lust, Eternal Decay ou l'excellent The Light The Hate s'enchaîne nt sans répits.
Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé et se jette dans un wall of death bordélique et des pogos endiablés pour rendre hommage comme il se doit au Trône de Sang !
Le concert est fini. Tout le monde est heureux, transpirant et à nouveau en pleine forme, prêt pour la fin du festival. Je vous recommande vivement le régime Blood Red Throne pour retrouver la ligne pour la plage ...
Thomas Orlanth
Photos : © 2012 Thomas Orlanth
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