Mötley Crüe et le show sexy de la Mainstage 1 à 20h45
Les dépravés de Los Angeles reviennent au Hellfest pour offrir un show légèrement plus court, mais un peu plus travaillé et mieux rythmé, avec une énergie qui persiste malgré l’âge.
Trois ans après leur grand retour en France, Mötley Crüe revient sur la Mainstage 1 du Hellfest. Cette fois-ci, le groupe n’est pas au sommet de l’affiche comme en 2009, mais est tout de même bien placé et peut jouer un set d’1h15, durée qui n’est pas bien éloignée de celle de leur dernier passage au festival clissonnais.
Dans ce set énergique, les similitudes avec le dernier passage sont présentes, avec notamment les indispensables "Girls, Girls, Girls" ou encore "Looks That Kill", mais le groupe a eu l’intelligence d’inclure d’autres classiques non joués à leur dernier passage, comme "Smokin' in the Boys' Room" et "Don't Go Away Mad (Just Go Away)". Bien rythmée, cette setlist ne présente pas de longueurs ou de temps mort. Peu de riques sont pris, avec des titres essentiellement extraits des cinq premiers albums, hormis le single "Saints of Los Angeles", issu du dernier disque du groupe.
En phase avec l’orientation du set, le groupe se montre mobile et énergique, avec un Vince Neil qui parcourt la scène de long en large pour haranguer les premiers rangs, Nikki Sixx qui fait part de sa bonne présence, et Tommy Lee qui chauffe le public dès qu’il le peut avec son humour peu finaud. Seul le guiariste Mick Mars reste en retrait, ses ennuis de santé l’empêchant de faire trop de pirouettes. Pour agrémenter le show, le groupe a également fait appel à deux choristes peu vêtues et peu farouches.
Côté performance, le constat n’est malheureusement pas aussi heureux. Le groupe souffre d’un son imprécis qui rend difficile la distinction des riffs accrocheurs des compos du groupe de glam rock. Ensuite, le frontman Vince Neil se montre bien à la peine dans les aigus, et se vautre littéralement sur le classique "Shout At The Devil", dont il chantera une grande partie en yaourt, rendant le tout difficilement reconnaissable. Côté chœurs, si les demoiselles invitées sur scène assurent, Nikki Sixx dissimule à peine le fait que les siens soient en play-back.
Malgré ces désagréments, le public massif semble heureux. Le public se montre réactif en participant aux délires de Vince Neil sur "Girls, Girls, Girls", et certaines demoiselles se dévêtissent à l’occasion. Les refrains sont repris en chœur, les spectateurs dansent et acclament Mötley Crüe, dont les concerts en France sont rares. Le fun est omniprésent, preuve que la mission première du groupe est remplie.
Setlist :
Wild Side
Live Wire
Too Fast for Love
Saints of Los Angeles
Shout at the Devil
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Looks That Kill
Piece of Your Action
Smokin' in the Boys' Room (reprise de Brownsville Station)
Dr. Feelgood
Girls, Girls, Girls
Home Sweet Home
Kickstart My Heart
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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