Quatrième année pour le festival Fall Of Summer, qui continue son petit bonhomme de chemin avec des festivaliers au rendez-vous. Après plusieurs changements de line-up, l’affiche finale était alléchante et promettait deux jours de pur plaisir. L’équipe de La Grosse Radio était présente à Torcy ces 8 et 9 septembre pour vous raconter en détail ses péripéties pluvieuses.
Au-Dessus :
Les Lithuaniens avaient la lourde de tache de commencer ce festival. Armés d’un nouvel album plus qu’excellent, les quatre membres d’Au-Dessus ont délivré une prestation très au-dessus de ce qu’on aurait pu espérer d’entrée de jeu. Devant un public encore peu touffu, le quatuor jouit d’un son fort mais très bon. Le post-black metal fait mouche, et même si le groupe ne fait pas face à une ovation, nulle doute qu’ils ont suscité l’intérêt des festivaliers. Alliant chansons rythmes planants et violences prenantes, les membres démontrent une réelle dextérité.
Capuches noirs sur la tête, dont le rendu aurait été encore meilleur en salle pour le jeu de lumière, les natifs de Vilnius ont eu un temps de jeu restreint mais suffisant pour se montrer. Mantas, de sa voix théâtrale et puissante envoute, alternant scream rauque et bien plus haut perché. ŠarŠ«nas Bedulis de son côté, profite d’un son particulièrement fort pour se mettre à son avantage, à côté de ses compères guitaristes qui distillent cette patte post-black metal à nos oreilles subjuguées.
Au-Dessus nous a charmé, et nul doute que le groupe parviendra à faire parler plus de lui à l’avenir.
Hideous Divinity :
Le moins que l’on puisse dire c’est que les Italiens de Hideous Divinity ont envoyé la sauce ! Leur brutal death, plus complexe que ce que l’on pourrait imaginer de prime abord, incluant de nombreux éléments techniques, est clairement taillé pour la fosse. Les remplaçants de dernière minute de Doom, qui a dû annuler tardivement en raison d’une grave blessure au doigt de leur guitariste Bri Doom, ont honoré leur contrat.
Certes, musicalement, ils ne s’adressent pas au même public, mais le show est très correct. D'autre part, leur musique ne se démarque pas de par son originalité, mais il faut reconnaitre que le résultat est très correct. Une mention spéciale aux cervicales de Stefano Franceschini, le très dynamique bassiste de la formation !
Necrowretch :
Le concert de Necrowretch commence quinze minutes après le temps initialement prévu, suite à un retard pris dès le premier show. C’est donc à 13H35 que les Français débarquent sur la scène du Sanctuary. D’emblée, on est happé par la puissance bien plus perceptible. Place au death, maintenant, avec le trio natif de Valence. Si la musique n’est pas des plus originale, elle a le mérite d’être efficace. Portée par Vlad, guitariste et chanteur, dont le scream n’est pas spécialement beau mais plutôt brute et portant, le public bouge la tête et montre son adhésion.
Les conditions ne sont pas idéales pour jouer, mais on perçoit tout de même quelques envolées, comme ces riffs old school bien envoyés et le martellement effectué par Desecrator sur sa batterie. Malheureusement, Necrowretch ne parvient pas à tenir la barre haute pendant toute la longueur de son set, et on se surprend à trouver le temps plutôt long à la fin. Si la musique n’est pas désagréable, elle ne nous transporte pas. La technique est là, mais les solos nous paraissent interminables, plus démonstratifs que cohérents et utiles. Dommage pour un groupe qui a, avec lui, des albums solides et intéressants.
Grave Digger:
Les allemands de Grave Digger se sont toujours fait rares en France. C'est donc avec une certaine impatience que les fans de heavy metal old school attendaient Chris Boltendahl et sa bande.
Des problèmes de retours au début du show sur "Healed by Metal" et "Lawbreaker" semblent perturber un peu le groupe, mais cela va s'arranger.
Les choses sérieuses, avec les tubes du groupe, comme "Excalibur" commencent donc.
Le pantalon serré à rayures se fait rare sur les scènes en 2017, mais qu'importe, Chris est à l'aise sur la scène et son attention est tournée clairement vers le public.
Certes, la puissance du chant n'est plus tout à fait au rendez-vous, mais qu'importe ! Sous une légère pluie, le show se déroule sans accroches, avec un enchaînement des morceaux épiques du groupe, culminant avec le splendide "Rebellion (The Clans are marching)", titre phare du monument du heavy metal qu'est l'album Tunes of War. Les musiciens usent et abusent des clichés du genre, solis, poses glorieuses, brushing au vent, mais c'est pour cela qu'on les aime !
En toute logique, "Heavy Metal Breackdown", datant du premier album éponyme sorti en 1984, vient achever avec beauté et fougue cette cérémonie d'hommage au metal !
Broken Hope:
Si l’on devait décerner le prix du meilleur concert du vendredi à un groupe, ça serait sans doute à Broken Hope. Le groupe, en plus d’avoir la chance de jouer après une prestation moyenne, nous a livré une leçon de violence et de brutalité non-stop. Si le public n’avait pas l’air d’être un fervent connaisseur, nul doute que cette erreur a été réparée depuis lors. L’ambiance fut des plus belles et montait crescendo à mesure que le show durait.
Broken Hope, c’est la voix grind de Damian « Tom » Leski sous fond de death bestial. On pense à Suffocation, on pense à Dying Fetus, et non sans raison. Les groupes proviennent de la même génération et possèdent un niveau incroyable indéniable. En live, les compositions sont encore plus acharnées. Broken Hope mise sur la nouveauté, avec son nouvel album Mutilated and Assimilated, en jouant plusieurs extraits cet après-midi, dont la chanson éponyme. Les pogos vont à foison et les Broken Hope retentissent dans le public.
Le chanteur s’exprime souvent avec son public, et les guitaristes particulièrement se démarquent avec des solos bien envoyés durant des morceaux typique du genre. La mayonnaise prend et le groupe rempile alors que la dernière chanson avait déjà été annoncée. L’occasion d’un dernier circle pit sous le martellement incessant du batteur Mike Miczek pour une brutalité encore d’actualité.
Une ovation est accordée aux Américains, pour ce qui fut une des meilleures performances de la journée.
Cattle Decapitation:
Groupe très apprécié et attendu en ce vendredi, Cattle Decapitation joue sous un bordel sans nom. La foule n’est pas timide, et les coups volent et percutent, tout comme la musique des Américains. Pourtant, si le death de la formation fait mouche en CD, le groupe semble moins en forme que celle escomptée aujourd’hui. Si l’ambiance n’en pâtit pas, on demeure pour autant un tantinet déçu. La maitrise est réelle, à commencer par celle de Travis Ryan au chant, dont le scream est perceptible et dont la prestance est palpable. Un leader charismatique qui est un atout de poids pour la formation.
Côté technique, les musiciens ne sont pas en reste et vont de leur lot de démonstration, avec des blast beat ravageurs et des riffs méchamment envoyés. Pour autant, la folie et l’extrême hargne des compositions des natifs de San Diego ne se ressent pas autant qu’espérée. Cattle Decapitation livre un show correct mais en-deçà de ce que l’on attendait d’un groupe de cette carrure. C’est sous la pluie que se termine la prestation des Californiens, se concluant sur une super note signée Travis Ryan et sous les applaudissements d’un public qui n’aura pas eu peur de se mouiller et qui se sera donné sans vergogne.
Merciless :
C’est plutôt une grande occasion d’avoir avec nous le groupe Merciless, dont le dernier album studio remonte à 2004. Les Suédois aux trente ans de carrière ne sont pas des petits jeunots et vont nous le démontrer pendant une heure. Le groupe a décidé de se reformer l’année dernière afin d’effectuer de nombreuses tournées en Europe, avant de dire adieu à la scène. Le Fall Of Summer était donc l’une des dernières apparitions du quintet.
Ce sont des vieux lascars et ils le démontrent. Stefan "Stipen" Carlsson notamment, fait entendre sa frénésie avec des blast beat endiablés. De son côté, la voix sombre de Rogga pénètre et percute. Le public aime, et la bagarre est bien présente, plus sur certains titres que sur d’autres. Elle est surtout remarquable sur "The Land I Used To Walk".
La maigre discographie du groupe est représentée, le groupe ayant décidé de conclure sur "Pure Hate", tiré du premier album de Merciless. Le groupe aura fait une prestation à la hauteur de nos espérances, et l’on est honoré d’avoir pu assister à l’un des derniers concerts du groupe.
Sortilège Tribute:
Même s'il ne s'agit "que" d'un tribute, ce concert est visiblement très attendu. Il faut dire que Sortilège est entouré d'une véritable aura légendaire dans le milieu du metal français. Qui n'a pas écouté Larmes de Héros ou Métamorphose, que ce soit par l'intermédiaire de son grand frère ou en direct à la sortie de ces albums pour les plus âgés ?
Nous pourrions presque dire que Sortilège aurait pu être les Iron Maiden français, tant leur oeuvre a marqué leur époque. Mais comme on ne refait pas le passé, nous allons nous contenter de vivre le présent avec ce bel hommage.
Même s'il ne faut évidemment en rien minimiser la part de chaque musicien du groupe, puisque Sortilège était une oeuvre collective, mais il faut bien reconnaître que la voix de Zouille a contribué à la particularité sonore de la formation.
Nous attendions donc avec impatience celui qui devait relever le challenge dans ce tribute.C'est Alexis, chanteur d'Hürlement qui s'y colle. Et avouons que le défi est largement relevé.
Au plus tard, sur le troisième titre, "Métamorphose", on ne peut que constater que les envolées lyriques sont maîtrisées à la perfection.
Le choix assumé de proposer la très belle ballade "Quand un aveugle rêve" montre que ce tribute frôle la perfection. La scène française sait ce qui est bon, et la présence de membres de Présence, ADX et Nightmare n'y est certainement pas pour rien.
Que dire de plus lorsqu'on entend "Sortilège" ou "Délire d'un fou" en live en 2017. Certes, ce n'est pas la formation d'origine, mais l'âme du groupe transparait dans la prestation. D'ailleurs, le sourire ne quitte que rarement les lèvres d'Alexis.
La seule déception que l'on pourrait avoir, c'est qu'au final, la plupart des membres d'origine, Bob Snake, Didier "Lapin" Lapp and Didier "Dem" Demajean, ne seront présents que sur le dernier titre "Marchand d'Hommes".
Le Fall of Summer est en quelque sorte un festival d'hommage aux grandes oeuvres de metal, à travers la présence de groupes qui se font rares sur scène, et lorsqu'ils ne tournent plus du tout, l'idée de faire revivre la flamme à travers ce genre de tribute est vraiment excellente.
Est-il vraiment étonnant que ce tribute constitue un des meilleurs concerts de la journée ?
Magma:
Il est l’heure du concert le plus surprenant du festival. En effet Magma ne parait, sur le papier, ne rien avoir à faire au dans un festival metal. Mais ce serait être bien peu ouvert d’esprit car la troupe culte créée en 1969 par Christian Vander, son batteur leader charismatique, a beaucoup à offrir. C’est un privilège de les voir sur scène, endroit ils peuvent exprimer leur zeuhl, (mélange de rock progressif, de jazz et d’avant-garde entre autre) de façon totalement libre et partager avec le public cette musique riche et hors du commun. La prestation sera à la hauteur de la réputation live du groupe avec un son particulièrement bon pour l’apprécier pleinement. Le public est nombreux pour voir cette légende malgré les affres de la météo et restera jusqu’au bout de ce concert dont les musiciens dépasseront le temps qui leur était imparti, mais qui s’en plaindra ?
C’est malheureusement à partir de ce très bon concert de Magma que la pluie s’est imposée sévèrement sur le festival pour n’en partir que tard dans la nuit.
Shining :
Les remplaçant de dernière minute de Saint Vitus furent les Norvégiens de Shining. Après le show de Magma, l’ambiance du Fall Of a définitivement viré de bord avec une formation ovni par rapport au reste de l’affiche. Les sons jazzy du groupe défilent durant une heure.
Ici, le saxophone est de mise et joue un grand rôle pour la formation. Ca danse et ça chante sous la pluie, qui s’est invitée une nouvelle fois pour ne plus repartir de la soirée. La communication est bonne entre Shining et le public, notamment via son leader charismatique Jørgen Munkeby. Chanteur, guitariste et saxophoniste, il capte sur lui toutes les lumières. Multiplication de "Hey !" lancés à la foule, chanson d’anniversaire chantée pour le fils de Jørgen Munkeby ; telles sont les preuves d’un concert un peu à part et divertissant, non sans un talent indéniable sur scène.
Shining a su remplacer au compte-goutte Saint Vitus, et si l’univers entre les deux est très éloigné, le public aura eu droit à son lot de bonne ambiance et de virtuosité musicale.
Gaahls Wyrd:
On ne présente plus Gaahl tant il fait parti de l'histoire du black metal. A travers Gorgoroth, God Seed et maintenant Gaahls Wyrd, l'évolution musicale et artistique du norvégien coïncide avec ses changements de groupes.
La maturité est visiblement là, et son destin (wyrd en nordique) l'emmène de scènes et scènes et de festival en festival.
On peut remarquer qu'à chaque show, l'attitude froide et distante, presque mystique de Gaahl accompagne à merveille l'ambiance musicale. En effet, les morceaux choisis du passé sont clairement orientés vers ce côté hypnotique, à l'instar de "Sign of The Open Eye" qui ouvre le spectacle.
Tous les titres qui assurent à chaque fois le succès, comme "Aldrande Tre", "Lit", "Alt Liv" sont sur la setlist. Et terminer avec "Incipit Satan" et "Prosperity and Beauty" directement issus de la grande époque de Gorgoroth ne peut qu'enthousiasmer le public en transe.
Il faut dire que le regard de Gaahl a quelque chose de magique, ou plutôt diabolique en l'occurrence. Et il n'y a pas que lui, le guitariste Sir fixe régulièrement le public tout en lui envoyant les murs de sons. Les autres membres du trio à cordes du groupe, Frode et Lust, ne sont pas de marbre, et bougent sur scène tels les beaux diables qu'ils sont... Visiblement, le show est bien rôdé et tout le monde semble prendre un réel plaisir à jouer ce soir.
Une pluie fine tombe encore, mais la magie opère. Les premiers rangs sont partis avec le groupe dans l'au-delà musical...
Certes, les concerts de Gaahls Wyrd sont toujours bâtis sur le même modèle, avec une alternance de morceaux violents et d'autres hypnotiques, avec un chanteur qui semble planer dans une autre dimension, mais pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Blasphemy:
Le Canada compte plusieurs membres éminents de la scène metal extrême. Parmi ceux qui ont écrit une part de l’histoire musicale underground du pays, nous avons Blasphemy. Groupe peu actif depuis leurs deux sombres œuvres, Fallen Angel of Doom et Gods of War, datant du tout début des années 90, Blasphemy était certainement attendu par les puristes du 666.
L’ambiance lumineuse était certes peu propices aux photos, le vent a soufflé les chandelles dès le début du show, mais les Canadiens ont clairement fait une belle démonstration d’énergie. Le vocaliste, Nocturnal, équipé de grenades, a montré que le black metal pouvait être brut et sans fioritures. Comme « au bon vieux temps » pourrait-on dire. L’ambiance et la musique de Blasphemy date effectivement et partage les spectateurs entre ceux qui trouvent que ce n’est pas leur tasse de thé, et les autres, qui admireront l’œuvre historique…
Annihilator :
L’affiche en terme de groupes de thrash était alléchante. Pour autant, la palme de notre prestation préféré revient indubitablement à Annihilator. Les Canadiens ont fait forte impression juste après le passage de Blasphemy qui nous aura laissé quelque peu de marbre. Le groupe avec sa discographie bien garnie avait de quoi concoter une setlist de choix, et c’est ce que l’on a eu ce soir. Sous une pluie torrentielle, l’énergie des vieux briscards est réelle et communicative. Le frontman, fan numéro un de Slayer, déploie toute sa hargne dans des solos endiablés, épaulé par son camarade Aaron Homma.
Côté public, on connait bien son répertoire et les tubes sont repris, comme "King Of The Kill" ou "No Way Out". Très Metallica dans la voix, Jeff Waters distille sa bonne humeur par une communication irréprochable. Les membres sourient, se parlent et l’ambiance est au beau fixe. Les mythiques "Alice In Hell" et "Phantasmagoria" ont été l’apothéose d’un show professionnellement parfait et maîtrisé, mais surtout sincère et vrai. On aime ce genre de concert où tout se passe bien et où l’entente avec le public est totale. Et Annihilator a placé la barre très haute en étant à la fois irréprochable et accrocheur. Le groupe nous quitte sur "Human Insecticide", le temps d’un dernier enchainement de riffs incroyables, clouant définitivement cette performance dans notre top du festival.
Primordial :
Le clou du spectacle était Primordial. Et autant dire que ce groupe était l'un des noms les plus alléchants de cette année. Si certains peureux étaient allés se mettre à l’abri, les Irlandais débarquent sur scène devant un public qui les attend. Alan Averill est particulièrement à l’aise dans cette ambiance post-apocalyptique, la pluie ne démordant pas. La fatigue est là, mais le public répond présent. Primordial en live, ça demeure quelque chose d’assez puissant et cette prestation en clôture de cette première journée nous le prouve.
La voix du frontman est fluide, s’adapte et reste inusable. Charismatique, l’homme braque tous les regards sur sa personne et sait se faire écouter. Si le contraste avec le précédent concert est fort, il n’en demeure pas moins agréable. Exit le thrash, place au pagan black, à une musique plus aérienne et enivrante.
Les titres s’enchainent, des classiques puisés dans l’ensemble de la discographie des Irlandais. Après l’entrée en matière sur le fameux "Where Greater Men Have Fallen", l’introduction étant reconnue directement, ce sont les classiques qui se succèdent. Globalement, c’est l’album le plus mythique du groupe, To The Nameless Dead, qui est le plus représenté. Sans surprise, c’est "Empire Falls" qui met fin à ce show qui aura duré une heure, mais qui a semblé trop court.
Les festivaliers auront eu à loisir d’épuiser leurs dernières forces et à Primordial de montrer l’étendue de son talent.
Un premier jour qui se termine dans l'humidité, avant de retrouver le lendemain, la suite de l’affiche...
Malgré les conditions météo et un public bien souvent détrempé, bon nombre de spectateurs ont pu apprécier une belle affiche et quelques raretés qui donnent tout son charme au Fall of Summer.
Certes, le soleil des années précédentes a manqué, mais cela rendra encore un peu plus authentiques les excellents souvenirs de cette édition 2017, une fois encore de qualité !
Mais il reste encore la journée, plus sèche, du samedi à (re)découvrir...
Rédacteurs:
Arnaud Dionisio (Magma)
Justinator (Au-Dessus, Necrowretch, Broken Hope, Cattle Decapitation, Merciless, Shining, Annihilator, Primordial)
Thomas Orlanth (Hideous Divinity, Grave Digger, Sortilège Tribute, Gaahls Wyrd, Blasphemy)
Photographes:
Arnaud Dionisio : http://anantaphoto.deviantart.com/
Lionel / Born 666 : https://www.instagram.com/born.666/
Thomas Orlanth : https://www.thomasorlanth.com / https://www.facebook.com/Thomas-Orlanth-Live-Photography-499851383425205/
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