Le 21 octobre dernier se déroulait la cinquième édition d’un festival picard qui mérite de grandir en affluence. Tout en proposant une affiche parlant à tout public metal, qu’il soit versé dans le hardcore, le heavy, le thrash ou le death, le Fest Hom Fred a aussi la volonté de servir une bonne cause : la recherche contre le cancer. N’ayant pas à rougir niveau organisation face à des manifestations plus connues, le « petit » festival de Roye a connu un certain succès amplement mérité.
Depuis 2013 a lieu à Roye, commune de la Somme située dans les riches plaines du Santerre, un événement portant le nom de Fest Hom Fred. L’initiative de cette manifestation se fait autour de Freddy, très bon musicien metal (qui excellait aussi en jazz manouche), décédé en 2010 d’un cancer. Freddy avec son frère Casimiro jouait dans Notch, un groupe de metal/hardcore qui s’est produit lors de la deuxième édition du festival et s’est fait connaitre sur les scènes environnantes. Le but du Fest Hom Fred, mis en place par Casimiro, par l’intermédiaire de l’association Assosino Family, est donc de célébrer la mémoire du musicien défunt dans un esprit de partage et de convivialité.
Freddy
Une petite nouveauté intéressante était à noter concernant l’édition 2017 : un euro du prix d’entrée a été reversé à la Ligue contre le cancer, ce qui donnait une raison supplémentaire de se déplacer pour prendre son quota d’énergie et de décibels tout en faisant une bonne action. La seule concurrence que pouvait, éventuellement, craindre l’organisation était la présence du grand maitre de la zeuhl, Christian Vander, qui se produisait avec son Magma au théâtre municipal ce même soir. L’affluence plutôt correcte du public a, nous pensons, fait lever toute crainte sur la popularité du festival.
L’un des points forts déjà à retenir du Fest Hom Fred est de proposer une affiche variée, ce qui fait que tout le monde peut y trouver son compte. Ainsi, après avoir accueilli AqME comme groupe vedette l’année dernière, le festival cette fois-ci ouvrait ses portes aux stars du deathcore Betraying The Martyrs tout en proposant aussi du heavy thrash (Trash Heaven), du heavy traditionnel chanté en français (Irminsul), du metal hardcore (Adrenaline et Alea Jacta Est), du neo indus (Breed Machine) et du death metal (Atlantis Chronicles).
Un programme une fois de plus diversifié donc, sans oublier que l’Espace Guy Maréchal où se déroulait l’événement est doté d’une bonne acoustique permettant de découvrir les artistes dans de bonnes conditions sonores. Il est aussi à souligner un jeu d’éclairage qui a été remarquablement bien utilisé lors de chaque set.
Adrenaline
Groupe de Compiègne fondé en 2013, finalistes du HeadBang Contest 2015 et vainqueurs du Tremplin Rock de Mouy 2015, Adrenaline a l'honneur d'ouvrir le festival devant une salle qui commence à se remplir et bénéficie ainsi d'une audience plutôt convenable. Œuvrant dans un metal hardcore revendicatif tendant parfois vers le deathcore, les Compiégnois donnent tout ce qu'ils ont dans leurs tripes et leur cœur et n'ont pas à rougir de leur prestation. Surtout que leur set se base essentiellement sur quelques titres (dont l'opener « Ton emprise » jamais interprété sur scène) devant figurer sur leur premier album prévu pour début 2018. Seuls « Demain nous appartient » et « Rédemption ? » tirés du EP Demain nous appartient paru en 2014 ont été joués en tant que morceaux anciens.
Ce qui n'a pas décontenancé le public qui a réservé un bon accueil aux musiciens qui sont d'un niveau tout à fait correct par ailleurs. La musique d'Adrenaline est efficace sur scène avec ses riffs thrash ou hardcore et ses quelques moshparts.
Vinz, le frontman, est remonté comme un bloc et n'hésite pas à intervenir par moments avec humour (« Le metal en Français ça vous plaît ? Putain, l'enthousiasme... Du coup on va jouer une chanson en Anglais. » lance-t-il par exemple à un moment) ou à descendre dans la fosse lors du dernier titre pour rencontrer son auditoire. Seul petit bémol à retenir de ce concert : le son qui s'est avéré un peu brouillon parfois. Le groupe déclare avoir choisi son nom en référence à la molécule qui est créé en réponse à un besoin d’énergie, une réponse qui s'est avérée tout à fait convaincante donc.
Setlist :
1. « Ton emprise »
2. « L'armée des clones »
3. « Brainstorming »
4. « Encore une histoire »
5. « À deux doigts du bonheur »
6. « Demain nous appartient »
7. « Rédemption ? »
Trash Heaven
C'est Trash Heaven qui suit Adrenaline après un changement de plateau rapide. Réunis en 2006, originaires de Soissons mais basés sur Laon depuis quelques temps, les musiciens délivrent un heavy thrash ancré dans les années 80 rappelant parfois Megadeth. Malgré un son capricieux au début (on entendait une seule guitare sur les deux présentes), Trash Heaven a livré un concert tout à fait honorable.
Le metal « old school » du combo est agréable à entendre sur scène avec ses soli (parfois en twin guitars) et riffs bien interprétés, de même la voix aiguë de Chuc passe très bien et sonne juste. Comme leurs prédécesseurs, le groupe propose de nouvelles compositions à paraître sur leur prochain disque durant leur set. Nous retiendrons particulièrement « Drakkar », titre éponyme de ce futur deuxième album avec ses nombreux breaks et cavalcades qui est de bon augure pour la suite.
Pour le reste les extraits du premier long format Dementia, sorti en 2014, joués sont convaincants. Notamment « Doctor X » avec son break mélodique et « Dementia » et son passage clin d'œil au
« Dans l'antre du roi de la montagne » (repris aussi par Helloween) d'Edvard Grieg qui ont fait mouche. Trash Heaven a aussi profité de l'occasion pour présenter son nouveau bassiste, Fabien, qui faisait sa première date avec le groupe ce soir-là avant de conclure en faisant taper le public dans ses mains, par un « Out of Time » qui prit des allures de jam rock'n'roll. Ce concert a été tout à fait correct et on peut souhaiter le meilleur pour l'avenir des Axonais.
Setlist :
1. « Danse Macabre »
2. « Trashed Heaven »
3. « Doctor X »
4. « Dementia »
5. « Drakkar »
6. « Out of Time »
Irminsul
C'est encore un groupe picard plutôt influencé par le metal des années 80 qui prend la scène d'assaut après Trash Heaven. Mais si influences nous pourrions relever chez le (power) trio Irminsul, ce serait plutôt du côté de la scène « hard française » qui fleurissait il y a trente ans plutôt que dans le thrash metal. Soit donc un hard hautement lyrique et chanté en Français. Qu'à cela ne tienne, le concert donné par Irminsul s'est montré très convaincant et le groupe s'est vite mis le public dans la poche.
Les musiciens sont très en place, chacun joue admirablement, à commencer par Guillaume "Goyon" Coulon très en voix (votre serviteur vous conseille de jeter une oreille sur sa version tout à fait honorable du « Chasing Cars » de Snow Patrol interprété devant le jury de l'émission Nouvelle Star en 2014) et aux soli de guitare très raffinés. Mais il ne faut pas non plus oublier le bass heroe, Pascal "Bassman" Borniche, qui gratifie chaque morceau de parties techniquement spectaculaires, comme en attestent ces passages slappés et groovy sur « Salem » (et aussi son solo très classe) et « Rumeurs ». Son talent le rapproche d'autres illustres bassistes français comme Pascal Mulot ou le regretté Laurent Bernat (Satan Jokers).
Irminsul puise l'essentiel du répertoire de son set dans ses deux premiers albums Ainsi soit-il et Geist et Guillaume précise que le groupe effectue ses dernières dates avant son entrée en studio pour enregistrer son prochain long effort. Ainsi, le public a droit en exclusivité à deux nouveaux titres : « Ermite » et « Enfant de la Nuit » (« qui sort de la salle de répétition » nous est-il précisé), le frontman s'excusant d'avance pour les pains, qu'il soit rassuré il n'y en a pas eu. Seul petit regret, le groupe (par manque de temps peut-être) n'a pas inclu la jolie ballade « Geist » dans sa setlist pour ce concert. Qu'à cela ne tienne, cette prestation d'Irminsul a été le premier grand moment de cette édition 2017 du Fest Hom Fred.
Setlist :
1. « Je ne te dois rien »
2. « Salem »
3. « Les oubliés des dieux »
4. « Rumeurs »
5. « Aux soldats inconnus »
6. « Ermite »
7. « Enfant de la nuit »
8. « J’en reste là »
Breed Machine
Le combo suivant donne dans un registre plus moderne et agressif. Formé en 2002 et originaire de la Drôme, Breed Machine propose un mélange de metal industriel (on pense à Fear Factory parfois), de neo metal et de hardcore enragé et engagé décliné sur quatre albums. Cet hybride fonctionne très bien sur scène en tout cas et le public se déchaîne vite une fois que l’intro electro introduisant le premier titre « Shenra Tensei » (et son « personne ne me jugera jamais ! » scandé efficacement) se fait entendre.
Tout va rapidement partir en pogos et Breed Machine va provoquer le premier circle pit de la soirée. Les musiciens sont remontés et expriment la volonté de tout donner sur les planches, pour leur public et les quelques curieux qui restent à convertir. Il faut avouer que l’enchaînement des titres laisse peu de répit pour reprendre son souffle mais que quelque part cela ne fait pas de mal de prendre ce rouleau compresseur de plein fouet pour se rappeler que si l’on a mal c’est que nous sommes encore en vie.
Parfois Breed Machine tend méchamment vers le deathcore (« Vengeance ») ou carrément le death metal (« My life, my Death »), ce qui diversifie un peu son metal hautement énergique. Le groupe n’oublie pas non plus de dénoncer certains travers de notre société par exemple avec « Hypocrite » (interprété en studio en duo avec Poun de Black Bomb A) sur lequel le frontman Mike invite le public à lever un doigt en l’air. Le groupe aime aussi souligner les nobles causes en dédiant « L'Unité » à l’association organisatrice du festival et aux victimes du terrorisme. Le temps pour le chanteur de réclamer un wall of death, qui lui a été gentiment accordé, sur « Cœur meurtri » que les Drômois ont quitté la scène en ayant peut-être la sensation d’avoir donné une grosse leçon d’énergie. Cela a été le cas.
Setlist :
Intro
1. « Shenra Tensei »
2. « La Volonté »
3. « Vengeance »
4. « Contact »
5. « Hypocrites »
6. « L'Unité »
7. « Ma Haine »
8. « My life, my Death »
9. « Renaissance »
10. « Cœur meurtri »
Outro
Atlantis Chronicles
« The sea is everything... », c’est le sample introduisant « The Odyseus » extrait de leur dernier album (dont le backdrop déployé sur scène reprend la pochette) qui introduit le set d’Atlantis Chronicles mais c’est « 50°S 100°W », issu de ce même disque, qui ouvre les hostilités. Brutal et technique c’est ainsi que nous pourrions qualifier ce concert donné par les Parisiens tellement leur death metal, à la thématique maritime, imprégné de quelques passages metalcore, laisse sur le carreau. Tirant leur répertoire de leurs deux albums (Ten Miles Underwater sorti en 2013 et Barton’s Odyssey en 2015), les musiciens sont d’un très haut niveau, à commencer par le guitariste soliste, Alex Houngbo, qui pond des soli qui décourageraient d’avance n’importe-quel guitar heroe en herbe ou livre des parties de tapping hallucinantes.
Le bassiste Morgan Tama (Praetoria) n’est pas en reste, livrant des lignes volubiles comme sur « Upwelling Part I » ou faisant claquer ses cordes sur « Back To Hadatopia ». Nous pouvons compter cependant parfois sur quelques passages atmosphériques, ou en voix claire comme sur « Within The Massive Stream », pour reprendre un peu nos esprits. Malgré la concentration que demande leur musique, les membres d’Atlantis Chronicles n’oublient pas d’headbanguer furieusement sur scène, le vocaliste Antoine invitant même le public à « se briser la nuque » en montrant l’exemple.
Un auditoire qui se montre un peu timide, peut-être apostrophé par le style à la fois complexe et violent du groupe, au début du set mais finit par se lâcher. C’est d’ailleurs un circle pit qui accueille « Within The Massive Stream », dernier morceau d’un concert qui semble en avoir atomisé plus d’un. La soirée a donc franchi un nouveau pallier d’intensité avec ce concert d’Atlantis Chronicles.
Setlist :
Intro
1. « 50°S 100°W »
2. « Echoes of Silence »
3. « Thousands Carybdea »
4. « The Odysseus »
5. « Homocene »
6. « Architeuthis Dux »
7. « Back To Hadatopia »
8. « Upwelling Part I »
9. « Within The Massive Stream »
Alea Jacta Est
Un air familier se fait entendre pendant que le groupe suivant se prépare, pas un titre metal ou hardcore mais le « Gonna Fly Now » de Bill Conti, soit le célèbre thème musical illustrant la saga cinématographique Rocky. Ce qui laisse entendre que le concert auquel nous allons assister va se montrer à la fois puissant et un poil décalé parfois. Sans être pour autant des clowns, les musiciens d’Alea Jacta Est savent faire preuve d’humour parfois (le combo revendique être aussi bien influencé par Strife qu’Arnold Schwarzenegger déjà) en plus de délivrer des concerts solides comme un parpaing et carrés comme une faction de légionnaires romains.
Originaires de Toulouse, actifs depuis 2006, auteurs de quatre albums, le groupe a à peine fait son entrée sur scène que le frontman Vince invite le public à se rapprocher pour participer au grand défouloir. Et c’est parti pour un « Decem » balancé in your face qui semble mettre tout le monde d’accord.
Des circle pits prennent vite forme et le gang semble compter certains fans dans la salle, on en verra même chanter dans le micro les refrains du combo à l'invitation du chanteur. Le hardcore métallisé d’Alea Jacta Est rappelle un peu Hatebreed ou Madball mais l’énergie déployée et la conviction donnée font oublier ces influences très présentes dans la musique des Toulousains. Sans oublier leur bonne humeur qui donne à ce concert un aspect de partage et d’unité dignes des grandes messes hardcore.
Vincent s’exprime beaucoup entre les morceaux, s’efforçant de motiver les troupes à se défouler : « Rapproche-toi, ça va barder ! » ou « Allez remue-toi c'est karaté là ! » l’entend-on prononcer à certains moments. Le public ne s’est pas prié, enchainant circle pits, karate dance et slams, plus inattendu : certains se sont même mis à… faire des pompes dans la salle à un moment. Le tout dans la bonne humeur et le respect des autres bien sûr.
Au niveau humour, nous retiendrons un « Today You Die » présenté par Vincent comme une chanson d’amour tandis que niveau efficacité scénique « 2 words, 1 finger » (avec son break basse-batterie à la Madball), « A Sword called Revenge » enchainé à « From Silence I Rise » (de vrais appels à la révolte) ainsi que le fédérateur « Tell Them » se posent. Le groupe tire sa révérence sur le thrashy « Napalm For Everyone » (et son « Napalm for everyone,this is the smell of victory ! ») et quitte les planches sous les hourras du public et de nouveau le « Gonna Fly Now » de Bill Conti en fond sonore.
Alea Jacta Est a délivré un bon set sur lequel nous n’exprimerons qu’un regret : que les samples clin d’œil qui parsèment leurs titres en studio ne se fassent pas entendre (pour des raisons techniques peut-être) sur scène. Un morceau comme « Emergency State » par exemple prend encore plus de sens avec le « Moi je connais aucune autorité, tu vas reconnaître un fusil dans le cul. » tiré du film Terrain Miné de Steven Seagal. Après cette nouvelle débauche d’énergie, il était temps pour le Fest Hom Fred d’accueillir les têtes d’affiche du festival.
Setlist :
1. « Decem »
2. « Bullets are loud »
3. « 2 words, 1 finger »
4. « Bumper to bumper »
5. « Today You Die »
6. « Veni Vidi Vici »
7. « Emergency State »
8. « A Sword called Revenge »
9. « From Silence I Rise »
10. « Tell Them »
11. « You make me stronger »
12. « Harder Than Nails »
13. « Napalm For Everyone »
Betraying The Martyrs
L’intro symphonique de « Lost For Words » se fait entendre alors que les lumières s’éteignent sous les cris d’impatience des fans et Betraying The Martyrs fait son entrée devant un auditoire conquis d’avance dans une explosion deathcore. Tout le monde, groupe (qui saute partout sur scène) et public (qui ne va pas s’économiser en slams, circle pits etc. durant la durée du set) est en forme pour ce dernier moment de partage. Certains aiment à dénigrer le metal moderne (et parfois un peu pompier avec ses parties de clavier très présentes certes) de Betraying The Martyrs mais sur les planches les Parisiens restent une magistrale machine de guerre faite de riffs, de moshparts et d’accélérations prenant à la gorge.
La parole entre les morceaux est partagée entre le clavier, et vocaliste à la voix claire, Victor Guillet, et le growler britannique à casquette, Aaron Matts, qui se présente comme étant le « putain de rosbeef » (c’est Victor qui traduira ses propos en français durant le set). Tous les deux ne seront pas économes en dires, prouvant que Betraying The Martyrs est respectueux de son public, le ménageant comme il faut pour qu’il passe une bonne soirée.
Parfois Victor prend la place d’Aaron au milieu de la scène pour chanter ses parties avant de revenir derrière son plutôt imposant clavier, il invective aussi l’auditoire, demandant « Qui a une paire de jambes qui fonctionne ?» par exemple avant « Wide Awake ». Tandis qu’Aaron passe la bière qu’il tient à la main à un fan à un moment ou réclame un circle pit en scandant des « Spin ! Spin ! Spin ! » sur « The Great Disilusion » ou lance des « Jump ! Jump ! Jump ! » sur « Life Is Precious ».
Le groupe sait aussi se montrer engagé comme il le prouve à un moment du set lorsqu’Aaron invective Donald Trump en déclarant que le président américain « a le visage orange et une petite bite. » avant de demander à l’audience de lui dédier un wall of death. Mais le furieux Anglais sait aussi appeler au calme en tenant à un moment un discours d'unité autour de l'amour pour la musique.
Victor quant à lui fait une dédicace aux « copains d’Alea Jacta Est et Atlantis Chronicles » avant d’annoncer la fin du concert sur « The Great Disilusion ». Cependant le groupe revient pour un rappel voyant l’instrumental déjanté « Liberate Me Ex Inferis » enchainé à une version explosant crescendo du tube de Betraying The Martyrs « Because Of You » devant un parterre déchainé.
Le groupe de deathcore a délivré une très bonne prestation, à la fois professionnelle et chaleureuse à l’égard du public. En cela Betraying The Martyrs a prouvé, quoi que l’on pense de leur style musical, qu’il avait tout à fait sa place sur l’échiquier metal hexagonal. Dommage cependant que le combo n’ait pas interprété son étonnante reprise du « Let It Go » (La chanson de La Reine des neiges) ou le très accrocheur « Take Me Back » (pourtant extrait de son dernier album The Resilient).
Setlist :
1. « Lost For Words »
2. « Man Made Disaster »
3. « Wide Awake »
4. « Where The World Ends »
5. «( Dis)Connected »
6. « Unregistered »
7. « Life Is Precious »
8. « The Great Disilusion »
9. « Liberate Me Ex Inferis »
10. « Because Of You »
Vu les sourires arborés sur les visages à la fin du concert de Betraying The Martyrs nous pouvons déjà affirmer que cette cinquième édition du Fest Hom Fred aura été un succès. Une affiche éclectique, des groupes tous en forme scéniquement et un public enthousiaste, un son et un éclairage de bonne tenue, une ambiance bon enfant et familiale ainsi qu’une organisation au taquet ont donc contribué au bon déroulement de la journée.
Reste à savoir cependant si la collecte de fonds organisée autour de la vente des places saura faire avancer les recherches contre le cancer, à ce propos il est à noter que la majorité des artistes présents à l’affiche a souligné cette noble cause. Cela prouve que l’on peut avoir une image de
« gros dur tatoué et chevelu » jouant une musique fortement amplifiée et être sensible à certaines causes. En tout cas, rendez-vous est déjà pris pour la sixième édition qui aura lieu le samedi 20 octobre 2018, avec, on le souhaite, encore plus de monde cette fois-ci !
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