La deuxième édition du Winter Rising Fest se déroule toujours dans le village de Bessancourt dans le Val d’Oise par un samedi ensoleillé. C’est dans la salle des fêtes que le festival s’est installé. On y retrouve des stands de merchandising et un bar avec un large choix de bières venues de Norvège, de Suède ou du Danemark sans oublier le concept de « bière surprise » dont le principe est de choisir la couleur du breuvage (blonde, blanche, ambré ou brune) et de recevoir en échange une bière artisanale choisie au hasard pour des boissons qui ne dépassent jamais les 4 euros… Pour se restaurer, devant la salle on retrouve un food truck proposant de la nourriture délicieuse venue des Antilles avec des prix attractifs.
Pour débuter on retrouve les locaux de Perpetual qui ont la difficile charge de débuter le Winter Rising Fest devant une vingtaine de personnes. Courageux, ils ne se découragent pas avant de lancer les premiers riffs de leur death metal sous les growls légers de leur chanteur.
Très bien mis en place avec de très bons riffs nous faisant parfois penser à du bon Slayer sans oublier d’excellents solos magistralement exécutés.
Setlist Perpetual:
Transcendance
Dark Fury
Touching the Stars
Eyes of Ezeckiel
Defiance
Domination
Ensuite le festival devient Fête Nationale en se transformant en bal du 14 Juillet en Bleu Blanc Rouge avec Deathtostérone. C’est de l’humour avec des titres qui lorgnent plus musicalement vers un punk/rock gentillet aux paroles prêtant à sourire et à l’esprit franchouiillard. D’ailleurs avec leurs corpse paints aux couleurs du drapeau national ils veulent se présenter à l’ « Eurovision »… Bonne chance à eux !
Setlist Deathtostérone:
Intro : Gendarmes de Saint Tropez + Asterix
Si tu comprenais les paroles / Adhère à F'HR
Je Te Baise sur La Marseillaise
Eurovision
Putes Moldaves
Gégé Reviens
Saoul
Y'A Des Fachos et des Travelots
Si J'Avais une Kalach
Août
C'est Normal en festival
La salle se remplie doucement et c’est avec Putrification of Rotting Corpses que les pogos commencent à se faire pus soutenus. Leur musique est accrocheuse sans oublier que pour une modeste salle l’acoustique est bonne ! Ça thrash de partout dans le 95.
En revanche les lights font un peu défaut (trop au dessus des musiciens et pas assez devant) et c’est peut-être le seul reproche avec le retard pris au long de la journée que l’on pourra faire aux organisateurs car le reste est excellent… un set qui va faire monter d’un ton le festival…
Setlist Putrification of Rotting Corpses:
Paolo Maldito Alcohholico
Inquisifion
Trisomile 1000 mg
La Fregona de Esperma
Kemar du Trou
Big Mouth
La naine du bois couillu
La castagne
Call of the void
Sarkokaïne
Hematemese
Du doom et du bon que voilà avec Atavisma. Quel show ! Avec des musiciens totalement concentrés sur leurs riffs bien épais. C’est lourd, puissant et magnifiquement exécuté. Quelle classe ils ont pour se lancer de tels défis.
Le public ondule au rythme lent qu’ils nous imposent. Le chanteur les yeux révulsés est déjà perdu dans sa stratosphère tandis que les musiciens décollent lentement à l’aide de leurs riffs épais et visqueux.
Setlist Atavisma:
The Shapes of Great Nothing
Ashen Ascetic
A Subterranean Life
Sacrifice Unto Babalon
Invocation of Archaic Deities
Amid the Ruins
Vient le tour de Deathcode Society que nous avions croisé au Hellfest cette année. La prestation est toujours aussi soignée, millimétrée. Les Français aux masques vénitiens portant de longues capes ont du talent et leur musique inspirée des grand moments d’Emperor, impressionne et force respect et admiration.
Leur présence sur scène en impose, chaque geste est calculé (surtout le chanteur), les masques sont inquiétants comme celui en forme de long bec noir recourbé qui était, à l'époque de la Peste Noire, rempli d'herbes aromatiques afin de protéger les médecins de l'air putride selon la théorie des miasmes de l'époque.
Setlist Deathcode Society:
The Mark of Caïn
NooS
The Inner Vortex
Pandaemonium 1.1
Pigrimage
Seraphic Requiem
Avant de reprendre les hostilités, il est temps d’aller de restaurer à coup d’accras, de bokits, de Ti-Punch et de patates douces.
On passe maintenant aux deux meilleures prestations du festival avec Vorkreist et Temple of Baal. Tel une Blitzkrieg « à la française » : le premier va nous mettre à genoux par ses déflagrations tandis que l’autre va nous écraser à coup de riffs acérés…
Vorkreist propose un set complet, prenant et piochant entre Sabbathical Flesh Possession et Sigil Whore Christ (2012 déjà) avec des titres comme « Purified in Hellfire » ou « Sodogma » montrant à quel point les Français sont rodés et savent y faire pour captiver une audience qui se lâche encore plus au fur et à mesure que les Pal Ales descendent derrière le rideau.
Setlist Vorkreist:
Sodogma
Onwards To The End
Maledicte
Thorn Torment the Impaled
Great Orders of Sterile Lunacy
Purified in Hellfire
Dominus Illuminatio Mea
Torture Kult
Soldiers of Satan's Wrath
Les chenilles des chars de Temple of Baal sont sans concession avec un Amduscias dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. Il est remonté et avant de souffler ses bougies c’est les yeux révulsés et totalement possédé qu’il monte sur les planches. Désormais rasé il n’a rien perdu de sa présence sur scène, concentré sur ses pédales d’effets et entouré de Saroth en clair obscure caché dans les fumigènes, prêt à sortir des solos ravageurs et Arkdaemon headbanguant sur les retours.
Ça fonctionne très bien comme avec « Slaves to the Beast », « Magna Gloria Tua » ou encore « Hosanna ». À leurs regards, les musiciens passent un bon moment en notre présence et nous faisons de notre mieux pour leur rendre au quintuple.
Setlist Temple of Baal:
Hosanna
Piercing the Veils of Slumber
Slaves to the Beast
Traitors to Mankind
Magna Gloria Tua
Flames of Baal
Hate Is My Name
Divine Scythe
Walls of Fire
Le public est ensuite plus clairsemé à cause du retard pris (train, covoiturage, copain un peu éméché) pour accueillir la tête d’affiche. Mais les « ultras de Bessancourt » sont toujours là tapant comme des acharnés sur les retours à l’arrivé des Anglais. La machine Grave Miasma s’enclenche et ne fait pas dans le détail. C’est pro (entre intro et parties enregistrées) et au travers de lumières blanches et de fumigènes qu’apparaissent les musiciens qui s’épanouissent sur un death/black clouté des plus intéressants. Il est rare de les voir dans l’hexagone (la deuxième fois), le public le sait et n’en perd pas une miette.
Setlist Grave Miasma:
Intro de Exalted Emanation (enregistrement)
Arisen Through the Grave Miasma
Gnosis of the Summon
Ascension Eye
Tibetan (enregistrement)
This Tomb is My Altar
Glorification of the Impure
Death's Meditative Trance (enregistrement, samplé)
Eschatos
Intermission (enregistrement)
Yama Transforms to the Afterlife
Odoratus Sepulcrorum
Full Moon Dawn
Outro
Le bilan est positif pour un festival dont l’entrée dépasse difficilement les 10 €. L’ambiance est conviviale dans un cadre agréable dans un village perdu entre le parc régional du Vexin et la forêt de Montmorency devant l'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais qui doit sonner toutes les 15 minutes. Sans oublier que le cadre de la salle permet à tout festivalier de discuter avec les musiciens autour d’une bière…
Pour la troisième édition, à n’en pas douter La Grosse Radio sera encore là…
Lionel / Born 666
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