Comeback Kid en concert c’est quelque chose à ne pas rater surtout quand c’est dans une salle aussi intimiste que le Gibus Live. D’autant plus que le quintet vient défendre son très bon nouvel opus, Outsider. Et puis les Canadiens ne viennent pas seuls puisqu’ils ont emmené avec eux les Américains de Knocked Loose, un groupe qui n’en finit plus de monter depuis la sortie de son premier album en 2016, ainsi que les Anglais de Higher Power.
HIGHER POWER
KNOCKED LOOSE
Rarement l’excitation pour un groupe jouant en première partie n’aura été aussi palpable, aussi bien dans nos rangs que dans ceux du public présent ce soir au Gibus Live. Il faut dire qu’en l’espace de dix-huit mois depuis la sortie de leur premier album, Laugh Tracks, les mecs de Knocked Loose se sont taillés une solide réputation grâce à une avalanche de tubes et des prestations scéniques plutôt musclées.
Punk hardcore à la limite du beatdown par moment, la musique de Knocked Loose est d’une violence rare et pure. Le public ne s’y trompe pas puisque la fosse est déjà ouverte et prête à servir avant même que Bryan Garris (chant) et sa bande ne débarque sur la scène. Pour une première en France, Knocked Loose est devant un public déjà acquis à sa cause et qui va le montrer dès les premières notes de "Oblivion’s Peak" puisque c’est un bordel sans nom composé de two steps, de moshers et autre joyeusetés qui se mettent en route dans la fosse.
Pendant un peu moins de vingt-cinq minutes, le combo va nous asséner les plus gros tubes de son album tout en faisant plaisir au fan de la première erreur avec le fameux "All My Friends" ou en dernier morceau l’ajout de "The Gospel". Le son n’est pas incroyable mais qu’importe, on se laisse porter par les riffs incisifs et surtout par la voix si reconnaissable et charismatique du frontman. Nasillarde et haut perché, la voix de Bryan Garris est un élément indissociable de la musique de Knocked Loose tout comme sa propension à lancer des aboiements en guise de pré-breakdown.
En l’espace d’un album donc, Knocked Loose est devenu un des gros du hardcore et il faut se dire que ce n’est pas terminé. En 2018 aux USA pour sa prochaine tournée, Knocked Loose emmène en tant que première partie les mastodontes de Terror, un événement assez incroyable. Et si dans quelques années Code Orange et Knocked Loose étaient les deux groupes qui amenaient le hardcore vers une autre dimension ?
Knocked Loose aura mis une mandale absolument énorme au public présent et on espère revoir très vite le combo.
Setlist:
Oblivion's Peak
All My Friends
The Rain
Blood Will Have Blood
Billy No Mates
No Thanks
Counting Worms
Last Words
Deadringer
The Gospel
COMEBACK KID
Sans Everytime I Die sur la dernière partie de la tournée c’est donc à Comeback Kid que revient la tâche de terminer la soirée. Une tâche qui ne s’annonce pas bien compliquée tant l’entièreté de la salle est acquise au groupe et va tout donner pendant quasiment une heure face aux quinze morceaux proposés ce soir.
On entame la soirée avec "False Idols Fall" avant de faire un petit détour par l’offrande version 2017 de Comeback Kid : Outsider. Au total ce sont quatre morceaux du nouvel album qui se verront offrir une place face au public parisien. On commence par "Surrender Control" avant la doublette "Somewhere, Somehow" – "Absolute" un peu plus tard et enfin "Hell of a Scene" pour terminer.
Avec une carrière aussi prolifique et des tubes à la pelle, Comeback Kid ne doit pas s’ennuyer lors de la répétition de la tournée et surtout du choix des morceaux. On passera à côté de la déception de ne pas voir certains de nos morceaux favoris mais on est heureux de voir débarquer des titres aussi monstrueux en live que "Wasted Arrows", "All In A Year" ou "Lower The Line". Chaque époque du groupe est représentée, on découvre et on redécouvre des morceaux.
Toujours emmené par Andrew Neufeld (chant), Comeback Kid est comme à la maison en France et c’est assez rare pour être souligné. Les liens entre le groupe Canadien, le promoteur et le public parisien sont fort, chacun se donne à fond pour faire de cette soirée un moment important de l’année. Chaque centimètre carré de la fosse du Gibus est plein de monde, il faut se frayer un chemin pour monter sur la scène et pouvoir se lancer dans un stage dive endiablé. Paris est dans une forme olympique et c’est le point le plus important à retenir de cette soirée.
Après quelques petits soucis de micro au début de concert, tout rentre dans l’ordre et on se fait littéralement abasourdir par la lourdeur du son de Comeback Kid. Tout n’est pas parfait loin de là, simplement car ce n’est pas la meilleure salle de Paris en ce qui concerne la sono, mais l’important est ailleurs.
"All in a Year" verra l’apparition sur scène de Isaac Hale (guitare, Knocked Loose) et ce dernier comme sur la prestation de son groupe sera une véritable boule d’énergie et d’agressivité pendant les trente secondes qu’il passera sur scène.
Avant le fameux "Wake The Dead", c’est sur "Die Knowing" et "Lower The Line" que Comeback Kid va terminer son passage sur la scène du Gibus Live. Quel concert de la part du combo canadien, un cran au-dessus du passage au Petit Bain en 2016 et qui confirme l’excellente impression faîte au Hellfest 2017.
Setlist:
False Idols Fall
Surrender Control
G.M. Vincent & I
Do Yourself a Favor
Somewhere, Somehow
Absolute
Wasted Arrows
Should Know Better
Talk Is Cheap
Partners in Crime
All in a Year
Hell of a Scene
Die Knowing
Lower the Line
Wake the Dead
