Dire qu'il fallait s'y prendre tôt pour prendre ses billets pour le concert d'Ultra Vomit au Metronum de Toulouse est un doux euphémisme, tant la salle est pleine à craquer en ce soir du 9 décembre ! Ça fait des mois que le concert est sold-out et le public de la ville rose est visiblement prêt à recevoir de pied ferme les p'tits gars de Nantes.
Il faut dire que depuis la sortie de Panzer Surprise ! en avril dernier, Ultra Vomit est sur tous les fronts et que chacun de ses concerts affiche désormais quasiment complet. Ainsi, lors de son dernier passage dans le sud-ouest en juillet dernier, dans le cadre de l'Xtreme Fest, le groupe avait fait le plein dans le milieu de l'après-midi, si bien qu'il était quasiment impossible de circuler !
Quelques mois plus tard, ce n'est pas la froideur de cette fin d'automne qui va freiner les ardeurs des fans qui ont tous répondu présents à l'appel d'Ultra Vomit ! Bien au contraire: l'audience du Metronum est déjà chaude comme une baraque à frites et la soirée s'annonce sous les meilleurs auspices.
Dès l'intro sur fond de "Looney Tunes" et "Fort Boyard", le quartet remporte déjà tous les suffrages devant un public qui va démarrer au quart de tour sur les premières mesures d'un "Darry Coal Chamber" qui pose d'emblée les bases de ce que va être les reste du concert: du lourd !
En effet, en plus de maîtriser son sujet jusqu'au bout des ongles, Ultra Vomit dispose d'un gros son qui décape, auréolé d'un jeu de lumières qui met bien en relief la musique de nos quat' z'amis. Du coup, la triplette d'ouverture "Darry Coal Chamber", "Les Bonnes Manières" et "Un Chien Géant" s'avère être comme un uppercut bien placé qui va faire tomber les dernières réticences d'un public déjà tout acquis à la cause du groupe, et qui va même reprendre à plein poumon chaque refrain.
Et il faut bien avouer qu'Ultra Vomit mène sa bien barque grâce à une setlist imparable qui agence habilement les pépites du dernier album Panzer Surprise ! ("E-Tron", "Calogira", "Takoyaki", "Pipi Vs Caca", "La Ch'nille") ainsi que des désormais classiques morceaux du costaud Objectif : Thunes ("Mountains Of Maths", "Boulangerie Pâtisserie", "Mechanical Chiwawa"…), sans oublier la période grind de Mr Patate ("Une Souris Verte", "I Like To Vomit").
Bref, tout y passe et force est de constater que la mayonnaise prend bien tant le set d'Ultra Vomit est rôdé… mais non démuni d'une certaine spontanéité dans la communication du groupe avec son public.
Evidemment, tous ceux qui ont déjà vu les Nantais sur scène, connaissent déjà les blagues qui parsèment le concert… mais force est de constater qu'on s'y (re)laisse volontiers (re)prendre, tant on sent que les musiciens prennent plaisir à faire ce qu'ils font sur les planches. On a donc l'impression de se retrouver en face de vieux potes, qui font toujours les mêmes blagues depuis des lustres, mais qu'on a plaisir à réentendre… même si on les déjà connaît par cœur ! Mais qu'on ne s'y trompe pas : malgré la bonne humeur réelle sur scène et la parodie d'un tout un style musical, la machine Ultra Vomit est parfaitement huilée et s'avère même être une machine de guerre.
Ainsi, le batteur Manard est redoutable d'efficacité et de technique, tandis que ces acolytes Fetus et Flockos ne sont pas en reste non plus ! Qui plus est, le "jeune" bassiste Matthieu est lui aussi excellent, bien qu'il reste toujours un peu trop en retrait par rapport aux trois autres musiciens…
Comme à son habitude Ultra Vomit alternera morceaux tapageurs ("Jack Chirac", "Takoyaki", "Je Possède Un Cousin"…) avec des temps d'arrêts pour jouer avec le public (la séance d'hypnose collective, la montée sur scène d'Hugo, le "Pov' Connard"…). Ça casse un peu le rythme d'ensemble certes, mais la relancé en est d'autant plus efficace à l'image du terrible "Calogira" qui a mis le feu dans un pit déjà bouillonnant !
Autant dire que la fin de ce set sera complètement hystérique lorsque l'ami Manard cédera sa place derrière les fûts à Flockos pour s'emparera du micro et offrir une reprise endiablée de "Allumer Le Feu" en forme d'hommage à Johnny Hallyday, qui sera chantée en chœur par toute la salle du Metronum… avant de partir sur "I Like To Vomit" tout en passant par "Keken". Un grand moment s'il en est…
Pour clôturer ce concert haut en couleur qui est passé beaucoup trop vite, Ultra Vomit va sortir l'artillerie lourde, histoire de mettre une fois pour toutes les public Toulousain à genoux, avec le hit "Je Collectionne Des Canards (Vivants)" suivi d'un rappel avec l'énorme "Kammthaar", "Quand j'étais Petit" et le désormais classique "Evier Metal". Vlan ! La messe a été dite… Amen.
En fin de compte, Ultra Vomit a encore une fois mis tout le monde d'accord avec sa musique parodique mais ô combien percutante. Jamais pris en défaut, le quartet est un véritable rouleau compresseur qui défonce tout sur son passage. Ce soir, les murs du Metronum ont tremblé et tous les fans en ont pris plein les yeux et les oreilles… c'était un petit peu Noël avant l'heure !
Setlist Ultra Vomit
Intro
Darry Cowl Chamber
Les Bonnes Manières
Un Chien Géant
E-Tron
Mechanical Chiwawa
Je ne t'es Jamait Autans aimer
Mountains Of Maths
Pov' Connard
Calogira
Takoyaki
Boulangerie Pâtisserie
Jack Chirac
Pipi Vs Caca
Batman Vs Predator
Welcome To The The Jingle
Je possède Un Cousin
Une Souris Verte
La Ch'nille
La Bouillie
Keken
Anthrakte
I Like To Vomit
Je Collectionne Des Canards (Vivants)
----------
Kammthaar
Quand j'étais petit
Evier Metal