Seeds Of Mary – The Blackbird And The Dying Sun


Les Bordelais de Seeds Of Mary nous reviennent en cette fin d'année 2017 avec un nouvel album sous le bras, faisant suite à Choose Your Lie sorti en 2015 et qui avait à l'époque attiré l'attention de nombreux auditeurs et médias spécialisés. Deux ans plus tard, c'est avec curiosité que nous nous apprêtons à découvrir The Blackbird And The Dying Sun, dont la sombre et élégante pochette nous fait espérer le meilleur. 

Le ton est donné dès "I Am Not Afraid", et l'influence d'Alice In Chains palpable. Que ce soit à travers un riffing de facture certes classique mais très efficace, ou bien par le chant lancinant de Jérémy Dourneau aux faux airs de Jerry Cantrell (et aussi quelques fois de Marilyn Manson), les gars de Seattle ne sont jamais loin. Si ce premier titre se révèle sympathique, c'est avec "Here Comes The Night" que le disque décolle réellement. Plus énergique, accrocheur et personnel - quand bien même ses couplets auraient pu sortir des cerveaux de nos compatriotes de Bukowski – il nous démontre clairement que le groupe a franchi un palier, et a su mettre à profit son expérience live accumulée.

Malgré l'ambiance mélancolique et désabusée qui règne du début à la fin, la formation varie intelligemment les formats et les rythmes afin de pas lasser l'auditeur par un excès d'homogénéité. Ainsi, le mid-tempo ("What Have We Done ?", au potentiel de hit) côtoie des moments plus rapides ou atmosphériques. A ce titre, impossible de ne pas citer la doublette qu'est "The Blackbird" et le long "The Dying Sun"  avec ses 7'08 minutes au compteur, car elle constitue tout simplement le point culminant de la galette. Passages aériens de toute beauté, arrangements subtils, refrains impeccables ; la bande joue des contrastes avec brio et est ici au sommet de son art !
 

Sans démériter, les Aquitains vont se faire moins percutants par la suite, la faute à des morceaux mélodiquement en dents de scie, mais aussi à une voix que nous sentons parfois chancelante, comme sur "Sovereign Mind" ou "Oceanic Feeling". Le groupe, qui aurait de temps en temps pu faire preuve de davantage de concision, peine à retenir l'attention d'une manière constante, le disque s'étirant tout de même sur plus d'une heure.

Heureusement, la deuxième partie contient tout de même son lot de réussites, à l'instar de "Sense Of Sacrifice", ayant le mérite de remettre du rythme au moment opportun, ou bien encore le lourd (dans le bon sens du terme) "Back To The Wood", clôturant les débats sur une excellente note, et dont les riffs pachydermiques signés Julien Jolivet et Raph Gatuingt font mouche.

The Blackbird And The Dying Sun résume finalement assez bien de ce que l'on peut attendre d'une seconde sortie. Seeds Of Mary a soigné ses compositions, affinant son écriture sans oublier de mettre la mélodie au centre de ses chansons. Alors, certes, une marge de progression est encore présente, mais nous ne pouvons au final qu'être impatients de voir cet opus qui prend déjà vie sur scène !

Note réelle : 7,5/10

Sortie le 21 octobre 2017 chez KLONOSPHERE

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...