Impericon Never Say Die Tour 2017 à  la MJC Ô Totem de Rillieux La Pape (18/11/2017)

C'est le samedi 18 novembre dernier que tous les coreux de la région Rhône-Alpes sont partis en pèlerinage à la salle de la MJC Ô Totem de Rillieux La Pape. Le festival metalcore /hardcore de l'Impericon Never Say Die Tour était de passage dans la capitale des Gaules pour la première des deux dates française de cette édition 2017. Sounds Like Hell Productions était aux manettes de ce plateau américano-metalcore dont la violence du son et des moshs étaient au rendez-vous.

Polaris


Initialement prévue en seconde position, ce sont finalement les Australiens de Polaris qui se présentent dès 17h45 sur la scène lyonnaise. C'est devant le drappé reprenant l'artwork de l'Impericon Never Say Die Tour illuminé en rouge que le quintet arrive en masse dans la pénombre la plus totale. « Lucid » lance les hostilités comme sur leur dernier album studio The Mortal Coil et l'accueil du public ne se fait pas attendre. Les jumps massif commencent gentiment à animer la fosse pendant que Jamie fait le taff avec son chant screamé surpuissant entrecoupé par celui de Jake qui derrière sa basse est sur tous les fronts.

Polaris 1


C'est du côté de The Guilt & the grief que nous nous tournons pour les deux seconds morceaux qui emboîtent le pas. « Regress » et « Hold Your Under » sont enchaînés à la perfection et font toutes deux mouche. Pour la première, Jamie finit à genoux en scream devant les premiers rangs pendant que Rick, Ryan et Jake martèlent nos tympans par des riffs saturés et lourds à l’extrême. La seconde, quant à elle, voit naître le premier circle pit de la soirée encouragé, il faut le préciser, par le frontman qui fait tomber le sweat capuche et nous dévoile par la même occasion le dernier t-shirt des compatriotes de Deez Nuts.

Polaris 2


Nous terminons le set avec deux pistes issues encore une fois le The Mortal Coil sorti le 17 novembre dernier dans les bacs via Resist Records. Sous les coups répétés de la double de Daniel, la totalité de la fosse jump avant que Jamie ne galvanise tous ses convives pour un énorme wall of death marquant la fin de « Consume ». Malgré un léger problème de son à la guitare de Ryan, les riffs et blasts s’enchaînent pour « The Remedy » et les pogos brutaux du pit viennent accompagner doucement la fin du set des Australiens. C'est devant un mur de horns que les musiciens s'éclipsent, contents de cette ouverture de bal dont la suite va tenir toutes ses promesses.

Polaris 3

Line Up :

Jamie Hails : Chant
Rick Shneider : Guitare
Ryan Siew : Guitare
Jake Steinhauser : Basse
Daniel Furnani : Batterie

Setlist :

1 - Lucid
2 - Regress
3 - Hold You Under
4 - Consume
5 - The Remedy


Lorna Shore

C'est en un temps record que les roadies se sont chargés d'évacuer tout le matos de Polaris et de refaire la totalité de la composition de la batterie pour Austin. Pendant les balances Tom lance un petit « coucou » tout en légèreté au public ce qui va être diamétralement opposé au son de sa voix qui va suivre. Tout le monde est présent sur scène quand les samples qui annoncent le début du set résonnent. C'est avec « Godmaker »  la première piste de Maleficium que Lorna Shore lance son set diabolique. Le scream de Tom est très aigu entrecoupé d'un growl beaucoup plus profond. Les samples mettent fin à cette mise en bouche qui aura laissé sur le derrière tous ceux qui ne connaissaient pas encore le combo.

Lorna Shore 1

« Denounce The Light » lance la première salve de chanson de leur dernier opus Flesh Coffin'. Et pour celle-ci, Tom demande et (bien sûr) obtient un circle pit de très belle facture. Connor avec ses choeurs apporte du relief au coffre impressionant de Tom au chant, pendant qu'Adam nous gratifie de bonnes séances de solo au milieu de ce chaos acoustique redoutable d’efficacité. C'est avec « Grimoire » issue de Psalms que nous avons l'occasion de voir les premier mosh encouragé par Tom qui galvanise son auditoire dans cette violence.

Lorna Shore 2

Tout comme la chanson précédente, le rythme de la double d'Austin et des riffs d'Adam sur « FVNERAL MOON » sont d'une frénésie inouïe. Connor se dévisse le cou de concert avec les premier rangs de la fosse sur les breakdowns au rythme beaucoup plus lent qui contrebalancent totalement le reste du morceau.Troisième titre de la soirée et éponyme de leur dernier opus, « Flesh Coffin » vient terminer ce set dans une explosion de violence et de brutalité. Les moshs deviennent francs et appuyés pour cette der des der dont Tom met fin en nous lançant « Thank you guys, we are Lorna Shore ». Les horns se lèvent, certains récupèrent leurs dents au sol. Littéralement sur le derche de cette prestation, nous ne pouvons que craindre pour la suite.

Lorna Shore 3

Line Up :

Tom Barber : Chant
Adam De Micco : Guitare
Connor Deffley : Guitare
Austin Archey : Batterie

Setlist :

1 - Godmaker
2 - Denounce The Light
3 - Grimoire
4 – FVNERAL MOON
5 - Flesh Coffin

Kublai Khan

C'est maintenant au tour du quatuor texans de Kublai Khan de ramasser les morceaux de corps jonchés au sol et d'en remettre un couche à la sauce de leur metalcore énergique et agressif. Et ce n'est pas « Eyes Up » (qui ouvre le set) qui nous fera dire le contraire. On reprend les moshs où on les avait laissés avec Lorna Shore. Le son est moins rythmé que pour leurs compatriotes mais ça n'empèche pas les mouvements brutaux du pit. Cette première piste de Balancing Survival And Happiness est immédiament enchainée avec l'une issue de leur dernier opus, Nomad. Et c'est « The Hammer » qui résonne entre les quatre murs de la salle de la MJC Ô Totem. Les jumps de la fosse pleuvent sur les basses omniprésentes et au sumum de la saturation.

Kublai Khan 1

C'est avec un accent à couper au couteau que Matt prend des nouvelles de son auditoire avant que « Life For A Life » n'embraye. La prestation d'Isaac est énorme, entre cymbales, caisses claires et double, le passage est ultra rapide. Alternant les rythmes hyper rapides et beaucoup plus lents, « The Guilty Dog » et « Balancing Survival and Happiness » sont toutes deux expédiées à nos esgourdes, avec une puissance dans le scream de Matt vraiment marquante. L'ambiance devient vraiment chaude dans la fosse en ce début d'hiver, le frontman retire même le haut, nous dévoilant son torse maculé de tatouages en tous genres.

Kublai Khan 2

« B.C » encore une chanson issue de leur dernier opus est entonnée. Avant que les riffs saturés de Nolan nous agressent les tympans, Matt tient à remercier les groupes qui les ont précédés et qui, il faut le dire, ont vraiment plus que chauffé les esprits du pit.  « Ghost Pain » et enfin « Antpile » première piste de Nomad mais ultime du set de ce soir viennent mettre fin au set du quatuor américain. Les jumps et pogos s'enchainent à un rythme éffréné dans la fosse, les coups sont rudes mais bon sang qu'est-ce que c'est bon de se foutre sur la tronche avec du bon hardcore.

Kublai Khan 3

Line Up :

Matt Honeycutt : Chant
Nolan Ahley : Guitare
Eric English : Basse
Isaac Lamb : Batterie

Setlist :

1 - Eyes Up
2 - The Hammer
3 - Life For A Life
4 - The Guilty Dog
5 - Balancing Survival and Happiness (part 1)
6 - B.C
7 - Ghost Pains
8 - Antpile

Sworn In

Âmes sensibles s'abstenir ! L'OVNI Sworn In originaire de l'Ilinois fait son entrée en piste. Avec un univers sombre et torturé contrastant totalement avec le metalcore classique comme nous le connaissons tous, Tyler au chant et attitude dérangée et dérangeante nous laisse totalement bouche bée. Hurlant un puissant et saturé « Sworn In ! » le frontman nous ouvre les portes de l'asile avec « Cross My Heart » issue de leur dernier album All Smiles. Alternant les parties chantées mélancoliques et les screams violents et puissants, il nous désarçonne mais nous donne tout le peps nécessaire pour un énorme mosh pit.

Sworn In 1


Les screams dévastateurs de Tyler s’enchaînent pour « Endless Grey ». Il fait même chanter la totalité du pit sur les refrains avant de clôturer d'un rire dément à souhait. Malgré un réel problème de fixation de sa grosse caisse pendant la réalisation de « Don't Look At Me » et « Mindless », Chris remet son instrument de prédilection sur les rails pour nous livrer sur un plateau d'argent des roulés de cymbales et des enchaînements de double pédale d'une qualité et d'une puissance ahurissante. Tyler navigue énormement sur toute la longueur de la scène et en profite pour animer le pit, des up and down de mains. La fosse le lui rend bien avec de nombreux et violents pogos et surtout moshs.

Sworn In 2


« Hypocrisy » et « Snake Eyes » viennent compléter le set des Américains. De puissants headbangs naissent au sein de la fosse lors de la première tandis qu'une fin dantesque nous attend pour la seconde. Pour cet ultime assaut, Tyler fait approcher l'ensemble de la salle afin de venir prendre un bonne dernière dose de Sworn In. Sous les riffs stridents et saturés d'Eugène un dernier moshpit nous attend, d'une violence sans nom. Le quatuor quitte la scène laissant derrière eux un champ de bataille flairant bon le sang et la sueur.

Sworn In 3

Line Up :

Tyler Dennen : Chant
Eugene Kamlyuk : Guitare
Derek Bolman : Basse
Chris George : Batterie

Setlist :

1 - Cross My Heart
2 - Endless Grey
3 - Hypocrisy
4 - Don't Look At Me
5 - Mindless
6 - Snake Eyes

Chelsea Grin

Il est l'heure à présent de passer au choses sérieuses, les trois têtes d'affiche vont suivre et c'est avec Chelsea Grin que ce dernier sprint final va commencer. Véritable figure désormais du deathcore US les natifs de Salt Lake City sont connus et reconnus pour leur investissement total live et bien entendu le chaos qu'ils laissent après leur passage. C'est avec une bande son à l'atmosphère plus que lourde que l'ensemble des protagonistes rentrent sur les planches. Pour l'occasion, Stephen et David nous gratifient d'une basse et d'une gratte d'un violet pailleté étincelant. Sans préambule, le set commence tout en puissance avec « Desolation of Eden ».

Chelsea Grin 1

Les débuts sont légèrement timides dans la fosse malgré la notoriété acquise par les quatre artistes mais cela ne va pas durer. Voyant ce qui se trame devant ses yeux, Alex n'hésite pas une seconde de plus et demande un énorme circle pit juste avant les premières notes de « Recreant ». La violence s'empare désormais de la fosse, les coups pleuvent et les épaules deviennent légèrement écarlates à présent. Alex module parfaitement sa voix passant alternativement d'un growl guttural à un scream beaucoup plus aigu.

Chelsea Grin 2

« Broken Bonds » est la première chanson d'une longue liste de Self Inflicted à être jouée ce soir. Pas loin de trois autres suivent tout de suite après. « Clickbait », « Strung Out » et « Skin Deep » ont été sélectionnées par le combo pour mettre le feu aux poudres. Et c'est mission réussie, un énorme circle pit se transformant rapidement en mosh démembre le pit pour la première tandis que de nombreux jumps et pogos agrémentent les deux suivantes. Ce dernier opus est vraiment taillé pour le live et ce soir on s'en rend vraiment compte. Durant le set de Chelsea Grin la folie s'est emparée de l'assemblée le wall of death gigantesque réalisé pour « Playing With Fire » aura marqué nos esprits au fer rouge.

Chelsea Grin 3

Une demi heure de set, c'est tout ce que l'on aura pu se mettre sous la dent ce soir, véritable rouleau compresseur sur scène Chelsea Grin nous a réellement donné l'envie de renouveler l'expérience live. Alex nous invite à les rejoindre au merch avant de partir avec ses compagnons d'armes.

Line Up :

Alex Koehler : Chant
Stephen Ruthishauser : Guitare
David Flinn : Basse
Pablo Viveros Segura : Batterie

Setlist :

1 - Desolation of Eden
2 - Recreant
3 - Broken Bonds
4 - Clickbait
5 – Playing With Fire
6 – Strung Out
7 - Skin Deep

Deez Nuts

Au beau milieu de cette marée de core US, Deez Nuts vient tenir compagnie à leur amis de Polaris. Suite à un léger problème de micro lors des balances, le set du second combo australien de la soirée démarre avec un léger retard. Sur les lignes de basses de Sean, tous ses acolytes prennent place à ses côtés dans la pénombre. Les blasts d'Alex viennent s'ajouter et c'est sans crier gare que l’enchaînement de « Binge » et « Purgatory » remue tel une gigantesque secousse sismique le pit de Rillieux La Pape. Le chant de JJ est à la limite du nü avec de grandes parties de flow rapé, l 'animation de ce dernier et Realbad sur scène est à l'image de ce qui se passe dans la fosse : un moment très mouvementé.

Deez Nuts 1


C'est un peu plus tard dans la soirée qu'un autre enchaînement de deux morceaux du combo australien va mettre le feu aux poudres. La réalisation live de « Tonight We're Gonna Party » et « I Hustle Everyday » est impressionnante d'efficacité. Tout ce beau petit monde se lâche sur scène Sean et Realbad en tête de peloton et ça se ressent carrément dans la fosse. Les épaules ne sont plus rouges à ce niveau ! Les slam pleuvent de plus en plus et la violence des coup dans les moshs et pogos n'ont vraiment rien à voir avec ce que l'on a vécu dans le pit avec les cinq groupes qui ont précédé.

Deez Nuts 2

C'est avec le set le plus fourni des combos de la tournée que les quatre originaires de Melbourne viennent fermer la marche avant Emmure. Binge & Purgatory, leur dernier né est largement représenté au milieu de ces dix-huit titres joués. Seul les deux featuring « Antidote » et « Lessons Learned » ainsi que « Break Out », « Remedy » et enfin « Do Not As Do » n'ont pas eu leur place malgré leur très grande puissance et qualité. Véritable tournant du set, « What I Gotta Do » a mis tout le monde d'accord. A partir de là le passage de Deez Nuts vire à la folie, les stage diving et autres circle pit et pogos deviennent monnaie courante.

Deez Nuts 3

S'éclipsant sous les ovations de la totalité de la salle, les quatre compères partent avec le goût du travail achevé et nous le goût de l'hémoglobine à la commissure des lèvres. La place est déblayée pour Emmure pour un final de toute beauté.

Line Up :

JJ Peters : Chant
Matt « Realbad » Roger : Guitare
Sean Kennedy : Basse
Alex Salinger : Batterie

Setlist :

1 – Binge
2 - Purgatory
3 - Popular Demand
4 - Whats Good
5 - Stay True
6 - For What Is Worth
7 – Tonight We're Gonna Party
8 - I Hustle Everyday
9 - Shot After Shot
10 - Cakewalk
12 - What I Gotta Do
13 - Face This On My Own
14 - Hedonistic Wasteland
15 - Band Of Brothers
16 - Carried By Six
17 - Commas & Zeros
17 - Dischord
18 - Your Mother Should Have Swallowed You

Emmure

Pas besoin de faire les présentations, comme l'annonce clairement et franchement la majorité du merch du combo : « Emmure is a cult ! ». Emmure c'est avant toute chose le culte de la violence et de la brutalité à l'état pur. Et dès les premières notes qui résonnent dans la salle, on s'en rend rapidement compte. C'est avec « You Asked For It » que le combo de deathcore démarre sur des chapeaux de roue. Les gros jumps emmené par Phil s'enchaînent tandis que dans le pit c'est un déferlement de coups qui pleuvent. Les moshs fendent la fosse en deux et chacun en prend pour son grade.

Emmure 1


Véritable marque de fabrique mais surtout cliché d'Emmure qui tourne le plus sur la toile, Frankie profite des quelques instant de répit que lui procurent les breakdowns et outros de «  Shinjuku Masterlord », « Smokey », «  I Thought You Met Telly and Turned Me Into Casper », «  Most Hated » et « Flag of The Beast » pour s’accroupir devant la grosse caisse de Baby J et jeter un regard possédé à tous ses convives qui se frappent joyeusement la tronche. Frankie communique beaucoup avec la fosse chipant même au passage l'iphone d'un des membres du premier rang qui filmait, screamant dedans sur le refrain de « Solar Flare Homicide ».

Emmure 2

A l'image de l'ensemble du set que nous venont de vivre, «  When Keeping It Real Goes Wrong » nous permet d’atteindre l’apogée de la brutalité, de la saturation, de la vitesse et du scream. Pour finir en beauté, Franckie se fait rejoindre par Tom pour un petit duo qui se termine par le départ du frontman de Lorna Shore en stage diving. Tout comme Javier, le chanteur de Nostromo, Franckie fait voltiger son micro au dessus des têtes du premier rang, tenu seulement par le raccord filaire de ce dernier. La double de Baby J est d'une intensité ahurissante avant une fin brutale et le départ immédiat de tous les membres du groupe laissant derrière eux les miettes de corps de ceux qui pendant quarante minutes se sont donnés corps et âme sur leur son.

Emmure 3

Comme toutes les années, l'affiche de l'Impericon Never Say Die Tour aura tenue toutes ses promesses. On ne peut que remercier Sounds Like Hell Productions qui, comme à son habitude, a bougé les fesses de la majorité des metalleux de la région. On a hâte de se retrouver l'année prochaine dans le pit, l'attente va être plus que longue...

Line Up :

Frankie Palmeri : Chant
Joshua Travis : Guitare
Phil Lockett : Basse
Josh « Baby J » Miller : Batterie

Setlist:

1 - You Asked For It
2 - Shinjuku Masterlord
3 - Smokey
4 - Natural Born Killer
5 - Sunday Bacon
6 - I Thought You Met Telly and Turned Me Into Casper
7 - Most Hated
8 - 4 Poisons 3 Words
9 – Torch
10 - Flag of The Beast
11 - Solar Flare Homicide
12 - Children of Cybertron
13 - When Keeping It Real Goes Wrong
 
 Crédit Photos:  Roger Chirpaz de Pavillon Webzine
Toute reproduction interdite sans l'accord écrit du photographe



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