" Puissant, électrique et mélodique : Darkness of Eternity se distingue de ses pairs par cette addition de la symphonie et du power metal. Là où Sonata Arctica ou encore Xandria pourraient se perdre, Amberian Dawn ouvre la voie."
... Presque.
Dix ans cette année que le premier opus des Finlandais est sorti. Avec River of Tuoni, Tuomas Seppälä et ses comparses se créaient une opportunité de se faire connaître du grand public, assurant notamment la première partie de la tournée de Epica la même année. Depuis, du chemin a été parcouru en une décennie : sept albums et un line-up toujours changeant (il ne reste plus de la formation originale que le claviériste Tuomas Seppälä). L’identité de Amberian Dawn aurait pu se confondre ou s’égarer à travers les années et les personnalités différentes de la bande.
Pensez donc ! Du speed metal, de la symphonie assurée principalement aux claviers et des riffs toujours légers mais efficaces. Saupoudrez cela avec la magnifique voix de la chanteuse Päivi Virkkunen et l’on obtient un album bien plus mélodieux que l’ensemble de leur discographie.
En écoutant “Dragonflies” par exemple, le mystère est levé et les réponses sont données : Amberian Dawn a une histoire à raconter, une thématique à respecter. Sous couvert de mélodies parfois même mélancoliques, la bande élève chaque titre au rang de chef-d’oeuvre pour ce qui est de l'orchestration. Chaque morceau est unique, apportant sa folie et ce côté médiéval que l’on n’entends malheureusement plus chez les pionniers comme Rhapsody (of Fire aujourd’hui, le naming aura notre peau).
Il est évident que la particularité du groupe finlandais est cette valeur mise sur les claviers, toujours plus en avant, menant la danse et les rythmes. Et c’est là que le bât blesse : on sent le reste des musiciens effacés, comme des invités venus enregistrer leurs parties, puis rentrés chez eux. Même si l’énergie est bien là, on regrette ces refrains toujours trop simplistes, ces compositions trop cartésiennes (couplet, refrain, deuxième couplet, refrain, solo de guitare ou de clavier, un dernier refrain et c’est fini).
Non, au bout de dix ans, nous sommes en droit d’attendre un peu plus de prise de risque ou de recherche musicale pour un groupe ayant cette expérience de la scène et des studios. Il suffit d’écouter les titres “Maybe” ou même l’introduction à ce nouvel album “I’m The One”...puis “Golden Coins”, “Luna My Darling” (ce dernier étant ma foi pourtant bien au-dessus de ses petits copains).
On reste finalement sur notre faim. Les musiciens sont talentueux, c’est indéniable, le son de l’enregistrement pourrait rendre jaloux beaucoup de groupes, mais cela ne fait en aucun cas l’ADN ou la réussite d’une composition. Même le titre “emblématique” de cet opus, “Symphony Nr 1, Part 2-Darkness Of Eternity” ne suffira pas à relever le niveau de l’album. La symphonie et la poésie sont pourtant les grands alliés de ce morceau, et auraient pu tout aussi bien accompagner chacune des compositions.
"Puissant, électrique et mélodique : Darkness of Eternity se distingue de ses pairs par cette addition de la symphonie et du power metal. Là où Sonata Arctica ou encore Xandria pourrait se perdre, Amberian Dawn ouvre la voie" : C'est ce que nous aurions aimé écrire sur ce nouvel opus des Finlandais. Il n'en est rien. Sirenia, Sonata Arctica, Within Temptation, Xandria et maintenant Amberian Dawn : nous en attendons plus de votre part ! Ce sera une note en demi-teinte pour un album qui trouvera très certainement des admirateurs... mais pas beaucoup chez nous.
Sortie le 10 novembre 2017 via Napalm Records
1. I'm the One Ecouter 04:06 2. Sky Is Falling 04:03 3. Dragonflies 05:42 4. Maybe Ecouter 03:36 5. Golden Coins 03:51 6. Luna My Darling Ecouter 04:58 7. Abyss 03:25 8. Ghostwoman 04:01 9. Breathe Again 04:49 10. Symphony Nr. 1, Part 2 - Darkness of Eternity 04:16 Bonus |