Watain (+ Hell Militia) à  la Maroquinerie à  Paris – 13.01.2018


"Bienvenue dans les feux de l'Enfer..."


Watain commence l’année 2018 par ses meilleurs vœux sous la forme d’un nouvel album, Trident Wolf Eclipse, sorti le 5 janvier, et d’une date unique à Paris le 13 ! C’est donc dans une Maroquinerie pleine à craquer, que se déroulera la grande messe de cette release party.

 

Hell Militia


C’est à Hell Militia que revient le lourd honneur d’ouvrir la soirée. Le choix est judicieux, car les Français exercent dans un black metal assez incisif et direct, mais qui sait laisser une place à des ralentissements. Rien de tel pour chauffer une salle, qui est pourtant venue pour la tête d’affiche. Le dernier album The Jacob’s Ladder a pourtant bien annoncé la couleur. Hell Militia est capable de subtilités tout en gardant l’énergie noire bien présente. On pourrait même presque parler de lourdeurs suaves entre deux blast beats !

Un show irréprochable donc pour un groupe qui mérite d’être connu.

Setlist :

 

Watain


Peu avant 21h, c’est au tour de Watain de monter sur scène. Un certain nombre de spectateurs se sont laissés surprendre une bière à la main par le début du show. En général, la mise en place entraîne des retards, mais là tout a été efficace et c’est Erik Danielsson qui termine le boulot des roadies en allumant les torchères lui-même. OK, disons plutôt qu’il se réserve cet honneur pour insuffler l’esprit de la black flame sur la scène.
 


L’odeur de charogne flotte déjà dans la salle, et devant la scène, la puanteur de la putréfaction agresse les narines. La senteur âcre de l’huile enflammée vient rehausser le tout, et il ne manquerait plus qu’un peu de souffre pour qu’on se sente bien au chaud en Enfer.

Il est clair qu’Erik sait s’y prendre lorsqu’il s’agit de rendre dingue les fans en tendant cérémoniellement la torche. Le résultat ne se fait pas attendre : dès que les premières notes de « Legions of the Black Light » résonnent dans la salle, on voit les premiers rangs se transformer en pit infernal où la loi du plus fort l’emporte rapidement. Avec un public assez féminin, les bleus dues aux chocs et aux écrasements vont fleurir ce soir ! Tant pis, si l'on veut être devant, c’est que l’on aime ça !


La setlist ne peut qu’enchanter les fans, puisque toute la discographie y passe, avec des titres provenant de toutes les époques. Pour une release party, la continuité est néanmoins assurée. Watain n’est pas le genre de groupe à jouer la moitié de leur dernier album juste pour faire de la promo, non, ils sont une promo à eux tous seuls ! Il faut dire que les petits effets de flammes qui prédominent dans leurs shows ont un excellent rendu visuel. Quand Daniel se brûle le bracelet de cuir, on peut imaginer une méthode d’épilation de l’avant-bras assez efficace. Quand il lance de la poudre à travers la torchère vers le public, et que celle-ci s’enflamme aussi vite qu’elle ne disparait, l’hommage au feu est toujours là !


Les morceaux s’enchainent et les fans les plus durs ne cessent de hurler les paroles en cœur avec le frontman ou l'un des musiciens venus provisoirement au  centre de la scène. Notons la présence de Set  Teitan, l’ancien guitariste de Dissection en tant que musicien live, aux côté de Pelle Forsberg.


Danielsson prend un malin plaisir durant ce show, et échange de nombreux regards avec le public, main sur le cœur. Cela ne l’empêche pas d’asperger les premiers rangs de sang de porc, mais comme on dit, dans le cochon tout est bon ! Enfin, l’odeur pestilentielle et tenace qui l’accompagne l’est un peu moins, même si elle est à propos…


Vers la fin du concert, Erik revient avec une torche, allume d’autres chandeliers en fond de scène, et la tend vers les premiers rangs qui manquent de se brûler pour toucher le feu. Certains semblent quasi extatiques, mais après un tel show, il y a de quoi l’être !
 


Lorsque le groupe quitte la scène, le rappel se traduit par une reprise inespérée de Dissection « The Somberlain ». La période 2005-2006 où Erik était bassiste live du groupe a laissé des marques, et personne n’ira s’en plaindre !

Sans prendre beaucoup de risques, les près de cinq cents personnes présentes ce soir à La Maroquinerie peuvent certainement se dire qu’ils ont bien fait d’acheter leurs places un peu avance pour ne pas rater un Watain en excellente forme. La condition essentielle pour durer, quel que soit le domaine dont on parle, est de prendre plaisir à ce qu’on fait. Et visiblement, Watain risque de durer encore un certain temps !


Setlist :

Intro
Legions of the Black Light
Black Flames March
Nuclear Alchemy
Devil's Blood
Satan's Hunger
Angelrape
Furor Diabolicus
Outlaw
Sacred Damnation
Lawless Darkness
Malfeitor
On Horns Impaled
Serpent's Chalice
The Somberlain (reprise de Dissection)
Requiem XIII (outro)


Thomas Orlanth (avec les conseils avisés de Lionel Born 666)

Photographes:

Lionel / Born 666 : https://www.instagram.com/born.666/
Thomas Orlanth : https://www.thomasorlanth.com / https://www.facebook.com/Thomas-Orlanth-Live-Photography-499851383425205/

Toute reproduction interdite sans l'accord écrit du photographe.
 



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