Le merveilleux monde de la Musique n’a de cesse de se renouveler … Effectivement, les années 80 ont vu naître la New Wave, les années 90 ont vu apparaître les Boys Band, les années 2000 la musique House … Et figurez vous que le Metal n’est pas en reste ! Lui aussi a enfanté durant les années 90 le Néo Metal, le Metalcore durant les années 2000, et depuis peu, c’est au Djent que nous avons droit.
Pour ceux qui ne savent pas encore ce qu’est le Djent, il s’agit d’un Metal Progressif joué sur des 7 cordes (voir plus), que ça sonne comme Meshuggah, que c’est technique, et que ça peut en rebuter beaucoup d’entre nous. Je fais parti de ceux là, à l’exception des British de Tesseract, et depuis peu, aux américains de Periphery …
Et c’est donc du second album du groupe phare de ce nouveau mouvement dont je vais vous parler dans ces lignes. Un album haut en couleur, sorti il y’a peu via le Century Media.
Que ceux qui furent charmés par la fraîcheur du premier opus et rebutés par le côté mainstream de certains des titres de ce premier album éponyme peuvent donc passer leur chemin. En effet, ce Periphery 2 : This Time It’s Personal se veut bien plus facile d’accès. Exit les titres totalement barrés tels « Totla Mad », ici, c’est un peu comme si nous avions un album entier dans la lignée de « Light » ou encore « Jetpack Was Yes ». Et ce n’est pas pour me déplaire, car ce sont les deux seuls chansons que j’ai accroché sur l’album précédent.
Qui dit Djent, dit line up instable … De la formation originale, il ne reste que Misha Mansoor, le guitariste, et la tête pensante du groupe. Cependant, Spencer Sotelo, le chanteur, Jake Bowen, le bassiste, et Mark Halpern, le batteur sont toujours de la partie. Periphery accueille donc deux nouveaux gratteux, Mark Holcomb, et Adam Getgood de Sky Eats Airplanes. Cependant ce dernier ne figure pas sur l’album, il vient de se greffer au combo.
« Muramasa » ouvre le bal d’une manière plutôt singulière. Un titre ambiant, qui débute sur un sample électronique, voix claire, proche des groupes estampillés Emo (ouuuh le vilain mot). La bande à Misha « Bulb » Mansoor surprend. Ce titre est aussi le premier de la trilogie qui se compose donc de « Muramasa », de « Ragnarok » et de « Masamune ».
Les progrès vocaux de Spencer Sotelo sont assez bluffants. Le bougre a vraiment pris son aise, et ça se sent. Les enchainements vocaux se veulent plus diversifier, la voix saturée se veut plus puissante, et la voix claire se montre bien plus technique, menant des envolées dans les aigus de toute beauté. Mention particulière aux refrains, qui se veulent vraiment accrocheurs, et travaillés sans autant faire racoleur, notamment sur les excellents « Facepalm Mute », et « Ji ».
Le morceau suivant, « Have A Blast » se montre plus classique pour Periphery, riffs complexes et techniques, basse hyper groovy, structure progressive …
Peu de morceaux sortent vraiment de ce schéma, à part le Glassjaw-ien « Scarlet », le direct « The Gods Must Be Crazy » et l’interlude « Epoch ».
Le groupe se paye également le luxe d’avoir trois invités signant de solos d’excellentes factures, tels que Guthrie Govan (The Aristocrats), Wes Hauch (The Faceless) et le titan John Petrucci (Dream Theater), respectivement sur « Have A Blast », « Mile Zero » et la somptueuse « Erised ».
Mettant les petits plats dans les grands, Periphery frappe très fort avec cet album qui fera parler de lui. L’avenir démontrera si cet album est un coup de génie, ou si le groupe en a vraiment sous le pied…
A noter également que l’édition limitée de l’album comporte un instrumental inédit, et une reprise des masqués de Slipknot.
Axel