Stratovarius – Under Flaming Winter Skies (Live)


Stratovarius et le live approximatif
 

Le groupe finlandais a enregistré en 2011 le dernier concert donné avec Jörg Michael, leur batteur en poste depuis 1996. Il en sort un concert d’une heure quarante, riche d’une vingtaine de titres qui passent en revue une bonne partie de la carrière du groupe. Le rendu sonore imprécis vient malheureusement gâcher la fête et placer cet album en deçà des autres productions live que le groupe a pu fournir par le passé.

C’est après 15 ans de bons et loyaux services que le batteur Jörg Michael quitte Stratovarius. Le groupe a enregistré un concert pour immortaliser son dernier concert du groupe avec le musicien allemand, à Tampere, en Finlande. L’album qui en résulte s’intitule Under Flaming Winter Skies. Capté à la fin de la tournée promotionnelle d’Elysium, cet album arrive 14 ans après le seul double-live du groupe, Visions Of Europe.

Avec tant d’années qui séparent les deux albums, les sets ont eu le temps de changer, et sept titres se retrouvent sur les deux albums, dont les indispensables "Black Diamond" et "Speed Of Light". Le groupe met quand même l’album Visions à l’honneur avec six titres qui en sont issus. Le petit dernier, Elysium, n’a droit qu’à deux titres et est ainsi mis au même niveau que Polaris et Episode. Les albums Destiny et Fourth Dimension brillent par leur absence. Quelques raretés live, comme "I Walk To My Own Song" d’Elements pt. 2 et la ballade "Coming Home" sont insérées.

La grande curiosité de la setlist reste cependant la présence de deux reprises, choisies par Jörg Michael : "Burn" de Deep Purple et "Behind Blue Eyes" de The Who. Le batteur n’avait jamais caché ses influences classic rock et a su amener le groupe aux bases. Fidèles aux versions originales, les deux morceaux ne sont pas massacrés, même si les solos de "Burn" sont interprétés de manière assez libre, ce qui peut apparaître comme une altération malvenue, surtout quand le claviériste Jens Johansson sert ses samples de clavier.

Côté performance, le groupe reste à un bon niveau. Les membres installés Jörg Michael et Jens Johansson font toujours preuve d’un talent qui n’est plus à prouver, alors que les deux "nouveaux", Lauri Porra à la basse et Matias Kupiainen à la guitare montrent qu’ils sont bien installés et prouvent à ceux qui en doutaient qu’ils maîtrisent leurs instruments respectifs. Ils démontrent leur maestria à travers des solos disséminés au fil de l’album.

Côté chant, Timo Kotipelto maîtrise le show mais se montre faiblard par moments, particulièrement sur le titre "Paradise", sur lequel son interprétation peine à convaincre. Heureusement, son timbre caractéristique subsiste et sa sensibilité d’interprète se fait sentir sur des titres comme "Winter Skies". Cependant, le frontman n’est pas mis à l’honneur dans l’album à cause d’un rendu sonore hasardeux.

Stratovarius

En effet, le défaut évident de cet album est son rendu sonore approximatif. Stratovarius a cherché un son cru et pur, voire imprécis sur certains passages, qui contraste avec l’aspect chiadé des compositions. Ainsi, la guitare est plus rugueuse qu’à l’accoutumée et synthé se révèle strident certains instants. La voix du chanteur est noyée dans ce déluge d’instruments et le mix ne l’aide pas à se faire entendre comme il se doit. Ce n’est pas le cas du public, que le mix met bien en avant.

Si ce double-CD bénéficie d’une durée conséquente (presque 1h45) et son lot de tubes et de bonnes surprises, il n’a pas bénéficié d’une finition assez poussée pour se hisser au rang des grands albums live. 

 

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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