Les bikers de Black Label Society sont de sortie et font étape dans
la Capitale avant d'aller jouer près du Capitole...
Monolord
Ils viennent de Göteborg en Suède. Monolord est un trio qui joue du stoner qui ne révolutionne pas le genre mais qui fait du bien à écouter. Les Suédois maîtrisent les ficelles de la musique planante avec cette belle distorsion dans la guitare lors de longues intros, rendant hommage à Kyuss...
Ce n’est pas le backdrop à l’image de leur dernier album Rust avec les deux voitures plantées dans le désert californien comme à Cadillac Ranch au Texas qui dira le contraire. Les musiciens arrivent à créer un bon feeling avec le public dans un espace limité devant la scène puisque le reste des planches est occupé par le matériel de BLS. Ils interprètent quatre titres dont le somptueux « Empress Rising » avec de jolies fins à rallonge qui parfois déclenche les acclamations du public pensant qu’ils jouent les dernières notes du morceau.
Setlist Monolord :
Where Death Meets The Sea
Lord of Suffering
Rust
Empress Rising
Black Label Society
La salle n’est pas encore remplie pendant la pause, et c’est sous une acclamation générale que se hisse le logo de Black Label Society masquant la scène qui se trouve derrière. La sono balance le mashup « Whole Lotta Sabbath » de Wax Audio, mixant « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin et « War Pigs » de Black Sabbath mettant tout de suite le public dans une ambiance survoltée. Parfait pour réchauffer une salle qui ne demande que ça.
Le rideau tombe nous laissant voir un Zakk Wylde monté sur son estrade headbangant de gauche à droite sur le rythme ensorcelant de « Genocide Junkies ». Le guitariste à perdu de l’embonpoint, laissant surement plus de dix kilos au vestiaire. John DeServio à la basse est déchainé, communiquant avec le public, tournant son instrument dans tous les sens et s’en servant parfois comme un clavier.
Afin de ne pas perdre cette énergie et cette ambiance, ils enchaînent avec « Funeral Bell » et « Suffering Overdue ». Pour entendre des titres du dernier album, Grimmest Hits, il faut attendre la moitié du set avant d’avoir droit à « Trampled Down Below », puis plus tard à « Room of Nightmares » et « A Love Unreal ».
Ça headbangue dans la salle, les slams s’enchaînent bien. Au milieu de la fosse, le public hésite entre un circle pit et un wall of death… ce sera donc un circle death of the pit in the wall. C'est-à-dire un « affrontement » qui démarre des « angles » du cercle et comme vous êtes de férus de géométrie...donc deux pichenettes et puis « Pfff » plus rien…Organisez vous les mecs…
Pendant que Zakk donne le tempo sur « Suicide Messiah » en brandissant le poing en l’air à chaque coup de grosse caisse. Il le fera souvent pendant le set montrant sa détermination et sa grande forme tout en scrutant le public prouvant son amour de jouer devant nous. Parfois même il s’arrête, croisant les bras et regarde la foule laissant traîner derrière lui un gros larsen bien gras. L’heure des ballades arrive, laissant tomber sur les murs d’amplis deux photos rendant hommage à Dimebag Darrell ce qui nous permet de voir Zakk passer derrière le piano.
Zakk, tel un arbitre de boxe américain nous présente ses musiciens avec humour et dérision apportant du second degré dans ses propos. Après cette pause de quelques minutes et sous les coups de boutoir de fumigènes précipitant la scène dans de jolies volutes de fumée le show reprend de plus belle jusqu’à la balade de Zakk dans la salle du Bataclan.
La guitare de Zakk est raccordé à un câble, pas de sans fil pour lui et c’est d’autant plus compliqué pour ses roadies. Entouré des videurs, il se glisse hors de scène pour commencer un solo qui durera 25 minutes. D’abord au milieu de la salle, devant des dizaines de smartphones dressés en l’air pour immortaliser la scène. Le guitariste fait tourner sa guitare dans le dos. Le jack part de la scène, tendu au dessus de la foule et gérés par les roadies. Ensuite Zakk veut faire plus fort et décide de monter à l’étage devant l’air ahuri de public qui se demande jusqu’où le câble va bien pouvoir aller… les portes de l’étage s’ouvrent et le guitariste se met à jouer sur le devant de la balustrade pour ensuite redescendre en sens inverse toujours accompagné des videurs lachant à la fin le riff de « Smoke on the Water » …
Les bikers de Black label Society ont délivré une prestation assez parfaite avec un Zakk Wylde en forme (sans les formes), nous donnant du baume au cœur. Strength, Determination, Merciless, Forever !
Lionel / Born 666
Setlist Black Label Society :
Genocide Junkies
Funeral Bell
Suffering Overdue
Bleed for Me
Heart of Darkness
Suicide Messiah
Trampled Down Below
All That Once Shined
Room of Nightmares
Bridge to Cross
In This River
The Blessed Hellride
A Love Unreal
Fire it Up
Concrete Jungle
Stillborn
Photo : © 2018 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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