Cloudscape. Ce nom vous dit-il quelque chose ? Si vous êtes amateurs de Metal mélodique, vous devriez avoir entendu parler de ce combo de Power Progressif suédois ! Le groupe scandinave en est déjà à sa quatrième réalisation avec ce New Era fraîchement sorti via Roastinghouse Records fait suite au très bon Global Drama sorti en 2008 via le même label.
Comme vous l’aurez remarqué, 4 ans séparent ces deux brûlots, et ces 4 années furent importantes pour le groupe. En effet, le quintet a subi un remaniement de line-up plus que conséquent. Exit la section rythmique, ainsi qu’un des guitaristes, on dit donc bonjour aux nouvelles recrues que sont Fredrik Joakimson aux fûts, Hakan Nyander de Supreme Majesty à la basse, et Daniel Palsson à la six cordes ayant la charge d’accompagner Patrik Svard, et le fameux Mike Andersson (également chanteur de FullForce, Silent Memorial, entre autres), dans leurs nouvelles aventures.
Emmenés par la voix chaude et puissante de leur frontman, les scandinaves continuent leur petit bonhomme de chemin, en proposant un Heavy Power Progressif, teinté d’influence FM, et d’ambiance modernes dans la mouvance de groupes tels que Pagan’s Mind. .Influence moderne réconfortée par la présence d’un guest en la personne de Peter Wildoer (Darkane) assurant les vocaux extrêmes sur « Share Your Energy « comme l’avaient fait les british de Threshold en invitant Dan Swano sur l’excellent Dead Reckoning.
New Era étant un album plutôt homogène, on se retrouvera souvent face à des titres taillant la part belle aux refrains dévastateurs (« Heroes », « Pull The Brake », « Silver Ending »), mettant le côté Prog du groupe sur l’approche des riffs, saccadés, servant le plus souvent à servir des rythmiques plombées, et laissant le synthé imposé de superbes ambiances (« Seen It All Before »).
Cependant, certains titres se détachent du lot, tels que le heavy traditionnel de « Your Desire », qui fait office de premier single de l’album, « Kingdom Of Sand » et son ambiance orientale, ou encore cet ovni, « Voyager 9 », avoisinant les 9 minutes, plutôt surprenant…
Dôté de musiciens maitrisants leurs sujets à la perfection (le guitariste soliste dispose d’un doigté très fluide), et d’une production aux petits oignons signée Micko Twedberg et Anders Theander, ce nouveau bébé des suédois est une réussite totale.
Si vous appréciez des combos tels que Pagan’s Mind, ou encore les défunts Platitude, jetez vous sur cet album, qui, à défaut d’être d’une grande originalité, saura vous faire passer un très bon moment, pour peu que vous vous laissiez tenter.