Trois ans après la sortie de Haven, Kamelot revient avec son douzième album intitulé The Shadow Theory qu'ils défendront sur scène cette année avec notamment trois concerts en France.
Le résultat est convaincant même si quelques petites choses viennent parfois gâcher le plaisir.
Un futur où la population est contrôlée dans l'ombre, un voile psychologique érigé comme un mur par les puissants afin de détourner l'attention des gens de ce qui est important pour les garder sous leur coupe mais des citoyens qui ont la possibilité de s'échapper à condition de trouver la clé qui ouvrira en eux le potentiel de choisir et contrôler leur propre destinée. Voilà le monde et le concept de The Shadow Theory où tout est question de contrôle et de comment s'en échapper.
Depuis l'arrivée du talentueux Tommy Karevik au chant en 2012, Kamelot a ouvert un nouveau chapitre de son histoire et a gagné en popularité avec la sortie de Haven dont The Shadow Theory suit la ligne directrice mais pas que. Il y a aussi dans cet album des restes de Ghost Opera qui raviront les fans déstabilisés au moment de la sortie de Silverthorn et qui retrouveront par petites touches cette ambiance grâce à certains plans de guitares et lignes de chant. La guitare est justement plus présente dans The Shadow Theory qu'elle ne l'était sur le précédent opus même si le clavier d'Oliver Palotai ainsi que les orchestrations ne sont jamais loin.
Les refrains sont une partie importante dans les morceaux de Kamelot et il suffit d'écouter "Vespertine", "Phantom Divine" et "Amnesiac", plus électro mais au refrain entêtant pour se rendre compte que le savoir-faire de Thomas ne s'est pas émoussé. La voix de Tommy est bien mise en avant, même si elle semble assez lisse sur la totalité du disque, et son falsetto fait des merveilles sur "Burns To Embrace", morceau cher à Thomas car son fils chante dessus comme il nous le confiait lors de notre interview.
Le groupe a également fait appel à Lauren Hart sur deux titres ajoutant de l'épaisseur aux morceaux grâce à son growl ainsi qu'à Jennifer Haben sur la ballade "In Twilight Hours", morceau agréable mais qui n'égale pas des titres comme "Abandoned" ou "Wander".
La section rythmique représentée par Sean Tibbetts et Casey Grillo à la batterie, dont c'est la dernière participation avec le groupe fait le travail même si le son de l'ensemble paraît très synthétique et peu puissant. L'album se conclut sur le titre "The Proud And The Broken" très intéressant pour son approche Prog.
The Shadow Theory est un album très agréable à écouter qui ravira les fans de Haven tout en rappelant par moments à certains la période 2008 – 2010. Cependant, le chant un peu trop lisse et le son très synthétique de l'ensemble risquent de ne pas plaire à tout le monde. Kamelot est entré dans une nouvelle ère, à vous de savoir si vous souhaitez les suivre ou rester dans l'ombre du passé.
The Shadow Theory est prévu le 6 Avril via Napalm Records.
Tracklist :
1. The Mission
2. Phantom Divine (Shadow Empire) feat. Lauren Hart
3. RavenLight
4. Amnesiac
5. Burns To Embrace
6. In Twilight Hours feat. Jennifer Haben
7. Kevlar Skin
8. Static
9. MindFall Remedy feat. Lauren hart
10. Stories Unheard
11. Vespertine (My Crimson Bride)
12. The Proud And The Broken
13. Ministrium (Shadow Key)