Après cinq ans d'absence dans la cité ducale, The Great Divide a posé à nouveau le pied à Nancy. Après le caveau du Grand Sauvoy en 2013, le combo hardcore parisien débarque sur la péniche du Riveter, accompagné de Downfall.
La péniche du Riveter commence à tenir une petite réputation qu'elle est loin d'avoir galvaudé. L'accueil y est bon et les concerts de qualité. Son seul défaut serait le manque de lumière. Voir des groupes jouer dans le noir n'est pas forcément une expérience des plus plaisantes. Mais ce détail n'a pas vraiment eu l'air de déranger le public, ce qui est, en soi, un bon point.
Downfall
La soirée commence avec Downfall, groupe déjà croisé lors de la date de The ARRS à Metz. Si le constat global reste le même, à savoir que le public n'était pas vraiment présent et que le son était compliqué, on peut néanmoins noter que le groupe de hardcore local était, cette fois, plus dans son élément, loin de l'expérience mitigée qui nous avait frappés lors de leur concert aux Trinitaires.
Photos : Lucas HUEBER
Jouer devant une trentaine de personnes peut s'avérer démotivant et, s'il faut juger le caractère professionnel d'un groupe sur sa capacité à donner tout ce qu'il a peu importe la taille du public et de la salle dans laquelle il se trouve, on peut aisément dire que Downfall rentre aisément dans cette catégorie. Le public clairsemé et relativement statique et quelques problèmes techniques (grésillements du micro, amplis trop forts,...) n'ont en rien entaché la performance du groupe.
The Great Divide
Formé en 2011, The Great Divide a pourtant déjà porté son hardcore au-delà des frontières francophones, avec deux tournées asiatiques à son actif. Durant ce concert, où la lumière sera encore plus difficile que pour Downfall, le groupe couvrira l'intégralité de ses trois albums pendant un set choc et sans fioritures de trois-quarts d'heure.
Depuis le premier album, le groupe a changé de line-up plusieurs fois, sur les postes de guitare et de basse. La colonne vertébrale du groupe est pourtant encore là et on le ressent. Si l'évolution au chant de Sébastien est indéniable, il en va de même pour la production globale de l'album, que ce soit sur les guitares d'Antoine et de Thibaut ou sur la batterie de Julien. «J'suis trop vieux pour ces conneries», lancera Sébastien, en sueur, à un public qui s'est chauffé petit à petit.
Si l'appréciation des nouveaux morceaux, comme "The Night" ou "@realdonald" est compliquée par les possibilités sonores de la salle, les classiques que sont "Leave Tomorrow", "Light and Stone" ou encore "Never be the Same", font tanguer la péniche. Le public est enfin réveillé et semble être prêt à en découdre. La violence du set est compensée par des interludes instrumentaux du dernier album, "Wave I" et "Wave II".
Le set énergique et sans temps mort compense la faible durée du concert. Les guitares posées contre les amplis laissent espérer un rappel qui n'arrivera pas. Et, a posteriori, ce n'était peut-être pas utile, tant le groupe a sélectionné le meilleur de chaque album pour le mettre dans un set compact et violent, jusqu'à en faire des trous dans le parquet.
Plus de photos en suivant ce lien