Dark Tranquillity à  La Machine du Moulin Rouge – Paris (01.05.2018)

Belle affiche pour les amateurs de metal mélodique en cette soirée de printemps : Dark Tranquillity et Equilibrium vont se produire sur les planches de La Machine du Moulin Rouge. Un mélange curieux sur le papier mais qui a de quoi combler les plus fêtards des Parisiens. Surtout quand on connaît la puissance du jeu de scène de DT et l'amour porté par Mikael Stanne à son public... Et pourtant...

Miracle Flaire
 

Les Suisses commençant leur set à 18h15, c'est malheureusement à la fin de leur prestation que nous arrivons sur place. Après avoir questionné quelques personnes et collègues présents, il semble que la prestation de Miracle Flaire a été tout à fait convenable et l'accueil des plus chaleureux. À défaut d'explication, leur show mérite bien quelques photos.
 

Miracle Flaire

Miracle flaire

Miracle Flaire

Miracle Flaire

Black Therapy

Les filtres auditifs sont de mise lorsque que Black Therapy débarque sur scène, et pour cause, les Italiens semblent disposer d'une solide fan base dans la salle. Venus défendre leur dernier album, In The Embrace Of Sorrow, I Smile, le quintet joue une double carte, celle de l'humilité et de la simplicité.

Black Therapy

Outre la sincerité du chanteur Guiseppe Di Giorgio, on apprécie tout particulièrement la très grande efficacité de la musique du combo. Le public est réactif et attentif. On ne doute pas une seule seconde que le petit noyau dur reprennant les paroles fait plaisir aux musiciens.

Black Therapy

D'un bout à l'autre du set, on passe un excellent moment, saluant les belles influences notables telles que Arch Enemy, Soilwork et autres pierres angulaires du death mélodique. Les 40 minutes de concert passent crème et il est évident que Black Therapy vient de prendre son pied, a donné un plaisir fou à ses fans et a permis aux amateurs du genre d'ajouter un nouveau groupe dans leur discographie. Excellente mise en bouche !

Equilibrium

Pas forcément à sa place au milieu de tant de groupes de death mélodique, Equilibrium tente tout de même de trouver son public dans La Machine du Moulin Rouge. A en juger par les acclamations que reçoivent les cinq Allemands en montant sur scène, ces derniers sont bien là, prêts à en découdre lorsque commence « Prey ». Le son n’est pas optimal et on n’entend pas beaucoup les nombreux samples et orchestrations qui parsèment le folk metal du groupe.

Equilibrium

equilibriul


Dès le deuxième titre, les Allemands nous montrent qu’ils savent varier les plaisirs avec le popisant « Heimat » qui fait déjà sauter toute la fosse. Le frontman Robse a le sourire jusqu’aux oreilles et il ne lâche pas son public d’une semelle, demandant un « Wall of Love » (pour changer) et rattrapant tous les slammeurs arrivant près de la scène.
 

equilibrium

Depuis Armageddon en 2016, Equilibrium n’a toujours pas d’album à promouvoir et pioche donc un peu partout dans sa discographie avec notamment « Waldschrein », titre de 2014. Mais si il y a bien une chanson qui récolte tous les suffrages, c’est « Blut Im Auge » longuement réclamée. Le chant en allemand ne dérange pas le moins du monde le public qui à défaut de reprendre les paroles s’occupe avec un moshpit bien actif. Même si le son déçoit un peu, le set passe assez vite et on se retrouve vite à l’heure du dernier titre, « Born to be Epic ».
 

equilibrium


Bien que très récent, il semble déjà devenu un classique indémodable pour terminer un concert d’Equilibrium et l’ambiance dans la fosse est celle d’une tête d’affiche. Equilibrium peut repartir satisfait : son association avec Dark Tranquillity n’était pas évidente sur le papier mais les Allemands ont su trouver leur public et nous offrir un très bon set.

Dark Tranquillity 

Tout comme In Flames, le line up de Dark Tranquillity s'est vu quelque peu chamboulé en moins de deux ans, notamment au niveau des cordes : Après quatre années de recherche, c'est finalement Anders Iwers, grand frère de Peter Iwers (lui-même ancien bassiste d'In Flames), qui assure la quatre cordes en tant que membre officiel. Côté guitare, Martin Henriksson a quitté le navire en 2016 après 27 ans de bon et loyaux services et Niklas Sundin souhaite toujours profiter de sa famille et continuer à développer son studio de design.

Dark tranquillity

Mais ce ne sont pas deux inconnus qui vont assurer riffs et défendre Atoma ce soir : Johan Reinholdz d'un côté, que certains connaissent comme le guitariste d'Andromeda, et, surtout, Christopher Amott, ancien guitariste d'Arch Enemy et frère de Michael Amott. Comme quoi le death suédois c'est une histoire de famille...

dark tranquillity


La scène est donc aux couleurs du onzième album du combo, paru en 2016, et c'est sur "Iron Man" de Black Sabbath que le groupe arrive sur scène sous les acclamations d'un public chaud bouillant. Il faut dire qu'en terme de « groupe de scène », DT dispose d'une très solide réputation. Notamment grâce à l'énergie, l'entousiasme et les régulières interventions du chanteur Mikael Stanne.

dark tranquillity

Mais pourtant ce soir, tout ne va pas se passer comme d'habitude. C'est "Encircled", premier titre de la dernière production en date, qui ouvre le bal. Si l'ambiance est bonne, la fosse est loin d'exploser. Fort heureusement, le bon vieux "Monochromatic Stains" vient vite faire corriger tout cela.

dark tranquillity


Bien que joyeux, Stanne semble un peu plus en retrait qu'à son habitude et surtout moins bavard. Serait-il blasé par le son médiocre proposé ce soir ? Car oui, les cages à miel sont relativement peu gâtées ce soir, notamment avec la quasi impossibilité de profiter du son des claviers de Martin Brändström. Autant dire que le goût est très mauvais sur des titres tel que "Terminus", "The Wonders at Your Feet" ou encore "State of Trust".
 


Côté visuel, les trois nouvelles têtes assurent à 200% et à leur manière. Avec sa tête de nounours, Anders Iwers véhicule une image presque bienvaillante et montre un plaisir certain; Johan Reinholdz est intenable et communique généreusement avec la fosse et malgré un côté nonchalant, Christopher Amott fait preuve d'un grand charisme.

Dark Tranquillity


Côté setlist, rien de bien surprenant. Cette dernière s'axe essentiellement autour des tubes d'Atoma (même si l'on note l'absence de "The Pitiless") et des classiques des albums précédents. On salue toutefois le retour d'un ancien classique tiré de Fiction : "Inside The Particule Storm". Mais aucune réelle surprise, si ce n'est la mauvaise de ne voir aucun titre de l'excellent We Are The Void paru en 2010.
 

dark tranquillity

Et c'est peut-être là le problème ce soir : aucune véritable surprise pour les habitués. Quant aux nouveaux venus, ils sont bien loins d'avoir pu profiter d'un show auquel DT a pu habituer. Faut-il pour autant jeter la pierre aux Suédois ? Sûrement pas. Malgré un certain recul, le combo a fait le boulot de façon efficace et ne donne en aucun l'impression d'être en rodage, et même si c'était le cas qui pourrait blâmer une formation au line up quasi stable pendant 27 ans de chercher à se reconstruire ?

En bref, on est quand même bien content d'avoir assisté à ce concert, même si le bon vieux tonton Stanne et sa déferlante d'amour ont quelque peu manqué. Quant aux problèmes de son ayant plombé la majorité des morceaux, on se contentera de dire « qu' on y peut rien ».

Encircled
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Monochromatic Stains
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Clearing Skies
The Treason Wall
The Science of Noise
Forward Momentum
The Mundane and the Magic
Final Resistance
Atoma
Force of Hand
Icipher
Terminus (Where Death Is Most Alive)
Inside the Particle Storm
The Wonders at Your Feet
When the World Screams
ThereIn

State of Trust
Lost to Apathy
Misery's Crown

Crédits photos: Bérenger Bazin
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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