Lorsque Mithotyn s’est éteint en 1999 après nous avoir laisser 3 excellents albums de Viking/Black Metal avec In the Sign of the Ravens en 1997, King of the Distant Forest en 1998 et Gathered Around the Oaken Table en 1999, les deux guitaristes sont partis chacun de leur côté.
Stefan Weinerhall est parti formé le groupe Falconer dans la ligné de ce qu’il faisait dans son précédent groupe, tandis que Karl Beckmann (guitariste/chanteur) a créé King of Asgard en ramenant de Falconer le batteur Karsten Larsson, ancien membre de Mithotyn (c’est bon, vous suivez ?) ; Le groupe sort cette année son deuxième album dans une veine Death mélodique Viking.
Alors partons à la découverte de ce roi qui n’est autre que Thor, Prince héritier d'Asgard ; Roi d'Asgard.
Dès les premières notes de l’intro « Onset of Ragnarok », riffs et cornes de brume annoncent notre approche vers le royaume des Dieux. Puis riffs guerriers et voix féminine (dispensable) de Hélene Blad (soeur de Mathias Blad, chanteur de Falconer) qui était déjà apparue sur l’opus précédent Fi'mbulvintr feront le reste sur « The Nine Worlds Burn » dans un morceau sans surprise mais dans un esprit viking honnête.
Pas trop d’originalité mais toujours efficace avec des mélodies et des riffs joliment mis en avant (« Plague-ridden Rebirth »). Moins entraînant qu’un Amon Amarth on à l’impression qu’ils ont gardé la main sur le frein à main de peur d’emballer un peu trop la machine comme sur « Gap of Ginnungs » ; et beaucoup moins dans un esprit Heavy Metal qu’un Týr. Ils essayent de créer leur couleur musicale « Bound to Reunite » avec un côté épique où les riffs de guitares se rapprochent d’un Black Metal des origines où les jolies arpèges sur « Nordvegr ».
C’est peut-être pour cela que l’on a dû mal à trancher avec …to North, volonté d’être épique mais pas trop (« …to North »), volonté de remonter aux sources Black Metal mais sans le dire.
En revanche la production est parfaite et elle est signée à nouveau Andy LaRoque (guitariste de King Diamond, il avait aussi joué sur l’album de Death, Individual Thought Patterns en1993) qui a déjà produit pour de nombreux groupes comme Falconer (bien sûr) mais aussi Einherjer, Melechesh, Evergrey dans les fameux Sonic Train Studios à 40 minutes de Göteborg…
Le chant puissant de Karl a pourtant de la tenue, il est crédible même lorsqu’il monte dans les graves (« Up on the Mountain ») où lorsqu’on ressent toute son émotion sur « Plague-ridden Rebirth » assurément le meilleur morceau de l’album…
Dommage qu’il manque un « p’tit quelque chose » pour que cet album soit plus convainquant.
Lionel / Born 666