Nouvelle signature du label australien UNFD, Dream State ne nous vient pas du pays des surfeurs mais bien du Pays de Galles. Après un premier EP auto-produit en 2015, c'est en grande pompe que le quintette sort aujourd'hui son successeur, Recovery, qui a de forte chansons de mener le combo vers une carrière plus que prometteuse.
Avec Consequences en 2015, Dream State s'était déjà formé une jolie fanbase locale mais aussi nationale. Tout bascule au début de l'année 2017 avec la mise en ligne du morceau "White Lies" sur la chaîne Youtube Dreambound (une chaîne qui permet à des groupes alternatifs d'avoir leur clip visionné par des dizaines de milliers de gens moyennant une somme modique), le titre fait son petit bonhomme de chemin grâce au travail du bouche à oreille et commence à être partagé sur les réseaux sociaux ainsi que sur des playlists.
A l'heure actuelle, le clip totalise plus de cinq millions de vues. Des vues qui ont forcément attirées les médias, les festivals et bien sûr les labels. C'est donc au lendemain d'une prestation au mythique Reading&Leeds Festival que Dream State signe chez le plus label alternatif du moment : UNFD.
C'est non sans impatience que l'on attendait la première sortie sur le label de la part du combo et on peut dire que l'attente n'aura pas été veine. En cinq morceaux, Dream State met un gros coup de pied dans la fourmillière avec sa musique qui mélange dans la plus grande décontraction du rock alternatif et du post-hardcore. Entre chant crié et chant clair, CJ (chant) nous propose une alternance qui fait plaisir à entendre surtout quand la maîtrise est présente et les variantes offrent du relief aux titres.
Hormis "White Lies", Dream State a doucement annoncé son deuxième EP avec "In This Hell", un morceau dans la veine de "White Lies" et plus récemment avec "New Waves" qui offre un visage plus mélodique et plus calme à la musique du combo. Mais si il y a un bien un morceau qui sort du lot sur cet EP il s'agit de "Solace", une véritable pépite porté par les envolées de la chanteuse, des choeurs qui offrent de la profondeur et un riff de guitare qui reste en tête pendant toute une après-midi.
Hormis l'excellent travail de la frontwoman, c'est sur le duo Aled Rhys Evans - Rhys Wilcox que repose l'intérêt de la musique de Dream State. Sans pour autant en faire des tonnes à coup de solos alambiqués, le duo se fait remarquer par des riffs plutôt simple mais qui restent dans le crâne et font dodeliner de la tête.
En moins de vingt minutes Dream State s'impose comme un groupe à suivre dans les années à venir ! Il faudra bien sûr confirmer avec un premier album et donc une dizaine de titres si la sauce marche aussi bien sur la durée mais c'est en tout cas très prometteur à l'heure actuelle. Foncez sur l'écoute de cet EP.