Dimanche 17 juin 2018 - Warbird Stage - 17h00
Slaves
"Ils n’ont beau être que deux sur scène, Laurie et Isaac l’occupent comme s’ils étaient vingt."
Pendant que Frank Carter enflammait la Main Stage en marchant sur son public, un rouleau compresseur écrasait le public de la Warbird Stage.
C’est sur la douce voix d’Edith Piaf chantant ‘’Non, je ne regrette rien’’ que les musiciens de Slaves font leur entrée remarquée et assez incongrue sur scène. En effet, la Warbird Stage, qui est plutôt grande, accueille un duo guitare / batterie. Pas d’autres musiciens. Pendant que Laurie Vincent fait son entrée avec sa guitare, Isaac Holman entre en scène en passant un dernier coup de balai qu’il jettera nonchalamment à gauche de la scène avant de retirer sa chemise plus vite qu’un chippendale, faisant apparaître son torse musclé qui donnera envie à plus d’un dans le public de se mettre sérieusement à la muscu (en particulier à notre photographe Régis).
L’intro s’arrête net et laisse place aux premières notes de ‘’Sockets’’. Les musiciens de Slaves nous dispensent leur punk démentiel dès les premières secondes du concert. Ils n’ont beau être que deux sur scène, Laurie et Isaac l’occupent comme s’ils étaient vingt. Laurie arpente la scène de bout en bout nous assommant avec ses riffs agressifs, tandis qu’Isaac joue de la batterie debout en sautillant tout en chantant. Tous les mecs qui nous proposent leurs séances de fitness et de hit sur internet peuvent aller se rhabiller. Aucun ne pourrait tenir une telle cadence avec une telle énergie !
Les morceaux de Slaves sont courts, efficaces, plein d’humour et ne nous laissent aucun répit. Le public est mis directement dans l’ambiance. Ça saute dans tous les sens ! Les gens font des slams, dansent, pogotent, hurlent, lancent des gobelets en l’air. Ceux qui ne sont pas déchaînés ont les yeux rivés sur Isaac Holman qui fait le show à lui tout seul. C’est un frontman averti qui sait communiquer avec son public.
Juste après ‘’Chokehold’’, il nous expliquera qu’ils ne sont que deux sur scène car personne ne voulait se joindre à leur groupe. Il nous raconte les galères, les concerts dans les bars miteux avant de pouvoir fouler les planches de grandes scènes et de grands évènements comme aujourd’hui. Il lance alors la chanson ‘’Fuck the Hi-Hat’’. Le public répète en chœur.
Après deux autres chansons, Isaac quitte momentanément sa batterie pour venir sur l’avant-scène et lancer la chorégraphie de ‘’Cut and Run’’ dans le public. Il demandera également aux personnes dans le public de ranger leurs téléphones et de mettre les bras en l’air et de les agiter de gauche à droite sur la chanson ‘’Photo Opportunity’’.
Il n’y pas qu’avec le public que le courant passe. Isaac Holman remercie plusieurs fois les agents de sécurité de s’occuper des slammeurs et du bien-être des gens dans le public, ainsi que les techniciens obligés de venir remettre les choses en place sur scène.
Le set se terminera sur ‘’The Hunter’’. A la fin de la chanson, Laurie et Isaac descendront dans le public à gauche de la scène avant de se diriger vers le festival, laissant les instruments en plan sur scène.
Slaves aura créé la surprise et en aura ravi plus d’un. Une performance surprenante et hors du commun, qui aura ravi les curieux, comme le public anglais, assez nombreux, venu spécialement pour les voir en ce dimanche 17 juin au Download Festival.
Setlist :
Intro (Non, Je ne regrette rien)
1. Sockets
3. Ninety Nine
5. Chokehold
7. The Lives They Wish They Had
9. Cut and Run
12. Beauty Quest
13. The Hunter
Rédactrice : Eloïse Morisse
Photos : Photos: (c) Régis Peylet - Utilisation interdite sans autorisation du photographe
