Dimanche 24 juin – 10h30 – Valley
The Texas Chainsaw Dust Lovers
The Texas Chainsaw Dust Lovers a remué la Valley avec sa musique groovy gavée de fuzz !
Le groupe avec le nom le plus long de la programmation (véridique, l’éponyme entier ne rentrait pas dans le running order) est prêt à ouvrir les hostilités pour ce dernier jour de festival. Pour ceux qui ne connaissent pas The Texas Chainsaw Dust Lovers (TCDL), les musiciens ont une dégaine qui laisse perplexe quant au style de musique, mais on a envie de se laisser surprendre.
Il est vrai qu’entre un chanteur à l’allure rockabilly empruntée à Elvis Presley, un bassiste plutôt jazzy et un gratteux avec des tresses africaines, on est désorienté. Mais dès les premières notes le ton est donné : ça groove, ça swingue, ça réveille dès le matin ! Les Français invitent le public à taper dans les mains et à faire du bruit. Entraînés par la voix pêchue de Clément Collot et l’énergie débordante du guitariste qui ne cesse de tournoyer sur lui-même, les festivaliers suivent sans peine le rythme. Quelle patate pour un concert en tout début de matinée !
Si on n’identifiait pas encore la musique du groupe, on peut désormais la résumer ainsi : des bons riffs rock’n’roll aux nuances de stoner avec un combo basse/batterie groovy, rapide et lourd, le tout à la sauce Morricone. Le petit bémol sera au niveau de la voix grave dont l’accent français ôtera une part de crédibilité à l’état d’esprit US de nos cowboys du Texas. Il n’en demeure pas moins que le chant reste crooné et sexy, n’empêchant pas les festivaliers d’exprimer leur joie. C’est l’ovation générale, on sent que le public aime être réveillé de la sorte !
Soudain un nouveau venu arrive sur scène muni d’un saxophone. S’en suivent alors des claquements de doigts comme dans un club jazzy prêt à accueillir une jam session. C’est rock, c’est frais, c’est gavé de fuzz et ça balance grave ! Puis on sort du côté groovy posé et on rebascule dans le contexte metal qui secoue les têtes. Riffs plus lourds et plus rapides se font entendre tandis que le saxo repart. Il nous gratifiera toutefois d’une deuxième intervention avant la fin du set pour le plus grand bonheur des festivaliers.
Alternant entre morceaux rockabilly, titres plutôt blues et du stoner agrémenté de rock à la mode américaine, TLDC déborde d’entrain et d’enthousiasme et communique sans peine cette émulation ambiante. Avec leurs sourires ravageurs et leur musique hétéroclite et audacieuse, TLDC a réveillé vigoureusement la Valley et on regrette que le show soit aussi court. Un groupe qui fait partie des belles découvertes et que l’on a hâte de revoir !
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