Toseland au Hellfest 2018


Vendredi 22 juin 2018 - Mainstage 1 - 12h15

Toseland (hard rock)

Une prestation carrée et millimétrée comme seuls les Américains savent en offrir... sauf que le groupe est britannique !

 

Midi, le soleil commence à cogner. Pourquoi pas un peu de hard à la mode ricaine easy-listening pour grignoter entre la claque agressive de Walking Dead Orchestra et la sieste ? Toseland est la pour ça, et fait son office malgré une Mainstage 1 peu fournie.

Oui, le son est loin d’être parfait quand le groupe débute son set. Oui, les compositions sont convenues et ne réinventent pas le fil à couper le beurre. Mais soyons honnête, l’énergie est là, main dans la main avec la volonté et l’efficacité ! Et quand on joue devant un festival encore un peu endormi, c’est tout ce qui fait la différence ! La basse et la guitare sont bien en avant et impriment vite le rythme et l’impact de  Toseland dans les oreilles du public : la machine est en route, les wagons se remplissent !

Si le frontman James Toseland arbore le look d’un présentateur de jeux télévisés pour mégères du mardi midi, il n’en est rien de ses comparses et l’attitude est au global bien là. Chacun y met clairement du sien, et le résultat s’en ressent. James est par ailleurs très en voix, et il arrive parfaitement à reproduire ses performance studios, avec un petit air de Myles Kennedy, rien que ça ! L'ex double champion de superbike a donc bien réussi sa reconversion !
La setlist pioche dans chacun des albums du groupe et met en avant la cohérence de la discographie de Toseland : "Life Is Beautiful" côtoie "Heart & Bones" sans heurt, et une vraie continuité se dégage de la prestation du groupe.

Trente minutes et une demi-douzaine de morceaux plus tard, le verdict tombe, sans surprise : Toseland ne fait pas dans l’extrême mais sait fédérer autour de son hard rock énergique et mélodique, à travers une prestation carrée et millimétrée comme seuls les Américains savent en offrir... sauf que le groupe. est britannique ! On aime ou on déteste, mais la maîtrise est incontestablement là.

Photos : Nidhal Marzouk
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