Vendredi 22 juin 2018 - Valley - 19h40
Church of Misery
Les killers n'ont qu'à bien se tenir
Alors que les dernières notes de "The Final Countdown" retentissent sur la Mainstage avec Europe, c’est une toute autre ambiance qui s’apprête à s’abattre sur la Valley. Les Japonais de Church of Misery reviennent faire retentir leur doom sur Clisson pour la deuxème fois.
19h40 sur la Valley, Church of Misery débarque avec style et attaque avec le puissant “El Padrino”. Tatsu Mikami, ses longs cheveux, et sa splendide Rickenbacker toujours portée incroyablement basse (vous l’avez ?), sont prêts à envoyer leur savant mélange de doom teinté de rock psyché.
Leur set-list pour ce premier jour de festival ? Un véritable best-of. Loin de se focaliser sur leur dernier, et excellent opus, le combo parcourt gentillement sa discographie et offre le meilleur de ses compositions à un public pour le moins conquis.
Pour ceux ne connaissant pas le principe de la formation, les morceaux de Church of Misery sont quasiment tous axés sur des tueurs en série. De Ted Bundy à Richard Speck en passant évidemment par Charles Manson, chaque psychopathe digne de ce nom a le droit à sa petite place au chaud dans la discographie des Japonais.
Le frontman Hiroyuki Takano joue à fond la carte du timbré, n’hésitant pas à lancer des rires hystériques au public, gesticulant et montrant à plusieurs reprises la paume de sa main, laissant entrevoir un pentagramme. Ce dernier n’hésite pas à alpaguer les festivaliers.
Il reçoit par ailleurs un brassard d’enfant à l’effigie de Raiponce (une petite blague sur la longueur des cheveux de Tatsu Mikami ?) sur scène, s’en amuse et joue même avec. Une scène lunaire, illustrant parfaitement l’ambiance décontractée régnant sur la Valley malgré l’atmosphère musicale plutôt sombre dégagée par le groupe.
Le combo est aussi convaincant sur le plan musical que scénique. Présent, énergique et habité, la magie opère et on note une véritable montée en puissance tout en long du set notamment avec l'enchaînement de morceaux comme “Born to Raise Hell”, “Brother Bishop”.
L’ambiance est psychédélique, le groupe encensé par les festivaliers. Le groove, le son gras et puissant répondent évidemment présents, Church of Misery confirme son statut de "valeure sûre" de la scène stoner/doom et prouve encore une fois tout son savoir faire sur la scène du Hellfest en ce premier jour de festival.
Les musiciens terminent avec “Murderfreak Blues”. Un beau point final, même si le show était bien évidemment trop court !
Photos: (c) Thomas Orlanth - Utilisation interdite sans autorisation du photographe
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