La crue de la seine ayant empêchée plusieurs concerts de se dérouler dans la salle Le Petit Bain, la tournée comprenant Rotting Christ, Carach Angren et Svart Crown fut déplacée au Trabendo. D'autres billets furent rapidement mis en vente, et la date fut de nouveau annoncé sold out. L'ambiance promettait donc d'être au rendez-vous.
Svart Crown
Lorsque Svart Crown commence à 19h30, la salle n'est pas encore remplie. Mais cela n'empêche pas les Français de débuter sur les chapeaux de roues. La voix de Jean-Baptiste Le Bail est puissante, et le son est bon, ce soir. Assurant à la fois le chant et la guitare, ce dernier démontre une maîtrise impécable.
Que ce soit avec "The Pact: To the Devil His Due" ou "Genesis Architect", la formation originaire de Saint Tropez montre l'étendue et l'excellence de sa discographie.
Les solos sont assurés d'une main de maître et le scream est rageur, comme sur la conclusion "Orgasmic Spiritual Ecstasy", tiré de leur dernier album. Une prestation plus que solide pour un groupe qui mérite encore plus visibilité.
Carach Angren
Changement de décor, et changement de lumières. Carach Angren arrive sur une scène bien préparée, un écran étant placé sur le côté avec une femme visible.
Les maquillages sont de mises, ainsi qu'une ambiance black assurée. La voix est typique, avec une tessiture et une intensité collant parfaitement au genre.
Beaucoup de présents sont venus pour les voir, et la foule commence à bouger. Seregor est charismatique, attire l'oeil. Quoi de plus logique, donc, que de le voir s'orner d'une couronne après "When Crows Tick on Windows" et juste avant "Pitch Black Box". C'est surtout lui, avec sa voix et sa prestance, qui est remarqué.
L'ambiance d'épouvante marche, et on se prend au jeu dans cette performance qui n'est pas que seulement musicale. Qu'on soit adepte ou non du black metal symphonique proposé par les Néerlandais, la recette marche.
Le groupe termine son très bon concert par "Bloodstains on the Captain's Log", et sans nul doute que la formation reviendra car le public était au rendez-vous.
Rotting Christ
Précédemment venus avec Inquisition, les Grecs étaient de retour en France, en tête d'affiche cette fois-ci, pour nous asséner de leur black metal si particulier.
Une nouvelle fois, le public se déchaîne. Si la salle du Trabendo n'est pas la plus pratique pour ça, plusieurs wall of death et circle pit seront perceptible durant le show des Athéniens. Un gros mouvement de foule est particulièrement visible lors d'"Elthe Kyrie".
Le groupe enchaîne les morceaux. Les guitares de George Emmanuel et de Sakis Tolis dominent, et rajoutent une lourdeur et une puissance aux compositions de la formation grecque. Ce dernier à un charisme indéniable, et une voix qui attire. Sur "Apage Satana", les sons aigus sortant de sa bouche nous font vibrer.
L'évolution musicale de Rotting Christ est à l'ordre du jour, passant d'un black tout en lourdeur plus old school à des titres plus mélodiques. Tout le monde s'y retrouve, plusieurs albums du groupe étant représentés, ainsi qu'une cover de Thou Art Lord -ancien groupe de Sakis Tolis- "Societas Satanas".
On déplorera juste la durée du set, qui est trop courte à notre goût. Mais quel plaisir d'assister une nouvelle fois à un show de Rotting Christ.
Setlist :
1. Devadevam
2. Kata ton Demona Eautou
3. Demonon Vrosis
4. Elthe Kyrie
5. Apage Satana
6. The Sign of Evil Existence
7. The Forest of N'Gai
8. Societas Satanas (Thou Art Lord cover)
9. In Yumen-Xibalba
10. Grandis Spiritus Diavolos
11. Non Serviam
Photos : Thoms Orlanth
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