Live Report du
MOTOCULTOR FESTIVAL à Theix (54)
du 17 au 19 Août 2012 -
Jour 2 - Samedi
DIREWOLVES
Supositor Stage
13:00 > 13:45
Katarz
N'étant pas une grande spécialiste du Hardcore, je ne peux que donner un avis laconique sur Direwolves, groupe originaire de Lorient, qui ouvrait le bal du samedi. Le jeu de scène du combo ne me donne guère envie de rester devant la Supositor Stage de bon matin, puisque tous sautent sur la scène comme des grenouilles et pour moi cela ne rime pas forcément avec une présence scénique. Dans ce style musical, le jeu de batterie je le trouve assez bâclé, (simpliste ?) quant à la voix, et en particulier les backing vocals, assez difficiles de bon matin...
Pourtant les Français arriveront progressivement à me tenir en haleine puisqu'ils envoient un très bon son de grattes et finalement leur Punk hardcore avec des influences U.S. passe bien. Certaines compos ont une jolie musicalité et un peu de fraîcheur ne fait pas de mal !
Je perçois même dans la foule, plus que clairsemée, un magnifique Circle Pit. Chapeau les gars.
N'hésitez pas à donner vos avis sur ce groupe que vous connaissez peut-être mieux que moi, toutes les impressions « sans gueule de bois »... euh pardon « sans langue de bois » sont les bienvenues...
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION
Dave Mustage
13:45 > 14:30
Katarz
Sublime Cadaveric Decomposition ont été invités dans le but de nous mettre du bon grind dans les dents, avec leurs titres variés, allant du pur blast aux rythmes les plus lourds, sans jamais oublier la touche old-school qu'ils cultivent ouvertement.
Sous un cagnard sans nom, ils délivrent une puissance de feu terrible et le public n'en demandait pas plus pour faire la fête.
Entre gentil circle pit et petit pogo, on a également droit au « Pogo Musette » et au lancer de touffes d'herbe séchées restant là de la veille. Il n'en restera plus une seule du coup.
Le son est époustouflant, le chanteur est communicatif, souriant et s'adresse de temps à autre au public pour demander si ça va. Le guitariste l'accompagne au chant sur certains titres.
Le batteur Dagulard me fait la plus belle impression et je me rappelle de son jeu absolument hallucinant, précis, ultra carré, un sans faute.
PETER PAN SPEED ROCK
Supositor Stage
14:30 > 15:20
Meta Lias
Du monde s’est approché de la scène pour accueillir Peter Pan. Les premiers accords délivrent un
son puissant et incisif qui feraient pâlir la fée Clochette! Peter Pan SPEED Rock: tu m’étonnes,
l’enchaînement des trois premiers annoncent clairement que cette après midi va se passer à 237Km/h!
C’est peut être trop rapide pour ceux qui voudraient jumper en rythme et qui se contenteront donc de hocher la tête et de gigoter les membres. Sur le 4ème morceau le chanteur appelle aux «french ladies»
qui restera sans réponse de leur part, pourtant il y en avait en nombre.
En tout cas le groupe entraîne la foule qui reste assez statique malgré tout, écrasée par la chaleur étouffante. Le morceau suivant, très festif, fait tout de même pogoter quelques motivés qui se verront remercier par le chanteur avec un « you’re so fucking beautiful », pourquoi pas. Que ce soit une denrée, un anonymous, un gaulois, un enfant perdu ou encore un grimpeur du Tour, Peter Pan Speed Rock met tout le monde d’accord: une musique déjantée, dynamique, accessible et efficace fait remuer et le fait bien. Leur son s’échappe tel de la poussière d’étoiles et fait s’envoler quelques téméraires rêvant du monde imaginaire et atterrissant… dans les bras de la sécu, dur le réveil! Le groupe nous quitte après un ultime morceau qui donne le sourire et nous remercient en levant leurs bières, allez, vous l’avez bien mérité!
NO RETURN
Dave Mustage
15:20 > 16:10
Thomas Orlanth
Malgré leur nom, ils sont de retour régulièrement sur scène depuis les années 90. Ceci dit, comme tant de groupes, le line-up a tellement changé qu’il ne reste plus personne de la formation initiale. Quoiqu’il en soit, l’esprit du groupe a été parfaitement conservé au fil des changements. La démonstration qui a été faite cette après-midi en est une preuve convaincante.
Mes derniers souvenirs du groupe remontaient aux années 90, lorsqu’ils tournaient avec Coroner (ah ben tiens, quelle coïncidence, ces derniers joueront un peu plus tard à minuit). Et même s’il s’agit d’un No Return totalement recomposé, la patate était bien au rendez-vous !
Le public s’est rapidement déchaîné et j’ai même assisté sans vraiment m’en rendre compte, à l’intégralité du concert en headbangant à l’entrée du photo-pit, tant j’étais capturé par le spectacle.
La présence sur scène du chanteur L. Chuck D (à ne surtout pas confondre avec le rappeur Chuck D) est indéniable, tout comme le reste du groupe d’ailleurs. Bref, ils ont fait bouger le public ! Et ça, ça ne trompe pas quant à la qualité du spectacle !
Metal For Ever !
Setlist :
Borderline
Rising
Inquisitive Hegemony
News Item
N.I.L. 2
Don't Judge Me
Near Death Experience
The Dead Inside
Vision of Decadence
BLOCKHEADS
Supositor Stage
16:10 > 16:55
Meta Lias
Blockheads est connu comme étant un groupe qui fait du gros gras et sale Grindcore qui brûle les
tympans. En effet, le premier morceau « Borders » laisse tout le monde sur le cul le temps de réaliser
ce qui se passe sur scène. Petit « couic » sur la fin du premier morceau, en même temps si on n’est
pas fan du genre, des « couic » on a l’impression d’en entendre en permanence. Comme le dit le
chanteur « on fait du grindcore depuis 20 ans et on ne sait faire que ça », ne changez rien les gars,
vous le faites bien! Des « couic » et des larsens en fait il y en a à chaque fois que les grattes s’arrêtent.
Cela n’empêche en rien les headbangs, pogos et tout le tralala. « Born Among Bastards » : circle pit,
c’est le chaos total sur scène, il ne manque plus que les éléments météo déchaînés pour compléter le
tableau.
On ne s’étonnerait même pas de voir de la fumée s’échapper des manches ou de voir les
médiators fondre sous la puissante rapidité des zicos. Et hop le chanteur se jette dans la fosse, petit
slam mouillé par le jet d’eau. Ah, petit plantage pendant l’annonce de « Awaken », le bassiste a des
petits soucis qui seront réglés très vite. A peine quelques impatients auront eu le temps de le huer
que le morceau enchaîne et les larsens suivent. Le chanteur s’excuse tout de même des petits soucis
rencontrés et ça repart.
Dans la foule certains disent « qu’ils jouent tel ou tel morceau de toute façon c’est la même chose » en effet il faut s’y attendre devant Blockheads et devant du Grind en général.
Le chanteur: « On est tous des primates! », le public applaudi car il est heureux d’être un primate et le
primate coreux à la batterie entame « Primate Way ». Il en profite pour faire sa tournée de boulanger
et distribue des pains. Les morceaux suivants sont expédiés à la vitesse de l’éclair, comme d’habitude.
En exclusivité nous avons droit à « Hidden Terrors », une nouvelle compo qui déchire les oreilles. Le
dernier morceau « Digging Graves » le chanteur le passe en l’air à nouveau. Au total Blockheads nous
auront « larsené » un set de pas moins de 21 morceaux en moins de 45 minutes! Je dis chapeau!
THE ADOLESCENTS
Dave Mustage
16:55 > 17:45
Katarz
The Adolescents, qui existent depuis apparemment des lustres, ayant auparavant officié dans des groupes comme Social Distortion ou Agent Orange, vont nous envoyer directement aux origines du Punk sur la Dave Mustage.
Avec un Tony Cadena au chant, il faut dire que le groupe envoie un très bon son et une patate d'enfer, mais si le son n'est pas à blâmer, j'avoue ne pas rentrer dans leur jeu et je m'en vais vite déjeudîner.
Il est toutefois très agréable de voir des groupes avec une telle énergie et une dose de bon Punk fouler les planches du Motocultor. C'est un des rares Festivals à proposer une affiche aussi éclectique et ça fait plaisir.
Pour des raisons professionnelles, je n'ai pas pu assister ni au concert de Crowbar, ni celui de Noctem, car je vous réservais une petite surprise au niveau interviews ! A suivre...
WARMACHINE
Supositor Stage
17:45 > 18:35
Meta Lias
A 17h45 on s’attendait à voir sur scène Noctem, mais suite à des soucis de circulation ce seront les
Angevins de War Machine qui nous feront la bonne surprise d’être là. La soirée tarde à tomber et il fait
encore très chaud quand ils montent sur scène. Même si le premier morceau sonne bien on sent que
les gens ont du mal à se motiver. Ensuite on a eu droit à une très bonne intro à la basse et les bras ont
commencé à se lever, et les têtes à bouger. Il faudra tout de même attendre le 4 ème morceau bien boogie pour le public se lâche.
Les morceaux s’enchaînent tellement bien que la fin du concert approche sans qu’on s’en aperçoive et vient l’ultime morceau metal/roll de War Machine qui aura fait une sacrée bonne impression cette après midi. Ils ont définitivement trouvé le bon filon: groove heavy stoner bien lourd, la foule en redemande mais il est temps pour Crowbar de monter sur scène.
NAPALM DEATH
Dave Mustage
20:15 > 21:10
Katarz
Barney et ses amis ont répondu « présent » à l'appel du Motocultor Festival, car s'il y a un endroit où Napalm n'avait pas encore mis les pieds cet été, c'est bien la Bretagne. Présents au Hellfest, au Brutal Assault, au Tuska Open Air, au Metalcamp, Wacken et j'en passe, ils nous arrivent enfin dans les terres Bretonnes, prêts à nous secouer comme des pruniers sous leurs assauts de Grind qui tâche. Moi qui n'en ai fait que trois, je suis épuisée rien qu'à lire cette liste...
Le vocaliste nous fait une petite frayeur avant de démarrer le concert en nous disant que Shane Embury a été emmené d'urgence à l'Hôpital pour une sorte de malaise. Apparemment il y est habitué et « tout va bien » nous rassure Barney avant de lancer « Circumspect » et de nous présenter le bassiste qui officiera en lieu et place de l'adoré Shane, à savoir Bilbo McCoy.
Le groupe ne se démontera pas et fera l'effet d'une bombe sur la Dave Mustage, avec un public frénétique, tout comme Barney, qui s'approprie tout de suite la scène et fait les cent pas en secouant son front à haute allure.
Le set ne souffre, comme d'habitude d'aucune fausse note, à l'exception d'une baffle qui a cramé durant le titre « Nazi Punks Fuck Off » que le groupe reprendra depuis le début.
Une nouvelle très belle prestation qui a ravi de nombreux fans du combo.
Setlist :Ӭ
Circumspect Ӭ
Errors in the Signals Ӭ
Everyday Pox
ӬProtection Racket Ӭ
Silence Is Deafening Ӭ
The Wolf I Feed
ӬPractice What You Preach Ӭ
Quarantined
ӬAnalysis Paralysis Ӭ
Dead Ӭ
Deceiver Ӭ
When All Is Said and Done
ӬUnchallenged Hate
ӬNom de Guerre Ӭ
Suffer the Children
ӬBreed to Breathe Ӭ
Nazi Punks Fuck Off
ӬScum Ӭ
Human Garbage Ӭ
You Suffer
MUNICIPAL WASTE
Supositor Stage
21:10 > 22:05
Meta Lias
Une vague humaine s’est ruée devant Municipal, dès les premières secondes tout le monde se
secoue devant la scène. Premier morceau, premiers slams, premiers circle pits, les bras en l’air sont
si nombreux qu’ils sont incomptables. Les Virginiens nous balancent leur son avec une énergie
démentielle propre au groupe qui une fois encore met tout le monde d’accord. Les gens volent même entre les morceaux, c’est complètement n’importe quoi ce concert!
L’ambiance qui se dégage du Motocultor à cette heure ci est tout simplement folle, comme si le public s’était soudainement pris la foudre.
Au deuxième morceau quelques retardataires accourent de partout et se jettent littéralement
dans cette fosse dense et compacte. « Mind Eraser » est à peine entamé qu’un bain de foule saute à
l’unisson et ne remarque pas le petit plantage de micro. Le groupe est complètement ravi de l’accueil
du public, et quel accueil! Une denrée volante, des gobelets volants, un mec en bodyboard volant,
un « où est Charlie » volant, on pourrait presque croire que le son est planant: il n’en est rien, du
Thrash bien terre à terre comme on l’aime. Au début de « Wolves of Tchernobyl » le chanteur nous
demande le plus gros circle pit du week end, loupé pour cette fois, néanmoins ce sera sans doute le plus long qu’il y ait eu. Sur scène les mecs ne tiennent pas en place, c’est communicatif apparemment les slams ne s’arrêtent pas une seconde. On aura eu droit à un « petit » wall of death sur « Beer Pressure », il a mit du temps à se former mais l’impact n’en a pas été moins puissant. Sur « Boner City » on aura eu le record du nombre de slameurs simultanés: 8! La tuerie prend fin avec « Born to Party », et le refrain repris en cœur par tout le public « Municipal Waste gonna fuck you up !» on n’aurait pas dit
mieux, à part peut-être « kick your ass », ce qu’ils ont fait en bonne et due forme!
Setlist :Ӭ
Intro
ӬUnleash the Bastards
ӬMind Eraser
ӬYou're Cut Off Ӭ
Wolves of Chernobyl
ӬThe Thrashin' of the Christ Ӭ
Beer Pressure
ӬAcid Sentence Ӭ
Black Ice
ӬWrong Answer Ӭ
Waste In Space
ӬThe Fatal Feast
ӬBangover
ӬHeadbanger Face Rip
ӬTerror Shark Ӭ
Boner City Ӭ
Sadistic Magician
ӬThe Art of Partying
ӬBorn to Party
DARK TRANQUILLITY
Dave Mustage
22:05 > 23:05
Katarz
Magique. Dark Tranquillity sont venus répandre un vent de fraîcheur sur les planches du Motocultor et leur show sera juste grandiose. Mais quels sont les ingrédients d'un tel prodige me direz-vous ? Et bien vous l'avez dans le mille, il s'agit une fois de plus d'un son qui pulse.
Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. Je me serai enfin prouvée que j'en suis capable et et mon déplacement à ce concert, bien qu'à contre coeur, a été payant. Dès les premières notes, on se prend une marée de décibels avec un très beau son malgré les quelques orchestrations et claviers qui caractérisent Dark Tranquillity. Avec M. Stanne aux commandes, on se prend totalement au jeu, puisqu'il est à fond dedans, bouge sans arrêt, headbangue comme un fou, et nous félicite d'être un très bon public.
Les autres musiciens montrent également une certaine présence sur scène, mais tirent un peu la tronche et ne communiquent pas vraiment avec les festivaliers.
La setlist proposée déçoit de nombreux fans de la première heure puisque l'accent sera mis sur des albums comme Damage Done ou Fiction et de nombreuses personnes devront attendre « The Sun Fired Blanks » pour vraiment se défouler.
Tout au long du show, des images sont projetées sur un écran géant, des extraits de films des années 20, et diverses images, venues notamment illustrer l'artwork du dernier album, We are the Void, sur le titre final, « The Fatalist ».
Le résultat est au delà de toutes mes espérances, je suis conquise !
Setlist :Ӭ
Terminus (Where Death Is Most Alive)
ӬThe Treason Wall
ӬThe Wonders at Your Feet
ӬThe Mundane and the Magic
Inside the Particle Storm Ӭ
Monochromatic Stains
ӬThe Sun Fired Blanks Ӭ
Misery's Crown Ӭ
ThereIn
ӬFinal Resistance Ӭ
The Fatalist
YOUR DEMISE
Supositor Stage
23:05 > 00:00
Katarz
Là où Dark Tranquillity n'a pas fini de me séduire, je dois avouer que la transition vers la scène de gauche m'a presque fait l'effet d'un relent gastrique. Tout d'abord le groupe nous balance un sample de Rap, ce qui déjà fait monter l'acidité dans mon estomac...
Présenté comme un groupe en tête d'affiche, Your Demise et son Hardcore sera pour moi une déception sans nom, avec son chant insupportable et des musiciens pas du tout en place... autant au sens propre qu'au sens figuré. Malgré un son propre et quelques changements de rythmes ou mélodies intéressants dans les compositions, on a très vite mal à la tête et l'on a envie de passer à autre chose...
Un bon flacon de Maalox plus tard... on court voir Coroner sur l'autre scène.
CORONER
Dave Mustage
00:00 > 01:05
Thomas Orlanth
Coroner fait partie de ces vieux groupes mythiques des années 90. Il est atypique à plusieurs égards.
D’une part, les trois membres d’origine : Ron Broder, Tommy Vetterli et Marky Edelmann sont toujours là, malgré l’arrêt de la carrière du groupe en 1996, au sommet de leur gloire.
Mais à l’occasion du Hellfest 2011, Coroner est revenu avec fracas sur le devant de la scène.
D’autre part, ils sont restés fidèles à eux-mêmes et ont réussi l’exploit de faire passer les mêmes sensations qu’il y a 15 ans. Il faut dire que leur thrash metal porte haut et fort le style suisse ! Evidemment, il y a de menus changements, comme par exemple la présence sur scène d’un clavier avec écran d’ordinateur, mais ce qui compte, c’est que le son reste le même !
Que dire de plus si ce n’est l’extase auditive ressentie lorsqu’on entend à nouveau des morceaux fantastiques comme "Internal Conflits", "Serpent Move"s ou "Die by my Hand"… En fait, je pourrais citer l’intégralité de leur setlist.
Le public ne s’y est pas trompé et la fête était bien là en ce samedi soir.
Je ne sais pas si c’est en raison de la haine qu’ils ont encore au fond d’eux qu’ils sont toujours là, mais en tout cas Coroner est bien vivant ! Ils nous l’ont prouvé pendant cet excellent concert qui a fini sur un rappel avec "Reborn Through Hate". Tout est dit !
Setlist :
Golden Cashmere Sleeper, Part 1
Internal Conflicts
Serpent Moves
Masked Jackal
Metamorphosis
Die by My Hand
The Lethargic Age
Semtex Revolution
Grin (Nails Hurt)
Rappel
The Invincible
Reborn Through Hate
SEPTIC FLESH
Supositor Stage
01:05 > 02:00
Katarz
Une fois de plus, la magie du Motocultor opère pendant Septic Flesh. Quand Seth apparaît sur scène, le public devient hystérique car il s'attend à voir un show d'une puissance au moins aussi dévastatrice qu'au Hellfest.
Pour la puissance, pas de problème. Vous allez croire que je m'excite pour un rien, mais vraiment, au niveau son ça a été l'effet d'une bombe atomique. Ca démarre avec un Death très mélodique, « Vampire of Nazareth » qui (me) transporte personnellement et ça enchaîne avec « Communion », l'un des titres les plus rapides et blastés de l'album éponyme. Là, on est déjà tous à genoux, sauf les fidèles au pogo qui n'en finissent pas de prendre du plaisir, tout autant que moi qui entends tous mes titres favoris dont « Anubis ».
On peut tout de même noter quelques regrettables playbacks pour les voix et même, me semble-t-il, certaines parties de basse reprises par un sample au lieu d'être jouées en live. A confirmer.
En revanche, la véritable déception concernait ce soir là la setlist : le groupe nous sert quasi le même show qu'au Hellfest 2012. Uniquement des titres des deux derniers albums seront joués, négligeant les précédents albums des Grecs.
Mais le concert atteint des proportions gigantesques, et une osmose complète avec le public qui n'arrête pas de scander les rythmes et de crier « Septic Flesh ! Septic Flesh ! » entre les morceaux, à tel point que Seth semble halluciné et visiblement transporté par l'émotion.
Une émotion qui s'exprime chez le vocaliste par des yeux diaboliquement révulsés, il semble carrément en transe par moments et je ne me rappelle pas l'avoir vu comme cela sur la scène du Hellfest cette année. Aussi, il nous fera participer avec lui à crier « hey, hey, hey ! ».. en allant du plus silencieux vers les hurlements à l'époumonnade de manière à ce que l'on nous entende en enfer. C'est un moment magique et très privilégié avec Seth que nous aurons vu absolument heureux ce soir.
Lorsque le concert prend fin, la foule est en délire, on en veut plus pour ce dernier concert de la soirée ! Le rappel commence, on hurle, on scande le nom du groupe pendant 4 bonnes minutes à en perdre la voix. La pression du public est claire, personne ne bouge, on veut un rappel et on se sent puissants à être si nombreux à crier en même temps !! Le groupe semble négocier en backstage un dernier titre...
Hélas, Seth revient sur la scène au bout de 4 longues minutes de rappel, visiblement désappointé en nous indiquant par un geste de montre que visiblement la Production ne nous aura pas autorisé de dernier titre. Désappointé, presque davantage que nous, il quittera la scène en nous saluant chaleureusement.
Gros bémol pour la production, gros bémol...
Setlist :
The Vampire from Nazareth
Communion
A Great Mass of Death
Pyramid God
Lovecraft's Death
Oceans of Grey
Persepolis
Anubis
Five-Pointed Star