C'est en terre auvergnate que Dagoba nous a donné rendez-vous en ce vendredi 28 septembre. La semaine de travail est terminée pour la plupart d'entre nous et nous sommes un petit peu plus d'une centaine a s'être rejoint à la salle de La Puce à l'Oreille de Riom pour se défouler en compagnie des deux combos de la soirée. Pénétrant dans une salle atypique (quelques sièges sont suspendus au plafond), nous sommes accueillis chaleureusement par toute l'équipe de bénévoles qui auront été impeccables durant tout le concert.
Hangman's Smile
C'est sur des chapeaux de roue que commence cette belle soirée. Après avoir fait un bref petit tour du propriétaire et s'être imprégné de l'ambiance de cette petite salle, nous avons la possibilité et surtout la chance de faire la connaissance de tous les membres du groupe d'Hangman's Smile qui aura la lourde charge d'ouvrir ce soir pour Dagoba. On sent les régionaux de l'étape un tantinet tendu mais surtout avec l'envie d'en découdre et de nous faire voir de quel bois ils se chauffent. La scène étant préparée à l'avance pour les marseillais la batterie de Jo a migré sur le côté gauche de la scène, une disposition plutôt originale mais qui ne l'empêchera pas de faire le taff par la suite.
Juste le temps de s'enfiler une ou deux pintes, a 20h45 pétantes les quatre clermontois entrent en scène sur la bande son de leur intro. Malgré les quelques petites fausses notes sur "Never Ending War", dues sûrement au trac de cette entrée en matière, les Hangman's Smile font fi du reste et nous ont balancé leur son thrash old school teinté de death et d'heavy des familles de façon impeccable par la suite. Il est toujours difficile de faire une première partie, surtout d'un groupe aussi magistral en live que Dagoba, mais ils s'en sortent largement avec les honneurs.
La salle commence petit à petit à se remplir au fil de l'avancée de leur set et la chaleur étouffante commence a envahir la salle (un bon présage pour la suite...). Yann en arrive au point de tomber le haut avant de jouer « Horde Of The North » nous dévoilant par la même occasion l'impressionnant tatouage tribal qu'il porte sur la totalité du flanc droit. Son duo au chant avec Seb donne de l'impact à leur musique, les growls gutturaux mettent en relief les screams légèrement plus clairs de ce dernier. Le remuant Mayou naviguent sur toute la longueur de la scène, délivre des solos ravageurs en break et n'hésite pas a haranguer la foule.
Pour les trois derniers titres du set ce dernier demande à tout le monde de s'approcher et le pire c'est qu'il y parvient. Le premier rang commence à bien remuer et la majorité de la salle accompagne les quatre compères avec des headbangs timides mais qui ont le mérite d'exister. « Orgasmatron », le titre mythique de Motörhead, vient clôturer leur passage et Hangman's Smile tire sa révérence sous les applaudissements du pit. On a hâte de recroiser leur chemin, un album étant dans les tuyaux n'hésitez pas a donner un petit coup de pouce à leur cagnotte, ils le méritent vraiment !
Tracklist:
1 – Intro Mp3
2 – Never Ending War
3 – Hordes Of The North
4 – Enough
5 – In The Name Of God
6 – Gods At War
7 – Hangmen
8 – Brothers In Blood
9 - Orgasmatron (Motorhead's cover)
Line Up:
Seb: Guitare, Chant
Yann: Basse, Chant
Mayou: Guitare
Jo: Batterie
Photographies : © Agathe Kipienne Photographe
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe
Dagoba
La scène se vide petit à petit du matériel d'Hangman's Smile, les Clermontois ainsi que les roadies de Dagoba s'affairent le plus vite possible afin de préparer parfaitement le terrain pour les sudistes. Cette fois-ci, seul Nicolas prend place derrière ses fûts pour faire ses propres balances, les autres membres du groupe n'y prendront pas part. La mise en place de leur scène reste la même depuis le début de leur tournée pour Black Nova. La batterie imposante entourée par des barres de néons arbore fièrement le logo du combo sur les deux grosses caisses. Le drapé reprenant l'artwork de leur dernier opus en toile de fond laisse apparaître les fameux pieds de micros en maillons de chaîne, véritable marque de fabrique de Dagoba.
Tout est maintenant prêt ! Les lumières s'éteignent et la bande son de « Bram Stoker's Dracula » qui résonne. Nicolas, torse nu, se place debout derrière sa batterie. Werther fait son entrée en hurlant et faisant des horns tout comme Richard et, pour compléter le tableau, Shawter vient se positionner tranquillement derrière le micro central. Nicolas fait tinter ses cymbales et c'est la violence de « I, Reptile » qui envahit les murs de La Puce à l'Oreille. Le premier circle pit prend forme, les marseillais ne font vraiment pas dans la dentelle. Les pogos s'enchainent sur les deux chansons qui suivent, l'atmosphère devient de plus en plus chaude comme le constate avec humour le frontman.
Exit les capuches traditionnellement vêtues par les quatre protagonistes sur « Tenebra », l'intro de Black Nova. Le répit est de courte durée, les notes samplées d' "Inner Sun" résonnent dans la salle et ça devient la guerre dans la fosse. Les canons à fumés crachent sur les riffs tout comme Shawter qui tente de rafraîchir l'atmosphère à la Triple H. Après un « Stone Ocean » qui permet à tout le monde d'en prendre cinq, Shawter exibe une bouteille de Jack avant d'en prendre une longue gorgée et de partager avec une des personnes du premier rang qui, visiblement, n'a pas l'habitude d'en boire sec.
« When Winter... » fait des ravages dans le pit, ce morceau issu de Post Mortem Nihil Est est un véritable condensé de violence à l'état pur. Les épaules se fracassent et tout ce joli petit monde termine dans un circle pit élargit jusqu'à la sono. « Epiloque » et « The Sunset Curse » introduisant Tales Of The Black Dawn reste dans la même optique que les titres précédents. Werther et Richard naviguent de long en large sur la scène faisant profiter à tous de leur proximité et communion avec le public. Avant de lancer « The Infinite Chase », l'ultime chanson issue de leur dernier opus, Shawter prend une dernière goulée de sa bouteille de whisky. Le premier wall of dead de la soirée est encouragé par le frontman qui fait clôturer ce morceau par des mouvements de droite à gauche du public sur l'harmonique outro.
« On va activer le ventilateur pour la sono ! » ironise-t-il avant d'organiser un énorme circle pit autour de la console sur le début de « The White Guy (And The Black Ceremony) ». Le set touche a sa fin et Shawter plaisante sur le fait qu'ils auraient du disparaître en backstage mais que la configuration de la scène ne le leur permette pas. « The Great Wonder » reprit à tue tête et le mythique « Things Within » et son ultime wall of dead viennent finir le passage de Dagoba en beauté. « Pour ceux qui ne nous connaissent pas, on s'appelle Dagoba ! » lance Shawter avant la fin de ce dernier morceau.
Véritable rouleau compresseur qui défonce tout sur son passage, Dagoba a marqué les esprits des clermontois avant un déplacement le lendemain à Perpignan. Passé le traditionnel selfie de fin de concert, les quatre marseillais quittent les planches avant de descendre dans la fosse quelques minutes après leur prestation. C'est ça Dagoba: des bêtes de scène qui reste très proche de leur public, et c'est pour ça qu'on les aime.
Tracklist:
1 – Bram Stoker's Dracula
2 – I, Reptile
3 – The Man You're Not
4 – Black Smokers (752° Farenheit)
5 – Tenebra
6 – Inner Sun
7 – Stone Ocean
8 – When Winter...
9 – Epilogue
10 – The Sunset Curse
11 – The Infinite Chase
12 – The White Guy (And The Black Ceremony)
Rappel:
13 -The Great Wonder
14 – The Things Within
Line Up:
Shawter: Chant
Richard De Mello: Guitare
Werther Ytier: Basse
Nicolas Bastos: Batterie
Photographies : © Agathe Kipienne Photographe
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