Down – Down IV Part I, The Purple EP

On ne présente plus Down, fondé en 1991 comme un Supergroupe à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Le groupe se compose de Phil Anselmo (Pantera) au chant, Pepper Keenan (Corrosion of Conformity) et Kirk Windstein (Crowbar) aux guitares, de Patrick Bruders à la basse, et Jimmy Bower (EyeHateGod) à la batterie.

Down c’est 3 albums relativement espacé…NOLA en 1995, Down II : A Bustle In Your Hedgerow (2002) et Down III : Over The Under (2007) jusqu’à aujourd’hui où le groupe nous sort le premier EP d’une série de 4 qui formeront le Down IV, en raison d’une sortie par an, donc jusqu’en 2015…

Beaucoup de mystère entourent la sorties de ces EP quand à leur style qui devraient être différents. En revanche pour cette première offrande on peut dire que la bande à Phil nous plonge dans un univers bien Doom, de la réalisation de la pochette qui n’est pas sans nous faire penser à un vieux Black Sabbath (La grande faucheuse est là et bien là parmi toutes ces croix…) au son Doom /Sludge des riffs pachydermiques qui remplissent les 6 titres de The Purple.

 

Down

Donc comme un clin d’œil à Ozzy n’oublions pas que l’album live s’appelle Diary of a Mad Band: Europe in the Year of VI et que le Trade Mark du groupe c’est « Bust up, tune down, Sabb off »… donc pas étonnant qu’ils s’attèlent à nous prouver qu’ils peuvent revenir dans le passé pour se frotter à la bande à Iommi !

Alors, sectionner-vous deux phalanges, collez-y des bouts de cuir, accorder voter guitare en un demi ton plus bas et mettez-y des cordes souples, branchez les Marshall et Back to the Sabb ! « Levitation » arrive progressivement avec son gros riff bien gras. On se délecte de cette montée en puissante avec ses mélodies qui vous traversent le cortex jusqu’à ce plateau musicale où nous attend la voix de Phil suivie de roulements de batterie d’une précision à faire pâlir un Bill Ward lors d’un voyage en avion.

Ah ce petit riff Gojiresque au début de « Witchtripper » scandé par un Phil hyper à l’aise dans ces contrées où l’herbe est bien « grass » ! C’est bon, bien enveloppé, bien servi et très entrainant.
On disait « enveloppé » oui tout moelleux comme dans un cercueil et c’est « Open Coffins » qui continue dans un mid-tempo des plus agréables mais peut être un peu trop attendu mais quoiqu’il en soit la production est des plus parfaite, cinglant, lourde, intransigeante, avec ces coups de batterie qui relance à chaque fois le morceau au moment où on a l’impression qu’il va ralentir.

Avec seulement 6 titres ce qui est bien c’est qu’on est sûr d’avoir l’essence même de ce que veux sortir de ses tripes Down et là on a la substantifique métallique moelle, sublime, puissante comme avec ce riff antédiluvien qu’est celui de « The Curse Is a Lie» qui côtoie les sentiers désertiques empruntés par des formations stoners où la répétition devient aliénation. Un petit côté Cathedral dans la rythmique un peu tordue de « This Work Is Timeless » où la voix est toujours aussi possédée. Alors n’hésitons pas à nous délecter de ces substances euphorisantes. Où les voix sont murmurées comme dans un mauvais rêve qui vous fera sursauter juste avant que votre réveil ne sonne.

Ensuite on en prend pour de longues minutes d’un « Misfortune Teller », riche en changement de riffs puissants rendant hommage aux dinosaures des 70’s où la voix d’Anselmo arrive à transmettre ce petit quelque chose d’indescriptible, de poignant, de puissance, de vécu; débouchant après 2 minutes de silences sur… peut être un morceau que l’on retrouvera sur l’EP suivant à la manière d’un Venom dans les années 80’s qui terminait son album Black Metal par un aperçu de leur futur album At War With Satan…Teasing !

C’est quand le prochain ? Dans un an ! Oh Non !!!!!

 

Lionel / Born 666

PS : Au fait ! Vous faites quoi le 24 Octobre au 50 Boulevard Voltaire à Paris ?
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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