Dimanche 5 août 2018 – 22h10
SEPULTURA
Un son dont la puissance ne cesse de nous envoyer au tapis !
Nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement pour voir le mythique groupe brésilien à cette huitième édition du Sylak. La renommée de Sepultura n’est plus à faire, et depuis que les frères Cavalera ont quitté la formation nombreux sont ceux qui attendent toujours les musiciens au tournant. Seront-ils toujours dignes de continuer à porter le nom du groupe légendaire et en afficher les couleurs ?
Tandis qu’un gros nuage pointe le bout de son nez et que les éclairs se multiplient, on prie pour que la Chavanne n’éclate pas et Sepultura se met en place. Les amateurs de metal bien lourd s’amassent autour de la scène. Les lumières couleur rouge sang s’allument, les stroboscopes démarrent, et un clavier angoissant résonne. La voix puissante de Derrick Green se fait entendre, pleine de violence et de rage. Cette force de la nature nous sèche net autant par sa présence qui en impose que par son chant qui nous assomme de toute sa lourdeur tel un coup de massue !
Ouvrant le bal avec « I Am the Ennemy » et « Phantom Self », on comprend que leur dernier album Machine Messiah sorti en 2017 est à l’honneur. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour que ce soit la guerre dans la fosse. Les notes lourdes et les paroles au timbre malfaisant attisent la furie et on sent la haine monter dans le public. Il faut que ça sorte et que ça pète. Aussi sans surprise c’est une déferlante de handbangs et de pogos qui envahie la foule. On mentionnera la performance expetionnelle de Eloy Casagrande, batteur du groupe, qui est un monstre de rapidité !
Bien que le dernier album soit mis en avant, cela n'empêchera pas le groupe de rejouer ses anciens succès tels que « Territory » et « Desperate Cry ». Les morceaux s’enchaînent ; ça tranche dans le vif, c’est brutal. Les festivaliers sont déchaînés, on assisterait presque à un hymne au culte de la barbarie ! Les rythme tribaux nous ramènent à notre instinct primaire, et menés par le frontman à la carrure impressionnante, les spectateurs sont enragés : Derrick les incite à faire sortir la bête qui sommeille en eux. Ça bouge de tous les côtés, ça saute, on ne s’arrête plus.
Le chanteur a bel et bien trouvé sa place dans le groupe fondé il y a vingt-quatre ans par les frères Cavalera, dont il ne reste de la formation d’origine que Paulo Jr à la basse et Andreas Kisser à la guitare.
Par ailleurs, Andreas ne manquera de rappeler qu’ils fêtent les vingt ans de l’arrivée du titan dans le groupe, pour leur album Against.
Lorsque Sepultura arrive à la fin de son set pour en jouer le dernier titre, les notes « Roots Bloody Roots» commencent à se faire entendre et là c’est l’apocalypse! Il n'y a plus de limite, une véritable tornade s'abat sur le public pour en faire une vague humaine déchaînée. Encore une fois, le groupe a su montrer que malgré le départ des frères Cavalera, il perdure et continue de conquérir le cœur des fans.
Setlist :
I Am the Enemy
Phantom Self
Kairos
Territory
Sworn Oath
Against
Choke
Machine Messiah
Desperate Cry
Refuse/Resist
Arise
Ratamahatta
Roots Bloody Roots
CREDITS PHOTOS : (c) HYSTERIA 2018 - Utilisation interdite sans autorisation du photographe
