Rencontre avec The Ape King

Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec The Ape King, un jeune groupe de hardcore originaire du nord de la France. David, le guitariste, nous a parlé de leur dernier EP sorti cette année, Failed Civilisation, et d'une manière plus générale de l'histoire de la bande, ainsi que de son actualité, avec notamment cette date parisienne ayant eu lieu le 29 octobre dernier en compagnie de quelques beaux noms (Sworn Enemy, Forest In Blood...).

Salut David ! Merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Dans un premier temps, pourrais-tu présenter The Ape King à La Grosse Radio, ses membres, son histoire ?

Salut ! The Ape King est né dans la région lilloise il y a sept ans environ. Le groupe se compose de quatre membres : Boldo au chant, Vince à la basse, Adrien à la batterie et moi à la guitare. On vient tous d’univers musicaux différents (punk, hardcore, grind, metal…) mais unis par la même énergie, la même puissance !

J'ai cru comprendre que le line-up a bougé ces derniers temps : tu peux nous en dire plus ?

Peu après la sortie de notre dernier EP, Lude (batteur) a décidé de quitter le groupe. On a eu la chance qu’Adrien, batteur de UNSU et Purify, se propose pour prendre sa place. Son arrivée ramène une nouvelle énergie dans le groupe et à la batterie c’est une machine de guerre ! Il y a une très bonne entente dans le groupe.

The Ape King, Failed Civilisation, France

La production de votre nouvel EP, Failed Civilisation, est vraiment excellente. Comment s'est déroulé l'enregistrement de celui-ci? On imagine aisément les contraintes de temps et de fric liées à des groupes comme The Ape King, qui ne peuvent vivre de leur musique.

Nous avons enregistré notre EP Failed Civilisation avec Yannick Delmaire, qui avait également participé à l’enregistrement de l’EP Black. Pour la petite histoire, on s’est retrouvé à le produire dans la maison de sa grand tante décédée depuis une bonne dizaine d’années…un endroit où tout était resté "dans son jus"! Il y régnait une ambiance assez mystérieuse et un peu glauque je t’avoue ! Ca nous a largement inspiré pour effectuer le clip de "Blind World" qui se déroule dans ce même lieu. Pour ce qui est de la production, on s’est toujours débrouillés seuls. C’est grâce au merchandising et aux entrées de concerts qu’on arrive à réaliser nos productions, mais je ne te cache pas qu’on doit quand même rajouter un peu de tunes de notre poche... c’est ça le hardcore ! Heureusement qu’on a la chance d’être bien entourés. On a pas mal de potes de milieux artistiques différents qui nous donnent souvent un coup de main pour nos productions visuelles (photos, clips..) J’en profite pour remercier V.nome Design, Morgane Le Guen, Sté

Vous semblez privilégier les formats courts, puisque vous avez publié trois EP depuis vos débuts. Pourquoi ce choix plutôt que celui d'un LP ?

On revient à la base : les moyens de productions ! Comme on l’a dit précédemment, on doit se débrouiller pour produire notre musique. Aujourd’hui, on compose déjà de nouveaux morceaux en préparation d’un album. On cherche surtout à rencontrer des labels qui puissent nous aider surtout à sortir ce LP ! A bon entendeur !

Votre nouveau clip, "Freedom Is Your Hell", est sorti récemment. Comment s'est déroulé sa conception, et qui en est l'artisan?

C’est un clip que j’ai réalisé avec des fragments de vidéos live. J’avais envie de montrer l’énergie qui émanait du groupe et du public lors de nos concerts. On peut y voir des images du Summerbowl of Hardcore à Rennes et de différents endroits en France et en Belgique.

Punk, hardcore, thrash... Vos morceaux sont courts, mais le mélange des genres bien présent ! J'entends parfois du Dew-Scented dans la voix de votre chanteur, et musicalement, Municipal Waste n'est souvent pas loin... Peux-tu nous parler de la musique qui vous inspire pour écrire de nouveaux morceaux ?

C’est vrai que Municipal Waste fait partie de nos influences communes ainsi que des groupes comme Trash Talk, The Chariot ou encore Strife ! Lorsque l’on compose on cherche surtout à envoyer du lourd avec des riffs simples et efficaces et avec quelques blast dans le jeu de batterie.

Comment se passe le processus de composition ? Avez-vous évolué sur ce point aussi, depuis vos débuts?

Comme on se connait bien musicalement, on improvise souvent entre guitare/basse/batterie et dès qu’on trouve un truc pas mal on brode autour. Boldo écrit par la suite un texte qui pourrait coller sur la musique. C’est une méthode qui fonctionne bien et cela depuis le debut du groupe.

Quels thèmes abordez-vous à travers votre musique ? Il me semble que la maltraitance animale, entre autres, vous tient particulièrement à cœur. C'est un sujet brûlant d'actualité, avec le travail de certaines associations pour dénoncer les abus, les tensions entre bouchers et antispécistes, etc. Où vous situez-vous par rapport à tout ça?

On aborde principalement des thèmes anti-capitalistes, anti-racistes (anti-Zemmour…!) Le choix du titre de notre EP Failed Civilisation est le triste constat de notre société actuelle ou l’individu est lobotomisé, aveuglé et manipulé par les puissants ! Il est vrai que nous sommes sensibles à la maltraitance animale mais nous ne sommes pas des activistes. Notre seule action est de sensibiliser notre public à travers nos morceaux. C’est un sujet qui touche particulièrement notre chanteur, végétarien depuis qu’il est tout gosse.

En six ans d'existence, on peut dire que The Ape King a déjà une certaine expérience. Quelles sont les conseils que vous donneriez à un groupe naissant, notamment les erreurs à ne pas commettre (et que vous auriez faîtes) ?

On a pas vraiment de conseils à donner là dessus, par contre faire un groupe c’est donner de sa personne et de son temps ! On fait ça par passion et non pour faire de l’argent ! Il faut toujours rester humble. On en a vu des groupes qui démarraient et qui ne se prenaient pas pour de la merde, et maintenant, on en entend plus du tout parler!

Vous participez à un plateau au Gibus le 29 octobre prochain, avec Sworn Enemy, Forest In Blood, Broken Teeth... De quelle manière tout ça s'est ficelé, et est-ce que The Ape King a quelques dates à venir hormis celle-ci ?

L’organisateur, Crime in hell, nous avait déjà proposé de jouer avec Arkangel au mois d'avril 2018 mais nous n’avions pas pu honorer cette date. Il nous avait promis de nous booker à nouveau et c’est cette date du 29 octobre qu’il nous a proposé par la suite. On est vraiment contents de partager la scène avec ces bons groupes et ce sera surtout une première pour nous à Paris. On compte sur votre présence et surtout venez tôt car la guerre commence à 19h. Pour ce qui est des futures dates, rien de définitif mais nous avons des propositions pour quelques festivals en 2019.

Encore une fois merci d'avoir répondu à nos questions ! Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Merci à vous pour l’intérêt porté à notre groupe, et surtout merci à notre public et aux organisateurs pour nous permettre de continuer à prendre du plaisir et à jouer notre musique. Comme dirait notre chanteur : Bisous les copains !



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