Pour beaucoup, le 14 février rime avec Saint Valentin. Ici, rien de bien romantique, bien au contraire. Car à Chelles, dans la salle les Cuisines, un plateau deathcore s'offrait à nous, et cela s'annonçait bien destructeur.
Vulvodynia
Vulvodynia était le premier groupe à se lancer dans l'arène. Et autant dire que la formation sud-africaine était attendu par beaucoup de personnes, qui arboraient fièrement des t-shirts et autres merch à leur effigie.
Sur scène, la violence est là. Aujourd'hui, personne ne va faire dans la dentelle, et Vulvodynia n'est qu'un avant goût de ce qui nous attend. Le public s'échauffe doucement mais sûrement. Le set fut court, mais a suffit à chauffer la salle et à montrer un aperçu de la brutalité qui sera au rendez-vous par la suite.
Archspire
Le groupe suivant, Archspire, propose une musique assez différente. Assimilés à la fois à du deathcore et comme du brutal death technique, les Canadiens avaient donc une dimension différente à apporter ce soir. Et dans la salle, on sent que la formation est encore bien méconnue en France.
Si les mouvements de foule ne sont pas légion, cela n'entache en rien la technicité qui se joue sur scène. Malgré un son pas toujours idéal, les musiciens savent tirer le meilleur de leur instrument.
De son côté, Oli Peters impressionne avec un timbre de voix identique à ce qu'il transmet en studio. S'inspirant du chopper, qui consiste à faire de rimes avec un rythme de flux très rapide, le chanteur d'Archspire se démarque de ses compères.
Sur "Remote Tumour Seeker", Oli Peters déverse son flow à une vitesse extrême. Armé d'un des meilleurs albums de 2017, le groupe aura fait forte impression pour les amateur•rice•s du genre.
Malevolence
Changement radical avec Malevolence, dont le hardcore surpuissant voguant sur le deathcore et le thrash est là pour asséner un coup de poing au public. Et l'image est on ne peut plus vrai, tant la recrudescence de la violence est palpable.
Malevolence, c'est des sons hyper brutaux et rentre-dedans, amenant indubitablement à une véritable bagarre. Si musicalement, le groupe n'est pas le plus technique ni le plus recherché du genre, il affirme bien que ses intentions ne sont pas là. Le chanteur va même jusqu'à encourager ces mouvements de foule.
Ce qui compte, c'est l'ambiance, pas spécialement la prestation. Et dans cette optique, Malevolence a été au rendez-vous.
Despised Icon
Despised Icon est le dernier groupe a fouler la scène de la salle les Cuizines. Largement connus dans la sphère deathcore et groupe de référence, les Canadiens enchaînent les tournées depuis leur reformation en 2014. Et le clou du spectacle ne va pas décevoir.
D'emblée, le son est bien plus professionnel et carré que lors de la prestation précédente. Certains titres proposés par Despised Icon sont de véritables hymnes repris par le public, comme "Furtive Monologue" ou encore "Les Temps Changent", qui est dans la langue de Molière. On se rend compte que l'album Beast, sorti en 2016, emballe un peu moins les spectacteur•rice•s.
La complémentarité de Steve Marois et d'Alex Erian vocalement est propre, et la bonne entente règne entre les membres du groupe, qui se connaissent depuis des années et cela se voit.
Pour autant, le public livre ses dernières forces et alimente cette ambiance semi-brutale semi-bon enfant. Après un petit plus d'une heure de set, les expérimentés de Despised Icon concluent leur set avec "MVP".
Une soirée comme on les aime, avec une affiche qui aura tenu toutes ses promesses.
Setlist :
1. A Fractured Hand
2. Bad Vibes
3. The Aftermath
4. Furtive Monologue
5. Inner Demons
6. Bulletproof Scales
7. Day Of Mourning
8. Les Temps Changent
9. Beast
10. Retina
11. In The Arms Of Perdition
12. MVP
Photos : Justine C.
Toute reproduction interdite sans autorisation de la photographe.