Ce n’est autre qu’au Zénith de Paris que la tournée mondiale 2019 de Judas Priest, le Firepower Tour, débute. Rob Halford et ses compères enflammereront le public avec un set d’une heure quarante et quelques autres surprises.
Disconnected
Quelle ne fut pas notre surprise de voir sortir les jeunes Français de Disconnected pour ouvrir cette merveilleuse soirée en perspective. Proposant un metal moderne, mélodique et aux relents djent, sans liens avec le heavy traditionnel joué par Judas Priest, les musiciens sont souriants, rappelant quasiment entre chaque chanson et ce avec une certaine fraîcheur qu’ils sont « hyper heureux d’être là ». Le chanteur n’hésite pas à remercier Gérard Drouot Production pour cette chance incroyable et rappelle à qui veut l’entendre qu’il faut « soutenir la scène française ». Le groupe rentre tout juste de tournée et est conscient de cette occasion qui s’offre à lui de pouvoir ouvrir pour un tel groupe au Zénith de Paris.
Le quintette entre sur une intro et alterne les chansons entre passages calmes avec un chant clair de la part du chanteur et passages qui le sont moins où le groupe headbang en rythme. La scène ne contient qu’une petite affiche avec leur logo mais cela ne les empêche pas de se montrer bien présents et communicatifs avec le public. Egalement conscients de la différence musicale entre eux et la tête d’affiche, Disconnected prend son pied et profite de pouvoir jouer devant près de sept mille personnes dont leurs proches qui sont bien présents dans le public (ndlr: c’est une maman très fière de son fils Adrian Martinot, guitariste du groupe, que nous avons croisé dans la file d’attente et elle en a profité pour nous raconter l’historique du groupe).
Le jeune groupe, toujours heureux, offre de bons solos notamment sur « Losing Yourself Again » et surprend avec l’intro orientale de « For All Our Sakes ». Ils ne manqueront pas de remercier le public et de prendre une photo souvenir avec la salle avant de quitter la scène.
Ils seront de retour aux côtés de The Raven Age le 1er Avril 2019 à la Boule Noire.
Setlist:
Intro
Living Incomplete
Blind Faith
Losing Yourself Again
For All Our Sakes
White Colossus
Judas Priest
C’est dans la prestigieuse salle du Zénith de Paris (que l’on pourrait presque qualifier de QG du groupe tant les Britanniques s’y sont régulièrement produits au cours de leur carrière) que le Firepower Tour 2019 démarre en ce froid dimanche 27 janvier. Entamée dans la foulée de la sortie de leur album en mars dernier, cette tournée a vu la légende de la New Wave of British Heavy Metal se produire aux USA, en Europe notamment aux principaux festivals européens d’été, avant de se diriger vers l’Indonésie, où le Priest avait clôturé cette première partie de tournée en décembre.
Rappelons que le dernier passage du groupe à Paris remonte à 2015 pour la tournée Redeemer of Souls, album dont l’accueil fut mitigé aussi bien par la critique que par les fans. Mais Firepower a changé la donne, redonnant espoir aux aficionados de heavy metal old school.
Judas Priest semble ravi de débuter son Firepower Tour 2019 à Paris et c’est tout juste après « War Pigs », classique des Black Sabbath, que le drapeau cachant la scène tombe et dévoile le groupe faisant son entrée sur le titre éponyme du dernier album, « Firepower ». Les harmonies de guitares de « Firepower » font mouches et rappellent à qui en douterait la toute légitimité du Priest comme fer de lance de la scène heavy metal, oui, même en 2019!
Le public bien présent est déjà en feu prêt à accueillir les Britanniques et c’est ensuite au tour de "Running Wild" et "Grinder" de résonner au Zénith de Paris. Ian Hills et Richie Faulkner se rapprochent régulièrement l’un de l’autre pour jouer ensemble tandis que Rob Halford, bien en forme, ne cesse de se balader sur toute la scène et atteint sans difficulté les notes les plus hautes notamment sur « Sinner ».
Non le Priest n’est pas mort après le départ de K.K Downing et si Redeemer of Souls donnait le sentiment que le combo pansait ses plaies, c’est un Judas Priest renaissant de ses cendres que nous accueillons ce soir, comme en atteste l’épique « Rising from Ruins » dont les refrains sont repris en choeur par les fans, jeunes et moins jeunes.
Andy Sneap qui remplace Glenn Tipton à la guitare est quant à lui légèrement en rentrait sur scène. Ce qui est frappant en contraste avec Faulkner qui sourit sans cesse au public, le fait chanter et lance médiators à tout va pour le plus grand bonheur des premiers rangs. Le jeu de guitare de Sneap est tout de même imparable et il le démontre bien sur "Turbo Lover" où le refrain sera repris en chœur par le public.
Comme à leur habitude les Britanniques présentent une scénographie de grande qualité. En plus du mobilier de scène reprenant le trident, symbole du Priest, nous avons le droit à de nombreuses animations, extraits de clips du groupe, image studios ou illustrations opportunes pour accompagner chaque morceau, conférant davantage de dimension au show. On est en première catégorie aussi bien musicalement qu’au niveau de la production scénique et les spectateurs n'auront le temps de se reposer que sur « Night Comes Down ».
La setlist proposée ce soir-là semble presque parfaite puisque des morceaux inattendus provoquent de grosses surprises chez les vieux fans, « Desert Plains » mais surtout « Killing machine » chanson de l’album éponyme, jouée pour la première fois sur scène depuis 1978! C’est moins une surprise, mais toujours un plaisir de voir Rob débarquer en moto sur « Hell Bent for Leather », avant que Scott Travis entame le début de « Painkiller » à la batterie et que Rob, toujours communicatif avec la foule, lui demande de hurler le titre du morceau.
La fin approche et le rappel sur cette soirée arrive avec le moment phare qui vous colle des frissons où Rob Halford entraîne le public à chanter avec lui « The Hellion ». Les chansons « Electric eye » et « Metal gods » prennent la suite avec un chanteur imitant mécaniquement la démarche des robots qui apparaissent à l’écran. Les classiques « Breaking the law » et « Living after midnight » clotûrent la soirée mais ne font que réveiller les fans de toutes générations confondues. Le concert se finit relativement tôt mais le fameux « The Priest will be back » s’affiche sur l’écran géant et nous confirme que le Priest ne semble pas prêt de s’arrêter.
Setlist:
War Pigs
Firepower
Running wild
Grinder
Sinner
The Ripper
Lightning Strike
Desert plains
No surrender
Turbo Lover
Killing Machine
The Green Manilishi
Night Comes Down
Rising From Ruins
Freewheel Burning
You've Got Another Thing Comin'
Hell Bent for Leather
Painkiller
Encore:
The Hellion
Electric eye
Metal Gods
Breaking the Law
Living After Midgnight
Photos : © 2018 Lionel / Born 666
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