En ce début de mois de février sortait Away from black days, EP d’un groupe lyonnais indépendant très prometteur du nom de Nonsense. Déjà connus pour avoir assuré la première partie de Textures en 2014 ainsi que l’ouverture du Sylak en 2016, ils reviennent prêts à en découdre aujourd’hui. Au programme, du metal progressif, du djent, mais surtout des sonorités multiples et diverses que les artistes n'hésitent pas à aller chercher où bon leur semble.
Les musiciens n'auront besoin que de cinq morceaux et 25 minutes pour confirmer leur talent. Au commencement, « Coma », un titre qui débute doucement et qui monte progressivement en puissance, plutôt atmosphérique, avec une légère touche d’obscurité et des sons lourds de guitares. Une bonne introduction à ce qui va suivre…
Ce qui suit, c’est un EP vraiment cohérent avec le thème d'un homme plein de négativité, représentatif de notre culpabilité, de nos angoisses, mais qui garde une touche d’espoir, afin de vivre en harmonie avec son environnement.
Cela se transmet extrêmement bien à travers les changements d’atmosphère. Il y a tout d'abord des riffs très lourds et très sombres, mais également rapides et techniques de la part des guitaristes Sébastien Biola et Raphael de Stefano. Ces derniers nous offrent ensuite et en contrepoint des refrains plus atmosphériques, voire catchy. L’emblématique "The Urge", single de cet EP est à ce titre très représentatif.
De même le chant clair très propre d’Olivier Sicaud, souvent complété par des chœurs, contraste avec son growl qui n’est pas sans rappeler celui de Joseph Duplantier de Gojira. Il est très bien présent dans "Black Days", un morceau qui nous fait passer d’atmosphère en atmosphère, tout en nous prenant aussi par surprise.
Insistons vraiment sur la technicité des artistes, dont le batteur Maxime Mangeant et le bassiste Romain Régal, qui permettent de livrer des riffs polyrythmiques propres à l’univers djent. Remettons-en aussi en une couche sur les guitaristes qui savent aussi nous régaler sur les cinq titres avec des solos, des tapings et des montées-descentes de gammes sur un son qui ressemble un peu à celui d'Intervals (et de tant d’autres groupes !). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que des parties guitares d’un invité de marque, le guitariste Joe Tal de Textures sont présentes sur l’excellent et violent final "Redeeming light".
En conclusion, Away From Black Days est un EP très expérimental, écrit par un groupe français prometteur qui s’inspire des pionniers du genre. Du bon son en somme, que demander de plus ?
Note : 4/5
Tracklist :
1 - Coma
2 - The Urge
3 - Black Days
4 - Innate
5 - Redeeming Light feat. Joe Tal (Textures)
EP déjà disponible et en partenariat avec Sounds Like Hell productions.
Crédit photo : Denis Oeuillet . Toute utilisation sans autorisation est interdite.