C’est dans la salle du haut avec son bar que les groupes vont monter sur scène ce soir. De par les nombreux concerts qui se déroulent sur Paris ce soir, il n’y a pas beaucoup de monde devant les portes de La Clef… Pour patienter il y a une exposition de David Snug, alias Guillaume Cardin (dessinateur de BD et musicien) qui permet d’apprécier son œuvre cynique, décalée et drôle qui nous fait voyager dans les histoires du rock.
The Order of Apollyon
Une intro, puis les membres de The Order of Apollyon montent sur scène. Le son parfait nous permet d’apprécier toutes les nuances de son black metal bien noir. Pour promouvoir leur troisième album, Moriah, les Franciliens vont nous délivrer un set mettant en avant certains titres de leur dernier opus à commencer par le vertigineux « The Lies Of Moriah » qui ouvre le bal. Ils enchaînent directement (les quatre premiers titres sont tirés du dernier album) par le puissant « Grey Father » suivi de « The Lies Of Moriah » et ses arpèges à faire headbanguer les musiciens qui se donnent sur scène avec force et conviction.
Ils sont motivés et apprécient de voir que le public répond à la finesse de leur musique. Le guitariste/chanteur B.S.T. hurle dans son micro pendant que S.R. (guitare) et A.K. (basse) se dévissent les cervicales au rythme du tempo insufflé par J.Z comme sur le prenant « A Monument » Quel bonheur de pouvoir aussi déguster les solos bien heavy de « Our Flowers are the Sword and the Dagger » qui retournent une salle en un rien de temps.
Le hardcore des Parisiens fait mouche assez rapidement après une intro hypnotisante réalisée à la guitare steel dans des ambiances bleues et rouges nous permettant de rentrer dans un set brut de décoffrage.
Comity
De retour après six longues années après The Journey is over now, Comity vient défendre A Long, Eternal Fall sorti en 2017 avant sa future séparation annoncée pour cette année. Ça bouge dans les premiers rangs au son d’un noise dissonant porté par un groupe qui ne fait pas les choses à moitié. Il est à l’image d’un Thomas qui s’époumone devant son micro avant de headbanguer devant la batterie entre les deux guitaristes perdus sous des douches de lumières alternant les bleus et les verts.
Celeste
Juste après la prestation de Comity, une responsable de la salle vient nous avertir que le bar à côté de la scène sera fermé pendant la prestation de Celeste afin que le public puisse s’immerger encore plus dans l’univers sombre des Lyonnais.
Seules les lampes frontales des musiciens et plusieurs stroboscopes viennent donner de la lumière au set. Elles oscillent dans un noir des plus complets entrecoupé par des accélérations musicales .
C’est encore plus oppressant et on ne comprend toujours pas pourquoi les organisateurs du Hellfest avaient programmé la formation en pleine journée alors que le rendu sur scène dans le noir est des plus intéressants et donne encore plus de volume à la musique.
Cette cérémonie moderne, hommage à un post black metal aux accélérations hardcore, rend le public complètement accro devant cette mise en scène. La précision et la dextérité des musiciens est étourdissante, d'autant qu’ils jouent dans les ténèbres un post hardcore / black bien a eux.
C’est à chaque fois un mur sonore différent que l’on s’est pris dans les gencives en cette soirée dans une salle très agréable gérée par des bénévoles toujours aussi motivés.
Lionel / Born 666
Photos : © 2019 Lionel / Born 666
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