Après le très bon The Empire, sorti en 2016, ainsi que des tournées à n’en plus finir, nous retrouvons le groupe de death/thrash avec un nouvel EP du nom de Thy Messenger, sorti le 31 mai 2019 via Nuclear Blast Records. Les Polonais proposent sur cet opus cinq morceaux pour une durée de 13'23 minutes, ce qui peut paraître très léger. Mais l'opus a pour unique but de nous tenir en haleine avant la sortie du prochain album qui devrait paraître d’ici la fin de l’année 2019, donc on prend !
Thy Messenger contient trois nouvelles compositions ainsi qu’un réenregistrement du titre éponyme de l’excellent Litany sorti en 2000, et une reprise du morceau « Steeler » du groupe de heavy metal Judas Priest, issu du culte British Steel de 1980. Le contenu proposé est très efficace et devrait ravir les fans du groupe qui ont attendu ces trois longues années avant le grand retour de Vader en studio.
L’EP débute par le single « Grand Deceiver », que le groupe a présenté plus tôt sous forme de lyrics vidéo. Ce morceau nous met tout de suite dans le bain, avec ses riffs typique du death metal et d’une efficacité indéniable.Très rapidement, on constate que Thy Messenger est très bien produit et cela fait un bien fou d’entendre de nouveau Vader, même si le groupe reste dans sa zone de confort.
Les Polonais proposent un réenregistrement du morceau "Litany", et le résultat est tout à fait honorable, il donne une seconde jeunesse au titre qui se fond parfaitement parmi les autres morceaux de l’EP. La version d’origine sonne beaucoup plus underground et reste exceptionnelle, pourtant cette cure de jouvence montre bien que le son du groupe a évolué mais reste tout aussi brutal qu’il y a vingt ans.
On enchaîne sur le très bon « Emptiness » sur lequel Peter et Spider se partagent les soli dès le début du morceau, le tout dans un concentré de riffs lourds et très bien exécuté. Le titre suivant « Despair » s’inscrit dans la même veine death metal, bien que Vader aurait pu unifier ces deux titres afin d’en faire un seul et unique. En effet, à l’écoute, les deux morceaux s’enchaînent de façon très cohérente et sans aucun temps mort, et leur séparation n'a pour seul intérêt que d'ajouter une ligne à la tracklist.
Enfin, Thy Messenger s’achève sur la reprise de Judas Priest, qui n’arrête jamais d’inspirer de très nombreuses formations d’horizons divers encore de nos jours. Cette reprise de "Steeler" s’affirme comme très sympathique : dès les premières notes le style heavy est percetible, bien que la production rende cette version beaucoup plus lisse que l’originale. Mais bien évidemment, Vader réinterprète "Steeler" à sa sauce et la transforme pour la rendre beaucoup plus lourde, et cela fonctionne parfaitement.
Malgré la courte durée de cet EP, Vader nous propose une valeur sûre et ne se mouille pas trop, mais réussit tout de même à fournir un contenu efficace et dans la lignée de ses précédents opus. Le groupe nous avait bien prévenus : la sortie de Thy Messenger permet d’anticiper la parution du futur album prévue pour fin 2019. Nous l'attendons avec impatience, ainsi qu’un passage des membres de Vader en France pour nous en mettre plein la gueule comme à leur habitude.
Tracklist :
1. Grand Deceiver
2. Litany
3. Emptiness
4. Despair
5. Steeler