Kiss au Hellfest 2019


Samedi 22 juin – Mainstage 1 – 23h

Kiss

"Kiss s'assure de marquer durablement les esprits pour sa dernière date à Clisson"

Après l'annulation la veille de Manowar et son remplacement par Sabaton, l'une des grosses têtes d'affiche de cette édition est fortement attendue. En effet, Kiss avait déjà marqué les esprits lors de ses précédents passages à Clisson en 2010 et 2013 et c'est un parterre noir de monde qui s'étend à perte de vue devant les Mainstages. Pendant la fin du set de ZZ Top, un grand drap est levé, masquant la Mainstage 1. Puis à 23h, une voix retentit : "You Wanted the Best ? You Got the Best ! Kiss !".

C'est alors que dans un déluge d'artifices, le rideau tombe et les musiciens de Kiss (à l'exception du batteur Eric Singer) juchés sur des plates-formes, semblent descendre peu à peu du ciel. Visuellement, le set démarre fort, mais musicalement c'est aussi le cas, car Kiss dégaine son classique "Detroit Rock City" en préambule de plus de deux heures de set.

Comme à chaque fois avec les Américains, le set est millimétré, comme tous les gros shows US et pourtant, on sent que Paul Stanley prend du plaisir dans ses interventions avec le public. Régulièrement, il joue avec lui, le sollicite, si bien que malgré l'heure tardive, les festivaliers font fi de la fatigue et sont complètement intégrés au show, bien aidés par des conditions sonores parfaites.

Du côté de la setlist, le quatuor fait un sans-faute et balaye toute sa discographie pour son concert d'adieu au Hellfest, en faisant toutefois la part belle à Destroyer. Tout y passe parmi les classiques du groupe, de "Lick it Up" à "God of Thunder" (chanté par Gene Simmons perché en haut de la scène), sans oublier "War Machine" ou "I was Made for Loving You" que 60 000 personnes reprennent en chœur . Et le temps de "Psycho Circus", l'énorme écran géant transforme la scène en piste de cirque. On regrette seulement que Monster, dernier album en date n'ait pas été représenté au moins par un extrait.

Au cours de ce set, Kiss nous gratifie de ses habituels gimmicks : Gene Simmons crache du feu puis du sang, Eric Singer effectue un solo de batterie sur une estrade escamotable et la guitare de Tommy Thayer tire des fusées qui vont faire exploser les soucoupes volantes faisant office de rampes de lumières. Mais le plus impressionnant visuellement, reste l'instant où Paul Stanley survole la foule en tyrolienne avant de jouer "Love Gun" perché parmi les festivaliers.

Après un "Black Diamond" des familles, le combo quitte une première fois la scène face à des spectateurs qui viennent d'assister à un très bon show. Et ce n'est pas terminé, puisqu'un piano à queue à paillettes argentées (la démesure toujours !) est installé sur scène. Eric Singer s'y installe et entame "Beth", superbe ballade magnifiée par la voix du batteur, qui séduit tout le monde, du barbu tatoué au curieux venu pour la journée.

Avec une dernière explosion et une pluie de confettis sur "Rock N' Roll All Night", Kiss s'assure de marquer durablement les esprits pour sa dernière date à Clisson. Les Américains ont délivré un très bon show et malgré une mise en scène millimétrée, n'ont pas oublié d'être proches de leur public et de se donner généreusement à leurs fans. Bonne retraite messieurs !

Setlist :

Detroit Rock City
Shout It Out Loud
Deuce
Say Yeah
I Love it Loud
Heaven's on Fire
War Machine
Lick It Up
Calling Dr. Love
100 000 Years
Cold Gin
God of Thunder
Psycho Circus
Let Me Go, Rock n' Roll
Love Gun
I Was Made for Loving You
Black Diamond

Beth
Crazy Crazy Nights
Rock N' Roll All Night

Photographies : © Julie Warnier / Draksmoon 2019
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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