BlackRain au Hellfest 2019

Vendredi 21 juin – Main Stage 2 – 12h50

BlackRain

Efficace à défaut d’être original

La journée 100% frenchy se poursuit avec BlackRain, groupe haut-savoyard de glam metal, ancienne gloire du télé-crochet La France a un incroyable talent, mais qui a réussi à se forger une véritable carrière avant et après l’émission.

Le set est précédé d’un affichage sur les écrans géants du drapeau savoyard et la diffusion simultanée de ce qui semble être un chant révolutionnaire régional. Les membres de BlackRain seraient-ils autonomistes ? Nous n’aurons pas de réponse à l’entrée en scène du quatuor, ni après d’ailleurs. Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler du groupe, la dégaine des musiciens suffit à deviner leur style de prédilection : les cheveux longs, l’eye-liner et les blousons en cuir sentent le glam à plein nez !

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Le groupe attaque pied au plancher une musique rapide, sans fioriture, très efficace et accessible, qui respecte tous les codes du glam, peut-être un peu trop : si c’est bien exécuté, cela n’a rien d’innovant. Mais il faut reconnaître que les gimmicks sont ultra accrocheurs, et que pour une mise en jambe à l’heure du barbecue, c’est parfait. Techniquement, sans être renversant c’est tout à fait propre, le chanteur et guitariste Swan Hellion tient son rôle et effectue parfois des poussées dans les aigus assez bien tenues. Les riffs de guitare de lui et son compère Max 2 sont bien audibles et présents mais restent très softs, et la section rythmique de Matthieu De La Roche et Frank Frusetta fait le taf.

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Le public, relativement conséquent pour l’heure, est plutôt accueillant sans non plus sembler complètement transporté, mis à part dans les premiers rangs. Swan Hellion parle un peu, sans plus – parfois avec des expressions en anglais d’ailleurs – mais finit par déclarer « On n’a pas beaucoup de temps pour parler, alors on va vous jouer une vieille chanson ! », avant d’attaquer « Rock'n'Roll is Dead Long Live Rock'n'Roll », une fois de plus extrêmement efficace à défaut d’être original – les morceaux finissent d’ailleurs par se ressembler les uns les autres. Le leader obtient un certain succès en faisant chanter des « hohohoho » au public : ah, les onomatopées, ce langage universel !

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En guise de conclusion, Hellion annonce « le temps passe, c’est notre dernière alors on a une surprise, tout le monde la connait », pour lancer « We’re not gonna Take It » des Twisted Sisters, qui remporte un vif succès jusque sur la pelouse où nombre de festivaliers prennent le soleil. Si les compositions du groupe ne sont pas forcément mémorables, sa présence en Main Stage était loin d’être honteuse.

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Photos : Draksmoon / Julie Warnier. Reproduction interdite sans autorisation de la photographe.



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