Vendredi 21 juin - Warzone - 22:55
Descendents
“Un concert de légende dans une ambiance intimiste”
Si le nom Descendents résonne encore dans le monde entier comme celui d’une légende du punk, voilà plus de 20 ans qu’il n’a pas figuré sur une affiche française, que ce soit en salle ou en festival. Mais cette année, cette longue période d’absence touche désormais à sa fin, car les Descendents se sont produits pour la première fois depuis plus de deux décennies sur des planches françaises. Pour leur grand retour dans l’hexagone, les Américains ont choisi le Hellfest et se sont évidemment retrouvés sur la Warzone.
Dès les premiers instants du concert, l’ambiance sur scène semble des plus décontractées, voire très intimiste, tant les membres font preuve de détente. Aucun backdrop n’arbore le fond de la Warzone, seuls les membres constituent le décor de ce show très spécial. Sans grande pression, Milo Aukerman, gourde en bandoulière, se permet quelques blagues entre les morceaux, tandis que les autres membres lui donnent la réplique.
Attention toutefois à ne pas se méprendre, car au-delà de leur allure de touristes et de garçons affables, les membres de Descendents font preuve d’une précision chirurgicale lorsqu’il s’agit d’exécuter leurs titres. Milo Aukerman conserve encore toute sa puissance vocale tandis que ses compères, Stephen Egerton (guitare), Karl Alvarez (basse) et Bill Stevenson (batterie) construisent ensemble une base musicale solide, voire inébranlable.
Les morceaux défilent à toute allure, le groupe déroule quasiment sans transition une petite trentaine de titres (28 pour être exact) pour une heure de set. Et si un tel condensé pourrait s’avérer assez indigeste, la setlist n’en reste pas moins exemplaire. C’est en effet l’intégralité de la discographie du groupe qui est brassée ce soir là (à l’exception près d’Enjoy!), au plaisir des fans qui voient s’enchaîner des classiques comme “I’m The One”, “When I Get Old”, “Without Love”, “Victim of Me” ou encore “Testosterone”. Un écho puissant émane d’ailleurs du public lorsque les enceintes crachent de tels tubes, et ce malgré une foule plutôt diffuse.
Malgré ce retour fracassant, la Warzone peine à se remplir. Peut-être est-ce le résultat d’une absence trop longue sur le sol français ? En tout cas, Descendents a su s’approprier la situation et la faire balancer en sa faveur. Pour eux, une Warzone presque vide, c’est une Warzone pleine de fans avec qui il est aisé de sculpter une ambiance aussi intimiste qu’électrique, juste de quoi créer un concert mémorable et parfaitement adapté à une fin de soirée. Il est toujours triste de constater qu’un tel monument se produit devant une fosse quasiment vide, mais les rares témoins présents à ce moment là se sont vu offrir un moment vraiment magnifique !
Setlist:
Suburban Home
Everything Sux
Hope
On Paper
I Wanna Be a Bear
Rotting Out
Victim of Me
Silly Girl
I Like Food
I'm the One
My Dad Sucks
Testosterone
Clean Sheets
Weinerschnitzel
Myage
Who We Are
Nothing With You
I'm Not a Punk
Without Love
I Don't Want to Grow Up
Feel This
Get the Time
Coffee Mug
Bikeage
When I Get Old
Coolidge
Thank You
Descendents
Photographies © Valentin Laurent (Hysteria) 2019
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.