Dimanche 23 juin - Mainstage 2 - 11h05
Insanity Alert
Les hommes-crabes envahissent la Mainstage
Les amateurs du groupe le savent, c’est la fête assurée pendant les concerts d’Insanity Alert. Tant dans le public que sur scène d’ailleurs. Après un premier passage sur la Warzone il y a deux ans pour un court set en horaire matinal, la bande autrichienne vient poser son thrash punk débile et contagieux directement sur la Mainstage 2. Le groupe devrait cette fois attirer plus de monde, même si la longueur du set reste la même, ce qui n’est d’ailleurs pas vraiment un problème pour le groupe, largement capable d’insérer une quinzaine de ses titres dans un laps de temps limité comme celui-ci. Malgré le soleil déjà particulièrement coriace en ce début de matinée, Insanity Alert ne devrait avoir aucun mal à retourner la foule comme il y a deux ans.
Heavy Kevy arrive avec sur scène avec une chemise hawaïenne et une perruque brillante de très bon goût. Ça suffit déjà à allumer une bonne partie des visages dans la foule : visiblement, pas mal de festivaliers découvrent le groupe et commencent tout juste à prendre la mesure du décalage d'Insanity Alert. Dommage, on n’a cette fois pas droit au déguisement de sumo que le groupe avait sorti à Rennes pour le concert des 20 ans de Garmonbozia. Kevin va en fait rester un bon moment sans déguisement, jusqu’à l’inévitable chanson des hommes-crabes, occasion immanquable d'enfiler ses moufles à pinces de crabe et de faire le crustacé sur scène. C'est comme d'habitude tout un spectacle.
Si les déguisements ne sont cette fois pas centraux dans le show (on comprend bien aussi que ça demanderait du temps que le groupe n’a pas vraiment en configuration de festival, et si c’est pour jouer un max de morceaux c’est une très bonne raison), tout le reste du jeu scénique y est : les écrans qui passent en boucle des messages complètement idiots ou déconnectés du set (de “Bonjour, je m’appelle Mireille” à “Dans Ton Cul” en passant par la météo de la journée), et bien sûr les panneaux en polystyrène avec toutes sortes de messages dessus. Essentiellement les textes des refrains que Kevin lève bien haut (pour que ceux du fond puisse connaître les paroles) puis jette dans la foule, mais aussi le portrait de David Guetta, scotché sur une pancarte sortie pour le titre "Why Is David Guetta Still Alive?”. Une grande fête, clairement, nullement entâchée par la blessure à la main de Dave Dave Dave.
La setlist s’appuie au final assez peu sur 666-Pack, le dernier opus en date. Une grande partie des classiques plus anciens sont en effet de la partie, de “Pact With Satan”, qui déclenche vraisemblablement le premier circle pit devant les Mainstage ce dimanche à “Desinfektor”, en passant par “Metal Punx Never Die !” sans oublier l’incontournable “Run To The Pit”, terminant le set. À chaque fois, c'est la grosse folie dans la foule et tout le monde se donne à fond. De 666-Pack, Insanity Alert interprète essentiellement “The Body Of The Christ Is The Parasite”, single attitré de l’album, et surtout l’ultra-efficace “All Mosh / No Brain”. Ce titre est probablement le meilleur exemple de la musique d'Insanity Alert : cerveau off, tous dans le mosh pit !
Setlist:
8 Bit Brutality
The Body Of The Christ Is The Parasite
Windmilli Vanilli
Pact with Satan
Why Is David Guetta Still Alive?
Metal Punx Never Die!
Weedgrinder
Confessions Of A Crabman
Macaroni Maniac
A Skullcrushin' Good Time
Glorious Thrash
Twist-off Betrayal
Desinfektor
All Mosh / No Brain
Run To The Pit
Photographies : © Valentin Laurent (Hysteria) 2019
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