Samedi 22 juin - Warzone - 16h45
Mad Sin
Déjà la troisième participation au festival pour Mad Sin
Il fait chaud en ce samedi après-midi lorsque s'annonce une pointure du milieu punk/psychobilly. De retour sur la Warzone pour leur troisième venue en terre clissonnaise (la dernière fois, c'était en 2014), les Allemands de Mad Sin attirent une grande foule. Par rapport à leur dernière fois, l'espace Warzone a beaucoup évolué : il y a bien entendu la statue de Lemmy veillant sur la scène, à qui le groupe paiera ses hommages comme il se doit, mais aussi et surtout ces dalles garantissant la fin de la poussière pendant les mouvements de foule. Pour le meilleur, les festivaliers venus pour s'amuser et se défouler sont ravis.
C'est parti sur un début de setlist efficace, avec "Speak No Evil" en guise d'introduction. Le son est OK, Köfte DeVille se fait bien plaisir et incarne ses textes. Andy et Manny jouent ensembles et la contrebasse de Valle en impose, comme toujours. À l'instar de leurs garnitures capillaires (seul Köfte s'en retrouve désormais dépourvu). Sur scène, c'est la fête, alors avant d'attaquer "Wreckhouse Stomp" et ses rythmiques boogies si dansantes, Köfte rappelle à la foule qu'il ne faut pas se contenter de voir ou écouter : Mad Sin, ça s'apprécie en bougeant !
La setlist avance et la foule se laisse embarquer dans le punk joyeux de la bande, faisant fi des trop rares zones d'ombre pour savourer le moment. Il faut dire qu'avec le style simple et addictif et surtout le répondant et la bonne humeur des membres du groupe, il est difficile de ne pas se laisser entraîner, peu importe si on reconnaît les morceaux. "Cursed" et son refrain en scat ou encore "To Walk The Night" trouvent un peu d'écho dans le public, mais ce sont surtout certaines reprises venues se greffer au set qui emportent le plus l'adhésion, on pense en particulier à cette version sous hormones de "I Shot The Sheriff" ou encore "Ace Of Spades", prétexte à Valle pour se jeter dans la foule et se laisser porter. Le tout bien entendu sans lâcher sa contrebasse Unbreakable, à l'image du nouvel album.
Alors c'est vrai, on n'a probablement pas assisté au concert le plus original parmi ceux qui étaient programmés sur la Warzone ce samedi, notamment parce que c'est déjà la troisième participation au festival pour Mad Sin. Mais pour autant, la formation allemande a complètement assuré son set de psychobilly bien virulent et énergique. Fidèle à sa réputation, clairement, et le public s'est bien fait plaisir. C'est l'essentiel.
Photographies : © Régis Peylet 2019
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe