Il faut avouer que la rédaction a été surprise par l'annonce du nouvel album de Toxic Holocaust, qui n'est pas retourné en studio depuis quelques années après son dernier opus Chemistry of Consciousness (2013). Et pourtant, le projet de Joel Grind est bien de retour avec ce voyage temporel que nous propose Primal Future 2019, pour un album beaucoup plus complet que son prédécesseur et toujours aussi jouissif.
Tout d'abord, il faut noter que le multi-instrumentiste Joel Grind a souhaité enregistrer tout l'album lui-même, comme au début du projet qui fête sa vingtième bougie cette année. Et quoi de mieux que de nous proposer ce nouvel opus pour fêter cela ! Primal Future 2019 débute par le premier single "Chemical Warlords", morceau ultra efficace bourré de riffs plus frapadingues les uns que les autres, avec une conclusion parfaite pour headbanger au rythme de la guitare. On rentre dans le vif du sujet de suite avec ce morceau, et ce n'est que le début.
En effet, Primal Future 2019 est composé de morceaux proposant chacun une formule assez similaire : riffs thrashs et rapides alternant avec partie headbang, simple mais efficace, d'autant plus que chacun des riffs sont vraiment d'une puissance totale. Ainsi, on apprécie beaucoup "New World Beyond" au refrain très ravageur, et globalement très groovy, "Aftermath" avec cette basse énervée en introduction, ou encore "Iron Cage", à la fois terrible et entraînant.
A l'écoute de cet album, on ne peut que constater que Toxic Holocaust veut nous offrir un voyage dans le temps, comme si Primal Future 2019 avait été enregistré dans les 80's et qu'il traitait du futur, comme le suggère sa pochette aussi dans un délire rétro-futuriste. On peut même pousser la comparaison plus loin, tel un Blade Runner sorti en 1982 et abordant la société du futur en l'an 2019 ! En tout cas, cela se ressent musicalement, Joel Grind étant très inspiré par les groupes de thrash de cette époque, avec notamment "Time's Edge" très bien écrit, avec ce riff plus qu'entraînant, ou bien "Black Out the Code" avec un pont redondant qui revient pour conclure le morceau, et nous reste en tête tellement celui-ci sonne cool.
Comparé à ses précédents albums, Primal Future 2019 pousse encore plus loin et intensifie ses morceaux en leur apportant des structures beaucoup plus complètes. Ce qui est le cas du morceau-titre, débutant par un synthétiseur aux sonorités futuristes flippantes, rejoint par une guitare acoustique ambiante, avant d'enchaîner sur un nombre incalculable de riffs mid-tempo, plus efficaces les uns que les autres. Néanmoins, on retrouve deux morceaux-types de l'ancien Toxic Holocaust avec les très courts mais rentre-dedans "Defeaned by the Roar" ou "Controlled By Fear".
C'est avec le morceau "Cybernetic War" que ce nouvel album s'achève, Toxic Holocaust nous proposant un morceau de presque 5 mintutes 30, ce qui est énorme pour ceux qui connaissent bien le groupe ! Et c'est un régal auditif, ce morceau sonnant beaucoup plus heavy que tout le reste de l'album, avec ses couplets en triolet, donnant l'effet de galop, ou ce duo pré-refrain/refrain complètement dans la veine NWOBHM, du très bon ! S'ensuit un solo de guitare très simple et mélodique, avant de revenir sur un riff mid-tempo qui s'achève très prématurement, avant qu'un synthé aux accents futuristes ne donne l'ultime note de ce nouvel opus.
Ce nouvel album est une vraie pépite thrash old school, combinant concept et surtout morceaux de folie, avec une réelle mine d'or en terme de riffs. Toxic Holocaust a su se renouveler, et surtout se développer, et maintenant nous n'avons plus qu'une seule hâte : découvrir les nouveaux titres en live pour se déchaîner à en perdre la tête !
