Alice Cooper (+ Black Stone Cherry) – Le Dôme, Marseille (03.09.2019)


Mardi 03 septembre 2019, direction le Dôme de Marseille pour assister au concert d'une des légendes du hard rock, Alice Cooper. Cette première date française, dans le cadre du Ol' Black Eyes Is Back Tour, était à la hauteur des espérances du public.

Black Stone Cherry
 


Une carrière qui s'étend sur cinq décennies, 27 albums, un nouvel EP, une légende. Alice Cooper n'est plus à présenter, il fait partie de ces personnes qui ont su emmener le rock à un autre niveau. Pour cette nouvelle tournée, son groupe s'arrête dans trois villes françaises, en commençant par la cité phocéenne.

20h, les Américains de Black Stone Cherry entrent en scène. Un backdrop avec le logo du groupe, quelques tissus de part et d'autre, la déco en avant-scène est épurée. Il faut dire que le décor de Monsieur Cooper prend une assez grande place, mais le reste de la scène est largement suffisant pour ce qui va arriver.

Et là, le Dôme qui commence à se remplir doucement va se prendre une jolie petite claque. Le groupe démarrant au quart de tour avec une énergie débordante, on a déjà envie de sauter dans tous les sens, même si une partie de la salle reste en retrait, attendant de voir ce que cela va donner.

Le groupe, originaire du Kentucky, a un son bien à lui oscillant entre le rock'n'roll et le stoner. Les musiciens envoient des riffs pendant que le chanteur nous conte des histoires avec sa voix particulière, le tout donnant une grosse envie de voyager. En quelques titres, le groupe arrive à conquérir le public . Une belle découverte !

 

Alice Cooper

Changement de décor. Pour l'instant, un immense rideau avec deux grands yeux maquillés cache la totalité de la scène. La salle continue de se remplir, malheureusement, rentrée des classes et début de semaine oblige, les gradins et la fosse sont loin d'être pleins. On peut circuler aisement de part et d'autre du Dôme tant le monde est peu présent. Dommage pour un artiste de cette envergure. Quelques chansons d'Hollywood Vampires, groupe monté par Alice Cooper avec Joe Perry et Johnny Depp, occupent l'espace sonore de la salle. L'impatience monte dans la la fosse, puis le noir se fait.

21h tapantes, le rideau tombe et laisse apparaître une scénographie des plus impressionnantes, aux allures de château tout droit sorti d'un film fantastique. Les premières notes de Feed my Frankenstein résonnent et amènent avec elles le sourire sur toutes les lèvres de la salle. Les musiciens sont placés de part et d'autre du décor. Un nuage de fumée s'élève d'une porte en plein milieu de la mise en scène. Alice avance avec toute sa prestance, chapeau haut de forme sur la tête et canne à la main. Neuf ans que le public attendait ça, sa dernière (et première) venue dans la cité phocéenne datant de 2010. C'était hier, enfin, plutôt avant-hier.

Les musiciens aspirent déjà tout l'espace vide de la scène, on ne sait plus où donner de la tête tellement il y a de détails, de (très bons) musiciens, de décors. Seul bémol de début de concert, le son. Alice chante mais aucun son ne sort. En grand professionnel, il continue comme si de rien était. Le Dôme et ses problèmes de sons, voire son acoustique assez limite, n'enlève en rien le bonheur ressenti en cet instant.

Le groupe enchaîne ensuite sur "No more Mr Nice Guy" puis "Bed of Nails". Alice tombe la veste, joue avec sa canne, tandis que Ryan Roxie et Nita Strauss se rejoignent sur le devant de la scène et envoient quelques riffs à vous réveiller les morts. Quelle justesse dans leur prestation, un plaisir indescriptible pour tout les mélomanes présents.

Sur "Fallen in Love", Mr Cooper saisit un hamonica pour lancer le morceau. Le public vibre à chaque note. Les titres s'enchaînent, les mises en scène aussi, puis vient le solo de Nita "Hurricane" Strauss. A l'écouter et à voir l'aisance avec laquelle elle joue, pas étonnant que la belle soit présente dans la liste des" Dix femmes guitaristes que vous devez connaître". La salle est en folie, subjuguée par une telle maitrise. 

Puis, "Roses on White Lace" commence. Comment ça nous sommes venus voir Alice Cooper ? On aurait presque pu espérer voir la guitariste jouer encore une heure. Mais Alice balaie tout sur son passage. Ce titre est rarement joué en concert, ce qui est d'ailleurs regrettable. Le chanteur s'éclipse après quelques morceaux et laisse les rênes à ses musiciens qui envoient tour à tour des solos, histoire d'encore plus nous scotcher aux sièges. Guitares et basses sonnent chacune à leur tour puis c'est au tour de Glen Sobel de taper un solo de batterie. Rien à jeter dans ce groupe. Le chanteur a su s'entourer de musiciens solides.

Côté mise en scène, le public a le choix entre une infirmière déjantée, un bébé géant version psychopathe, un chanteur avec une camisole de force et autres charmants accessoires. Du grand spectacle à l'américaine version horror show.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, une guillotine arrive sur scène pour abréger le spectacle. Alice est mort ? Vive Alice ! Les dernières chansons défilent avec, en rappel "Under my wheels" et l'indémodable "School's out". Des ballons géants envahissent la fosse pour une dernière prestation qui revaît des airs de grande fête.

Setlist Alice Cooper :
Feed my Frankenstein
No more Mr Nice Guy
Bed of nails
Raped and freezin'
Fallen in love
Muscle of love
I'm eighteen
Billion dollar babies
Poison
Guitar solo (Nita Strauss)
Roses on white lace
My stars
Devil's food (Band only jam)
Black Widow jam  (with Black Juju drum solo)
Steven
Dead babies
I Love the dead (band vocals only)
Escape
Teenage Frankenstein
Encore :
Under my wheels
School's out

Photos réalisées par Julie Gazzoti.
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.



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