Entretien avec les organisateurs du Hellfest Off

Un mois après le sold-out, et alors que l'on espère avoir l'affiche du Hellfest 2020 dans les semaines qui viennent, nous vous emmenons dans les coulisses du Hellfest Off. Le Hellfest a en effet quelques partenaires autour de Clisson, et le Leclerc en est un des plus connus. Située tout près du camping, la zone commerciale est devenue une base de ravitaillement pour les festivaliers, et son événement off prend de l'ampleur au fil des ans. Nous sommes en compagnie du directeur du magasin, Marc Antoine Etourneau, et d'Alexandre Saba du label M&O qui s'occupe de l'organisation du festival off pour en discuter.

La Grosse Radio : Bonjour à tous les deux ! Comment s'est présenté le partenariat entre vous qui a abouti au festival off du Hellfest ?

Marc Antoine: Bonjour à tous ! Nous sommes partenaires du festival depuis 2006. Et de fil en aiguille on est devenu la porte d'entrée du festival, on a commencé à coller à l'ambiance avec quelques décorations, on valide toujours tout avec l'équipe du festival qui chaque année nous pousse dans nos retranchements, pour toujours en faire un petit peu plus, comme sur le site en lui même au final. Et au détour d'une soirée on s'est dit, pourquoi ne pas faire un peu de musique aussi ? Les festivaliers sont là, ils viennent pour de la musique, ils sont là de plus en plus tôt, tout le monde reste dans Clisson ou dans le magasin s'il ne fait pas beau... Bref on a démarré avec une petite carriole, une petite remorque avec des instruments à disposition style scène ouverte. L'année d'après on a structuré un peu tout ça avec le Helltruck, et depuis trois ans en partenariat avec M&O, on a commencé à monter un vrai concept. Jusqu'à décider d'une seconde scène pour ne plus perdre de temps entre chaque groupe, le Off est né comme ça, comme une antichambre, la préface de ce qu'il se passe plus loin. Alex Rebecq de l'équipe du Hellfest nous a poussé dans cette direction en tout cas.

LGR : Il y a une vraie volonté pour Leclerc de coller à l'ambiance du festival qui n'était peut être pas naturelle aux débuts de l'événement, avec une organisation maintenant impressionante...

Marc Antoine: Ça aurait pu être une contrainte, pour trois jours de festival au début ça nous prenait une semaine pour décorer le magasin et préparer les stocks. Maintenant c'est trois semaines, uniquement pour la décoration et en travaillant la nuit ! Au delà des contraintes, maintenant on travaille avec une réorganisation complète de l'équipe. Les clients habituels viennent très peu la semaine du festival, donc par exemple on ferme la poissonnerie pour récupérer du monde aux consignes etc... Notre récompense, c'est le sourire des festivaliers, les petits mots qu'ils nous laissent, le livre d'or...

Alexandre : Ce magasin est devenu incontournable. Les gens qui vont au Hellfest passent très souvent en se disant : c'est LE Leclerc ! Sans se dire qu'ils vont juste acheter des bières, ils prennent des photos de la décoration, participent aux animations, passent un bon moment...

Marc Antoine : On répond à la demande du festivalier en reconfigurant le magasin, il y a plusieurs choses dont il n'a pas besoin donc on met en avant les produits utiles pour les festivaliers durant le week-end. On essaie aussi de réveiller quelques zones comme l'espace culturel avec les dédicaces,  on chamboule beaucoup de choses.

LGR : Côté chiffre d'affaire, le festival est une bonne affaire pour l'enseigne ? Comparable à Noël par exemple ?

Marc Antoine : Contrairement aux idées reçues et à ce que peuvent montrer les images du vendredi matin quand tout le monde se rue sur le magasin, le vendredi après-midi, une fois que les concerts ont commencés, le magasin est vide. On se croirait un mardi matin à l'ouverture... Le samedi matin idem. C'est une balance en fait, ce que vient chercher le festivalier, ça vient remplacer ce que vient chercher la clientèle habituelle d'un week-end classique. C'est pas du tout, en terme de résultats, comme une semaine de Noël. Ça fait beaucoup de volumes sur quelques produits, au lieu de caddies pleins et variés au final.

LGR :  Comment s’organisent les habitants de la région avant le festival ? Ressentez-vous encore de votre point de vue de commerçant et d'habitant des gênes à cause du festival par exemple ?

Marc Antoine : C'est des choses qui sont anciennes, c'était mal connu au départ. Une fois que tout le monde à compris qu'on est là pour passer un bon moment, tout se passe bien. Il y a pas mal d'amitiés qui se sont forgées grâce au Hellfest entre des locaux et des festivaliers d'ailleurs. Je connais des habitants bénévoles au bar du Hellfest qui en discutant avec des gens qui avaient galéré pour se loger, leur ont proposé de venir l'année d'après chez eux... Et maintenant, depuis quatre éditions ils débarquent au même endroit !

LGR : Quels sont les projets pour les prochaines éditions ?

Alexandre : On en a un peu discuté avec l'organisation et rien n'est calé encore, mais qu'on soit intégré à la programmation ou au plan du festival d'une manière ou d'une autre, signaler que le Off est là, qu'il se passe quelque chose. C'était un peu court cette année pour le mettre en place. On a déjà pu se structurer beaucoup plus cette édition et ça fonctionne bien, c'est vraiment ''le Off by Leclerc Clisson'' avec une identité, un vrai nom, avec l'avis et l'aval de l'équipe du festival dans tous les cas.

Pour plus d'informations sur le label M&O Music, rendez-vous ici.

Crédit photos: Draksmoon - Julie Warnier
Utilisation interdite sans accord du photographe.



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