Nous voilà dans l'enceinte du Zénith de Paris en ce samedi 2 novembre 2019 à l'occasion d'une soirée spéciale nommée "Rage Tour Fait Son Zénith". Animée par Tagada Jones, No One Is Innocent et Ultra Vomit, nous vous racontons ce concert bien punk, cent pour cent frenchie et qui affiche surtout bien complet.
Tagada Jones
Il est à peine 19h que Tagada Jones débarque sur scène face à une salle qui affiche bien complet. On remarque tout de suite l'animation graphique plutôt bonne sur l'écran géant au dos du groupe tandis que ce dernier ouvre avec le morceau "Envers et contre tous". L'énergie est tout de suite folle et tout le monde se déchaîne notamment avec le titre suivant "Zéro de Conduite" qui fait partie de ses morceaux les plus connus. La fosse devient un véritable terrain de bagarre punk pour certains et l'ambiance ne reste que positive.
Niko prend la parole pour s'adresser au public et expliquer à quel point c'est extraordinaire pour eux de jouer ce soir sur une telle scène. Il rajoute que le groupe vient de l'underground et qu'après vingt-cinq ans de carrière, c'est exceptionnel d'être devant autant de personnes. Il annonce ensuite fièrement le prochain morceau "Yec'hed mad" en disant "[qu'ils sont] venu de Bretagne profonde avec ce titre". Peu importe les chansons, le public connait les paroles, chante les chœurs et applaudit également en rythme. L'ambiance se réchauffe d'autant plus avec la création d'un petit wall of death à l'avant centre de la fosse.
N'oublions pas que Tagada Jones est un groupe punk qui dénonce et défend de nombreuses choses, notamment le combat des personnes qui se battent politiquement parlant dans les rues et c'est avec cette hargne que "Pas de Futur" est défendue au Zénith. On entend d'ailleurs plutôt bien la batterie dans l'ensemble de la salle. On passe cette fois-ci à un hommage aux victimes de l'attentat du Bataclan et à ceux qui y ont survécu avec la chanson "Vendredi 13" et les applaudissements en rythme de tout le Zenith deviennent rapidement touchants. Le show s'apprête à se clôturer avec "La Mort Aux Cons" et la fosse s'agite d'autant plus avec l'arrivée sur scène de Kemar (chanteur de No One Is Innocent).
Setlist :
Envers et contre tous
Zéro de conduite
La peste et le choléra
Yec'hed mad
Karim & Juliette
Tout va bien
Pas de futur
Descente aux enfers
Pertes et fracas
Vendredi 13
Je suis Démocratie
Mort aux cons
No One Is Innocent
Place cette fois-ci à One Is Innocent, on reste donc dans le même registre musical pour le moment. Le combo arrive sur une énorme sirène stridente et envoie dès le début. Ils sont venus "faire du rock'n'roll", nous voilà prévenus. Kemar fait bien monter l'ambiance avec "Silencio" tandis que la basse est bien mise en avant. Le combo profite tout comme Tagada Jones, d'une très bonne animation graphique à son dos et nous rappelle que "le combat rock continue". Cette phrase introduit bien "Nomenklatura" sur laquelle Kemar et l'ensemble de la salle scande "la jeunesse emmerde le Front National".
"La peau", titre emblématique du groupe, n'a pas vieilli et reste inévitable sur la setlist. Pendant ce temps, le combo se démène sur scène et Kemar fait sauter le public, lui fait monter les bras en l'air pour applaudir en rythme et fait tout simplement comprendre qu'on n'est pas là pour dormir mais plutôt là pour suer. La guitare rage quant à elle, les solos sont précis, la basse bien audible et la batterie ne se repose pas non plus. Dans le fond en plus de Tagada Jones, c'est aussi l'anniversaire de No One Is Innocent, qui fête (et plus que bien au Zénith de Paris) plus de vingt-cinq ans d'existence.
Les Français enchainent ensuite avec d'autres classiques du groupe et nous parlent de révolution avec le morceau "Chile" et n'hésitent pas à dire que "nous gagnerons même si tu ne le crois pas, vamos Chile". Le groupe fait également référence à Charlie Hebdo avec la chanson "Charlie" et Fred Duquesne, le guitariste de Mass Hysteria, nous fait la surprise de monter sur scène. Ils terminent leur concert avec un autre invité sur scène, Niko de Tagada Jones pour le titre "What The Fuck" qui lance un wall of death histoire de bien se réchauffer avant Ultra Vomit. On a presque l'impression que le show n'a duré que trente minutes tellement l'ambiance est à son maximum.
Setlist:
A la Gloire du Marché
Silencio
Ali (King of the Ring)
Nomenklatura
Djihad Propaganda
La peau
Solo Guitare Shanka
Frankenstein
Chile
Charlie (avec Fred Duquesne)
What the F**k (avec Niko Jones de Tagada Jones)
Purple Haze (cover Jimi Hendrix)
Ultra Vomit
Ces derniers temps auront été bien chargés en terme de salles pour Ultra Vomit, entre un Olympia complet, un passage au Zénith de Nantes et au Hellfest, voici maintenant le groupe au Zénith de Paris en ce samedi 2 novembre 2019. A noter d'ailleurs qu'il jouait la veille à l'Empreinte de Savigny-le-Temple, joli contraste avec cette nouvelle date.
On attend le groupe devant un message qu'il a pour habitude de faire passer histoire de faire encore plus monter l'ambiance et on remarque directement Fetus arriver sur scène avec son maillot jaune fluo du FC Nantes sponsorisé Hellfest. Une chose est déjà certaine, le public est content d'accueillir Ultra Vomit et lève ses doigts de metal bien haut. On continue de s'échauffer avec "Les bonnes manières" ou "Un chien géant" avant d'entendre des titres un peu plus connus dernièrement comme "Calojira" ou "Takoyaki". D'ailleurs, Ultra Vomit se fait le plaisir de sortir de la pyrotechnie (bien que légère) sur "Calojira".
Les blagues sont toujours aussi folles, le groupe n'est jamais sérieux mais les morceaux restent bons. Le plus beau reste ce public constamment à fond dans le jeu du combo et qui ne se lasse jamais. N'oublions pas les différentes interventions sur scène à savoir celle de Messi le footballeur, l’hommage bien plus qu'émouvant à Jacques Chirac, Johnny Hallyday ou encore l’homme canard sur la fameuse chanson "Je collectionne des canards".
Ultra Vomit est aussi bien connu pour un autre élément auquel certains pensent à la minute où on évoque le groupe, à savoir le fameux Wall of Chiasse sur “Pipi Vs Caca” durant lequel la fosse doit choisir son camp entre "Caca" et "Pipi". Un rappel s'impose et le groupe revient avec "Kammthaar" durant lequel Flockos et Matthieu sont sur des échafaudages. A noter que le show reste un peu répétitif lorsqu'on a déjà pu voir jouer, et ce à de nombreuses reprises, le combo sur la même année. Certains restent toujours aussi fans mais on a hâte de voir les changements qu'Ultra Vomit fera pour son futur. Les Français clôturent cette soirée spéciale avec "Evier Metal" (morceau qui occupe désormais une place centrale dans leur répertoire).
Rage Tour fête décidement bien son anniversaire en ce week-end de novembre et on est content d'avoir pû assister à cela face à Tagada Jones, No One Is Innocent et Ultra Vomit.
Setlist:
Looney tunes theme
Fort boyard theme
Darry Cowl Chamber
Les bonnes manières
Un chien géant
E-tron (digital caca)
Mechanical Chiwawa
Je ne t'es jamait autans aimer
Maïté Ravendark
Calojira
Takoyaki
Jésus
Pipi vs caca
Boulangerie pâtisserie
Batman vs predator
Super sexe
Jack Chirac
La Marseillaise
Une souris verte
Phoned to Death
La ch'nille
Keken
Pink Pantera
I Like to Vomit
Anthracte
Je collectionne des canards (vivants)
Rappel :
Kammthaar
Quand j'étais petit
La cabra
Évier Metal
Photos : Arnaud Dionisio.
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