C’est en 2012 que le bassiste d’Iron Maiden propose son premier album solo sous le nom de Steve Harris, avec pour titre British Lion. Depuis, la formation s’est imposée en tournant régulièrement en Europe, mais cette fois-ci sous le nom de British Lion, chacun des membres du groupe faisant intégralement partie de ce projet. C’est donc en 2020 que le combo pond son second album du nom de The Burning, proposant un hard/heavy mélodique sur lequel nous allons nous pencher de suite.
Le célèbre membre fondateur de la machine Iron Maiden se fait bien plaisir sur ce nouvel essai : on retrouve ainsi sa patte et le son si caractéristique de son instrument de prédilection qui nous enchante tout du long. Le reste du groupe est bien en place et a bien évolué depuis la sortie du premier album, les musiciens ayant pu se rôder sur scène pour le défendre à maintes reprises.
Il est compliqué de ne pas évoquer la Vierge de Fer tellement certains morceaux tapent à l’oeil et nous rappellent forcément le groupe principal de Steve Harris. C’est le cas sur le très bon “Elysium”, sur lequel on imagine très bien Bruce Dickinson poser sa voix, “Spit Fire” porté par la basse en introduction, ou encore le morceau-titre avec le fameux galop basse/grosse caisse typique et toujours aussi efficace.
Ce qui est assez flagrant aussi à l’écoute de The Burning, c’est que le chanteur Richard Taylor, bien qu’il soit un excellent interprète, semble un peu faire tâche dans ce line-up qui s’est bien “métalisé” depuis le premier album. En effet, celui-ci est plus dans un registre FM/pop et ne s’est pas tellement adapté aux nouveaux sons de British Lion. De plus, sa voix manque énormément de profondeur et l’absence de choeurs dans l’intégralité des morceaux donne un rendu bien maigre, qui mériterait beaucoup plus d’ampleur.
Malgré cela, The Burning comporte de belles pépites en terme de compositions et varie les contextes afin de l’enrichir au maximum, comme pour “Father Lucifer” avec cette guitare aux sonorités orientales tout du long du morceau, ou encore “Last Chance” aux suites d’accord marquantes, porté par une rythmique exemplaire.
On retrouve aussi des morceaux un peu plus calmes et beaucoup plus adaptés au chanteur de British Lion, avec notamment “Legend” aux lignes de chant similaires à du U2 (et oui!) et le morceau final “Native Son”, étant une ballade très réussie, portée par une acoustique absolument magnifique, clôturant avec beauté ce second opus.
Ce deuxième album des Britanniques ravira les fans de heavy en général et surtout ceux d’Iron Maiden, la basse de Steve Harris étant bien présente tout du long de The Burning et la composition étant similaire à son groupe. Cependant, la faiblesse de cet opus réside vraiment dans le chant et le manque de choeurs qui enlève une force qu’auraient pu acquérir les différentes compositions; on reste un peu sur notre faim à l’écoute de The Burning, mais le père Harris saura nous gâter prochainement, aucun doute là-dessus!
Tracklist:
1 City Of Fallen Angels 5:21
2 The Burning 5:15
3 Father Lucifer 4:38
4 Elysium 5:11
5 Lightning 5:50
6 Last Chance 6:06
7 Legend 4:07
8 Spit Fire 6:20
9 Land Of The Perfect People 4:52
10 Bible Black 6:33
11 Native Son 6:04
