"J'ai envie de voir des gamins, en 2020, qui vont faire du skate avec un t-shirt Body Count !"
Body Count is back ! Trois ans après la sortie de l'excellent Bloodlust, le groupe de légende Body Count frappe fort avec son septième opus, Carnivore, sorti le 6 mars chez Century Media. À cette occasion, La Grosse Radio a pu s'entretenir avec Vincent Price, bassiste et principal compositeur de Body Count. Sans langue de bois, il a évoqué l'actualité de l'incontournable formation américaine, son goût pour les collaborations, et s'est confié sur cette flamme encore intacte après trois décennies de carrière.
Entretien réalisé par téléphone le 18 février 2020.
Bonjour Vince, et merci de répondre à nos questions. À quelques jours de la sortie du septième album de Body Count, Carnivore, quel est ton état d'esprit ?
Je me sens prêt à 100% ! Nous sommes tous très impatients de lancer les hostilités avec une release party à New York et avec la tournée chez vous, en Europe, très prochainement ! Pas mal de dates sont prévues, et nous avons vraiment hâte d'y être.
Carnivore est le septième album de Body Count. Comment s'est passée la création de ce nouvel opus, et avez-vous travaillé de la même façon que pour les deux précédents, Manslaughter (2014) et Bloodlust (2017) ?
Une chose est sûre, c'est que nous avons travaillé de la même façon puisque Carnivore a été fait avec l'ingénieur du son Will Putney (membre de Fit for an Autopsy), comme les deux précédents albums. Pour nous, Will est maintenant un membre du groupe à part entière. Ensuite, si tu veux savoir comment tout a commencé, ça remonte à bientôt trois ans : avec Bloodlust, nous avons été nominés aux Grammy Awards, et nous avons même joué lors de la cérémonie. Ice-T et moi, on a discuté de ça et il m'a demandé : "Vince, tu penses vraiment qu'on arrivera à faire encore mieux que Bloodlust ? C'est le meilleur album de Body Count !". C'est vrai que ça nous a mis une certaine pression. Mais je lui ai répondu : "Ne t'inquiète pas, je m'en occupe".
Je me suis dit qu'il fallait composer cet album de la même façon que pour Bloodlust. Ça avait plutôt bien fonctionné. J'ai baptisé ça la "méthode D-D-P", c'est-à-dire "Dorsey – Dennis - Putney". Voilà comment nous travaillons : Will Putney [l'ingé-son], Will Dorsey [le batteur de Body Count] et moi-même [le vrai nom de Vincent Price étant Vince du Juan Dennis], tous les trois réunis dans une pièce, à se nourrir les uns des autres, pour composer et créer un album.
Mais c'est vrai qu'on a eu pas mal de pression, et la maison de disque m'appelait pour me demander "Eh, Vince, on peut savoir à quoi va ressembler ce nouvel album ?". Voilà ce que je leur ai répondu, avant qu'ils aient entendu la moindre note de l'album : "Si on prend comme référence la discographie de Sepultura, Manslaughter, c'était l'équivalent de Beneath the Remains, Bloodlust, l'équivalent de Arise. Et Carnivore, ça sera comme Chaos A.D. Ce sont trois albums excellents, mais chacun a un feeling différent des autres." Et maintenant que l'album est terminé, j'irais même encore plus loin dans les analogies. Si tu compares avec les albums de Metallica, Manslaughter c'était comme Kill'Em All, Bloodlust, comme Ride the Lightening, et Carnivore, un peu l'équivalent de Master of Puppets. Et voilà ! [Rire] Maintenant, pour le prochain, on va essayer d'aller directement au niveau du Black Album sans passer par la case ... And Justice For All ! [Rire]
Restons dans les références musicales : dans l'album Carnivore, vous avez fait une reprise de "Ace of Spades" de Motörhead. Sur l'album précédent vous aviez repris "Raining Blood" de Slayer. On dirait bien que ça devient une tradition pour Body Count de rendre hommage aux groupes qui vous ont inspirés et influencés ?
Tout à fait ! Motörhead fait partie de mes groupes favoris, depuis toujours ! Avec d'autres groupes, comme Discharge. Reprendre du Slayer, c'est quelque chose qu'on a d'abord fait en live. Sur la tournée Bloodlust, on débutait tous nos concerts par "Raining Blood". Mais en 2018, on a fait le Wacken Open Air en Allemagne, et on devait jouer sur la main stage juste avant Slayer. On s'est dit qu'on ne pouvait pas jouer juste avant Slayer et jouer "Raining Blood", ça n'était vraiment pas possible. C'est là que j'ai suggéré qu'on joue "Ace of Spades" à la place. Donc c'est en live qu'on a joué ce morceau pour la première fois, et ensuite on a décidé de l'enregistrer et de le mettre sur l'album.
Sur ce dernier opus, les sonorités sont assez old school, avec pas mal de morceaux très agressifs, assez hardcore, à l'image de vos premiers disques. Ça vient d'un vrai sentiment de rage, ou plutôt d'une tendance à la nostalgie, comme une façon de revenir à vos racines ?
Eh bien, je ne sais pas si tu sais exactement quel âge nous avons dans le groupe ?
Disons que j'en ai une petite idée, j'ai acheté l'album Born Dead quand il est sorti [en 1994].
[Rires] Ok, donc tu sais que nous avons tous plus de cinquante ans, certains même ont soixante ans. Ice-T a fêté ses soixante-deux ans il y a à peine quelques jours. Et une chose est sûre, c'est qu'avec l'âge, on ne va certainement pas s'adoucir. On ne peut que devenir plus heavy. On fera tout pour que notre musique reste heavy.
Il y a aussi un morceau tout droit venu du passé, "Colors". Pourquoi avoir choisi de sortir une version metal de ce tube rap d'Ice-T datant de 1988 ?
Premièrement, on a toujours eu envie de jouer "Colors" en live. Il y a un moment, j'ai été amené à bosser pour Joey Jordison (ex-Slipknot, Sinsaenum), et lui aussi m'a dit : "Il y a un morceau d'Ice-T, je ne me souviens plus du titre parce qu'il en a tellement [Rire], ça serait énorme si vous pouviez en faire une version metal !". Il faut aussi savoir un truc, c'est que Ernie C [guitariste de Body Count] et moi, on a fait un concert, il y a seize ans déjà, avec uniquement des reprises de titres d'Ice-T. C'était en Irlande, devant une vingtaine de personnes dans le public, max ! J'ai vu des vidéos de ce concert, on dirait une soirée privée tellement il y a peu de monde ! [Rires] Et pour ce show presque privé, on a dû réarranger les morceaux afin d'habiller le rap d'Ice avec une instru metal, à la sauce Body Count. Tout ça bien avant que des rappeurs comme Jay-Z se mettent à jouer en live avec un groupe... Et puis, tous les morceaux d'Ice ont une construction très metal, si tu vois ce que je veux dire.
C'est vrai qu'à entendre le titre, le réarrangement passe de façon très naturelle en version metal.
C'est vrai. Il faut aussi regarder l'artwork de l'album Carnivore, qui est en fait une illustration des paroles de "Colors". Tout y est, c'est la représentation fidèle de ce qui est évoqué dans les paroles de ce morceau.
C'est effectivement un très bel artwork. C'est un artiste polonais, Zbyszek Bielak, qui l'a créé, c'est bien cela ?
Oui, c'est ça. Nous l'appelons « Z ». C'est plus sûr. [Rires] C'est un super artiste.
Vous sortez ces jours-ci un second single coup de poing, "Bum Rush".
Oui, en fait le clip devait sortir il a quelques jours, mais on nous a fait repousser sa sortie pour modifier des trucs. Le clip était trop graphique, ça allait un peu loin, et au niveau du label ils ont eu peur que ça fasse flipper les gens. On l'a retravaillé un peu, et normalement le clip de "Bum Rush" sort ce vendredi. [ndlr : Cette interview date du 18 février dernier et le clip de "Bum Rush" est sorti le 21 février]
Que ce soit "Bum Rush" ou d'autres titres comme "Point the Finger", on retrouve des thématiques telles que les violences policières, les discriminations raciales, avec un regard très critique sur les années Trump. Pour vous qui vivez aux Etats Unis, ça n'est pas trop déprimant ou décourageant de voir que malgré le temps qui passe et les différents mouvements du type "Black Lives Matter", la situation n'a pas changé, et de constater que vos paroles sont toujours autant d'actualité, vingt ou même trente ans après ?
C'est comme ça, les choses ne changent pas, alors notre propos ne change pas. On ne va pas se mettre à faire des chansons sur la nature et les petits oiseaux. Les paroles d'Ice ne reflètent que la réalité. Et on le sait bien, ce n'est pas que dans les quartiers défavorisés des centre-villes, ni uniquement à L.A., à Chicago, ou à New York, non. C'est quelque chose qui se passe dans le monde entier. D'ailleurs, chez vous, en France, il se passe des trucs de malade aussi ! Le but d'Ice-T, c'est de dire : "Regardez, voilà ce qui se passe partout dans le monde". Il se positionne en tant que témoin de ce qu'il voit au quotidien.
Ce sont des sujets brûlants, comme tu le dis, même en Europe.
C'est vrai. Il n'y a pas longtemps, je suis venu en Europe pour mon travail. En fait, pour gagner ma vie, je suis guitar tech avec des groupes, et donc je voyage énormément dans le monde entier. J'ai entendu parler de faits divers affolants, comme des bandes de jeunes qui s'entretuaient à coups de couteaux, quelque part en Angleterre je crois. C'est fou !
À la sortie de Bloodlust en 2017, tu as dit en interview que le groupe était enfin reconnu pour la qualité de la musique et non plus simplement pour des questions de couleur de peau. Est-ce que tu avais l'impression que toutes ces années, les gens vous admiraient pour de mauvaises raisons, ou voulais-tu dire que le public a mis du temps à saisir l'ensemble de ce qui fait de vous un groupe singulier : votre message, mais aussi et surtout votre son ?
C'est un peu des deux. Quand on a commencé, le groupe s'est appelé Body Count with Ice-T. Beaucoup de gens ont écouté Body Count pour lui. On a été catégorisé groupe de hip hop metal. Ensuite on nous a beaucoup associés à "Cop Killer". Mais voilà, notre groupe s'appelle Body Count, et on fait de la bonne musique. Mon objectif, notre objectif à tous, ça a toujours été d'être sur un pied d'égalité avec d'autres grands groupes, et je pense qu'aujourd'hui, on est pas loin d'avoir atteint cet objectif. On a été nominés aux Grammy Awards, on a joué à la cérémonie, après toutes ces années, et beaucoup connaissent le groupe pour la musique avant tout. J'ai envie de voir des gamins, en 2020, qui vont faire du skate avec un t-shirt Body Count ! [Rire]
C'est surtout les idées préconcues qui te dérangent, le fait qu'on vous associe par exemple à du rap metal alors que votre musique ne correspond pas vraiment à ce genre ?
Exactement. On est Body Count, on fait du Body Count, on ne va pas se mettre à faire de la country, je te rassure ! [Rires]
Quel soulagement !
Mais c'est vrai que l'appellation hip hop metal est bien éloignée de la réalité : il y a des albums ou Ice ne rappe absolument pas, et nous n'avons jamais utilisé de scratch ou de platines typiques du hip hop. Ce que nous faisons, c'est simple : nous mettons des paroles sur de la musique metal. Et Ice a toujours à cœur de travailler les textes pour qu'on les comprenne bien. Pour que le message passe.
À ce propos, peux-tu nous en dire plus sur votre premier single, "Carnivore". Il y a forcément beaucoup plus dans les paroles que la simple idée de manger de la viande, j'imagine...
Pour moi, "Carnivore", ça évoque le fait d'être ton propre maître, ta capacité à prendre le contrôle de ta vie, de qui tu es, et de ce que tu fais. L'idée de ce titre vient en fait des paroles du morceau "Bloodlust", sur le précédent album : "I'm a carnivore, I can eat meat raw / I destroy almost everything I touch" (je suis carnivore, je mange de la viande crue, et je détruis presque tout ce que je touche). Ici, c'est plutôt l'idée de transformer tout ce que je touche en or ou en diamant. C'est aussi le fait de créer cet album, Carnivore, que l'on considère comme le meilleur de tous les albums de Body Count. En tout cas, ce n'est pas une critique ou une attaque contre les vegans, pas du tout. D'ailleurs, Will Putney est vegan, du coup ça ne serait pas très logique ! [Rires] Et puis après tout, chacun peut avoir sa propre interprétation d'un morceau, il n'y a pas de règle.
Le titre "When I'm Gone", pour lequel vous avez invité Amy Lee d'Evanescence, parle du deuil et de l'importance de dire à nos proches qu'on les aime tant qu'on le peut encore. Vous vous aventurez dans des territoires nouveaux, on dirait.
Eh oui, comme je l'ai déjà dit, on n'est plus tout jeunes, et on constate que beaucoup de gens n'apprécient pas leur vie quotidienne à sa juste valeur. C'est important de dire à nos proches qu'on les aime avant que ce ne soit trop tard. Ça ne sert à rien d'attendre qu'ils soient six pieds sous terre. Il est temps que les gens apprennent à oublier ce qui a pu se passer il y a longtemps, et rattrapent le temps perdu. Tout le monde a besoin d'amour, pas de haine. Il y a trop de haine partout dans le monde déjà. Et puis il y a plusieurs messages dans les paroles de ce morceau. La référence à Nipsey Hussle [ndlr : Nipsey Hussle, rappeur californien, a été abattu à Los Angeles pendant l'écriture de l'album ] , c'est pour dire que malheureusement, souvent, les gens te connaissent mieux une fois que tu es mort. C'est comme Kobe Bryant. Il est mort dans des conditions tragiques, c'est très triste qu'il soit mort. Et bien sûr, les gens le connaissaient de son vivant, mais regarde toutes les preuves de respect et de reconnaissance depuis son décès, ça prend une autre dimension.
Pour ce qui est de s'aventurer dans des territoires nouveaux, le fait de collaborer avec Amy Lee sur ce morceau représente une vraie nouveauté. Je me dis, Body Count sera toujours Body Count, finalement. Quoi qu'on fasse, certains vont aimer, d'autres vont détester. C'est comme ça. Et là je me suis dit : "On n'a jamais bossé avec une chanteuse, ça serait vraiment de l'inédit, alors allons-y !" Je savais que c'était un risque à prendre, mais après tout … on est des carnivores ! [Rires] On détruit tout ce qu'on touche, après tout ! On est donc parti vers l'inconnu, sans savoir ce que ça allait donner. Pour tous les featurings que l'on fait, on enregistre d'abord les morceaux, avant de se demander quel artiste pourrait venir y ajouter sa patte, sa touche personnelle. J'ai dit aux autres que ce serait vraiment sympa d'avoir du chant féminin sur le disque.
On avait pensé à plusieurs chanteuses, sans être complètement décidés. À ce moment-là, j'étais en Europe et mon bass tech, Tyler, m'a proposé de contacter Amy, en disant qu'elle serait vraiment parfaite pour ce titre. J'ai accepté, et les choses sont allées assez vite. On s'est échangé des mails, elle m'a envoyé des démos, et j'ai envoyé ça à Ice.
Lui, il était sur le tournage de New York, Unité Spéciale (Law and Order) et il a écouté les démos d'Amy Lee avec l'équipe sur le plateau. Il aime bien faire écouter notre musique à ses collègues de la série, car ce sont tous des amateurs de musique, certains de rock, d'autres de metal, il y en a même qui sont fans d'extreme metal ! Quand ils sont en tournage, ils aiment tous suivre l'actualité de Body Count, écouter les nouveaux morceaux ou discuter des clips. Kelli a même tourné dans un de nos clips ! [ ndlr : l'actrice Kelli Giddish (New York, Unité Spéciale) est effectivement apparue dans le clip de "All Love is Lost", morceau co-écrit par Max Cavalera et issu de l'album Bloodlust ]
Ice-T a donc fait écouter "When I'm Gone" à tout le monde sur le plateau, et ensuite j'ai reçu ce message : "Wow! Le rendu est vraiment super. Ici, sur le plateau, tout le monde adore la chanson, et ils connaissent la voix d'Amy. On fonce, on enregistre !" Et voilà toute l'histoire.
Vous avez fait dans la diversité des styles et des genres en invitant plusieurs artistes aux univers complètement différents sur l'album Carnivore. Il y a Amy Lee mais aussi Jamey Jesta de Hatebreed, Dave Lombardo (ex-Slayer, Dead Cross), et enfin Riley Gale, le chanteur du groupe de thrash Power Trip.
En fait, si tu demandes à des groupes d'aujourd'hui, peu importe leur style, s'ils connaissent Body Count, beaucoup vont te répondre : "Bien sûr qu'on connaît Body Count, on est même fans !" Et quand on est sur la même affiche en festivals, ces mecs-là viennent nous écouter, et backstage ils veulent faire des photos avec Ice-T et Ernie C ! [Rire] Ces collaborations, c'est leur façon de contribuer à Body Count, d'apporter un truc et de faire partie du collectif Body Count, que ce soit avec un riff, ou une ligne de chant, peu importe. L'expression "body count" veut dire le décompte des corps, alors c'est un peu ça ici : combien d'artistes on va pouvoir avoir sur nos albums, combien vont venir partager la scène avec nous ? C'est vraiment un collectif.
Jamey Jesta, est, lui aussi, presque comme un membre supplémentaire de Body Count. Pour Carnivore, on a reçu pas mal de compo de la part d'artistes différents, qui rappelaient beaucoup Bloodlust. Nous, on ne voulait pas refaire les mêmes choses au niveau du son, et il se trouve que le morceau proposé par Jamey, "Another Level", sortait du lot. Ce morceau qu'il a composé, c'est une tuerie ! On ne pouvait pas ne pas le garder sur l'album. Et quand on a entendu le morceau chanté par Riley Gale, "Point the Finger", on a été impressionné, c'était énorme.
Il y a d'autres artistes qui avaient proposé des trucs pour cet album, comme Scott Vogel de Terror, Michael Amott de Arch Enemy, ou d'autres encore, mais il a fallu faire des choix. On a gardé ceux qui nous semblaient le mieux pour Carnivore. On reste en contact avec les autres pour des futures collaborations, sur le prochain album certainement.
On dirait qu'il y a une sorte de liste d'attente pour bosser avec vous !
[Rire] En quelque sorte, oui ! C'est pareil pour les concerts, beaucoup d'artistes nous proposent de venir faire des apparitions en live sur certains morceaux. Dave Lombardo, par exemple, a déjà joué sur scène avec Body Count. C'était il y a deux ans à Helsinki, pour le Tuska Metal Festival. Dead Cross, le groupe de Dave Lombardo et Mike Patton, jouait le même jour que nous, et comme on avait l'habitude d'ouvrir notre set avec l'enchaînement "Raining Blood" / "Postmortem" de Slayer, je me suis dit que ça serait cool de demander à Dave de venir jouer avec nous. Il a dit OK, et donc on a fait "Raining Blood" puis il est arrivé pour jouer "Postmortem".
Body Count débarque en Europe cet été pour plusieurs dates. En France vous vous produirez sur des festivals assez variés. Vous serez au Hellfest, un événement que vous connaissez bien, mais aussi sur des festivals plus généralistes comme le Felyn Stadium Festival à Lyon, les Eurockéennes de Belfort ou le Festival Beauregard près de Caen. Est-ce que ça change quelque chose pour vous ?
Attends, on joue avec les Red Hot Chili Peppers, c'est super ! [Rires] Je vais me répéter, désolé, mais tu sais, on s'appelle Body Count, on est des carnivores … et il y en a qui vont aimer, et d'autres qui vont détester. En 2015, on a même joué au Pink Pop Festival aux Pays-Bas, et c'était cool. Je pense que quand on fait des festivals généralistes, il y a pas mal de gens qui ne savent pas du tout à quoi s'attendre, et on en ressort souvent avec de nouveaux fans. De toute façon, peu importe la date, on fait ce qu'on a à faire, et on donne le meilleur. En tout cas, j'attends ces dates avec impatience !
Le public français vous attend aussi de pied ferme ! Merci de ta disponibilité, Vince.
Merci à toi.