Formé en 1998 par Gus G., Firewind est un groupe de power metal grec qui sort son neuvième album trois ans après un Immortals plutôt bon mais dont le concept laissait croire à un léger tournant du groupe. Il n’en est rien, Firewind revient avec un album du même nom, et retourne aux bases de son heavy metal accrocheur.
C’est comme un retour aux sources, Firewind (composé de Gus G. à la guitare, Herbie Langhans au chant, Petris Christo à la basse et Jo Nunez à la batterie) présente Firewind : est-ce que la formation cherche à débuter une nouvelle décennie sous un air de renouveau ? Il est d’ores et déjà clair que la recette reste inchangée et cela dès « Welcome to the empire ». Nous avons presque l’impression de revenir dix ans en arrière avec les premières notes de « The ark of lies » sur Days Of Defiance paru en 2010. Mais aujourd’hui c’est un album d’avantage travaillé sans pour autant devenir inaccessible et méconnaissable. Les frasques solistes de Gus G. restent incontestablement maitrisées et particulièrement jouissives à l’image du long solo de « Devour ».
Le groupe nous présentait « Rising Fire » en mars 2020 et nous découvrions un heavy metal accrocheur, efficace et mélodique à l’image de ce que nous connaissons de Firewind. Ce titre nous rappelle en effet les années Burning Heart (2003) et Forged by Fire (2005) et c’est avec nostalgie que nous reconnaissons ce groupe qui marque le heavy depuis plus de vingt ans. L’ensemble est sans conteste de meilleure facture et nous sentons que chaque titre a été peaufiné avec soin. « Break away » est d’une efficacité redoutable et nous fait curieusement penser à certaines pistes d’Avantasia, cet effet est d’autant accentué par la voix d’Herbie Langhans qui officie également au sein de la formation allemande !
« Orbitual Sunrise » nous procure également ce même sentiment. L’on s’approche curieusement d’un metal mélodique aux cœurs entrainants. Jusqu’à ce que Gus G. nous rappelle en quelques coups de médiator qu’ici c’est Firewind, par un solo piquant et endiablé. L’ensemble des riffs est percutant et agressif, « Perfect strangers » débute tel un pur morceau de heavy à la sauce Bullet For My Valentine. Le tout coule naturellement et nous écoutons un bon album de Firewind comme nous les aimons. Mais il tombe parfois dans la facilité avec « All my life » ou « Space cowboy » trop communs et déjà entendus ailleurs, heureusement que l’heure du solo sonne toujours. Mais cela suffit-il vraiment ?
Ouf ! « Kill the pain » vient clôturer l’œuvre avec férocité. Firewind reste endiablé jusqu’au bout et nous n’en perdons pas une miette. C’est presque trop bon pour terminer sur ça, malgré quelques ennuis par-ci par-là, cette dernière bonne note nous satisfait.
Firewind revient ainsi à son propre style avec d’avantage de percutant, allant à l’essentiel et visant aussi bien les fans de la première heure que les nouveaux nés dans la famille du heavy. Nous ne sommes pas surpris car rien ne semble s’écarter du chemin déjà tracé par Gus G. et sa bande jusqu’à présent. Nous écoutons un bon album de heavy metal tranchant et accrocheur avec beaucoup de technicité. Firewind réussit donc à se renouveler une fois de plus sans se réinventer.
Tracklist :
1. Welcome to the empire
2. Devour
3. Rising fire
4. Break away
5. Orbitual sunrise
6. Longing to know you
7. Perfect strangers
8. Overdrive
9. All my life
10. Space cowboy
11. Kill the pain
Sortie le 15/05/2020 chez AFM Records