Grave
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Endless Procession of Souls
Le Death Suédois n'a pas dit son dernier mot ! Grave revient en force avec un dixième opus intitulé Endless Procession of Souls sorti le mois dernier chez Century Media et nous redonne une petite leçon de old-school comme il sait si bien le faire. Et cet album s'impose déjà comme l'un des meilleurs de leur carrière. Petite explication.
Grave a su s'imposer comme l'un des pionniers, voire des piliers du Death Suédois, aux côtés de Autopsy et Entombed, fort de quelques albums phares : Into the Grave, You'll never See et également Soulless, qui a marqué une évolution du groupe vers des expérimentations nouvelles et l'introduction de sonorités plus industrielles dans leur musique. Néanmoins, Grave a toujours joui d'un respect immense sur la scène Death Metal et a su se remettre sur les rails lorsqu'il se trouvait en perte de vitesse ou que les divergences musicales des uns et des autres pesaient sur la stabilité du line-up.
Ainsi, Dominion VIII et Burial Wound, leurs deux précédents albums marquent un retour aux sources, aux racines du Death Metal, néanmoins avec un son revisité au goût du jour et plus propre qu'un Autopsy par exemple. Grave semble donc vouloir davantage poursuivre la voie d'Entombed, un moelleux tapis rouge, tout en conservant ou regagnant un respect des fans de la première heure , qui ne seront pas dupes et exigent le meilleur !
Ainsi c'est un nouveau line-up qu'Ola Lindgren vient nous présenter, avec un solide guitariste, Mika Lagrén, qui vient faire de belles prouesses sur ce nouvel opus. A la basse, c'est Tobias Cristiansson qui a quitté Dismember pour venir mettre ses talents au service de la musique de Grave.
Une seule conclusion s'impose. Grave ne revient pas avec Endless Procession of Souls pour se foutre de votre gueule et vous faire acheter l'album juste pour la pochette hallucinante signée Mike Hubrovcak. Le contenu de l'album saura ravir n'importe quel fan de la première heure jusqu'au jeune collégien qui découvre le metal et qui se dit qu'il faut passer par la case « Grave » pour avoir réellement fait le tour des bons combos scandinaves.
Le nouvel opus est une continuité de Dominion VIII et Burial Ground, puisque Grave opère dans ce nouvel opus dans un style musical d'origine qui l'a propulsé au sommet. Lorsque l'on appuie sur play, l'intro très doom de « Dystopia » est rapidement pourchassée à coups de batterie frénétiques suivis des riffs hallucinants de « Amongst Marble And The Dead ». Entre brèves accélérations et passages très en cadence, ce titre sonne déjà comme un incontournable dans la discographie de Grave. On croirait tenir dans ses mains un album des années 80, tant le retour en arrière est garanti !
Le son est en effet soigné, avec une machinerie bien rodée, les riffs et la batterie sont mis en avant pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Les solis sont absorbés dans ce son old-school et, exécutés dans la plus pure tradition du genre, ne viennent nullement aseptiser l'ensemble. La basse n'est pas en reste et bourdonne de bonheur comme sur l'excellent « Passion of the Weak ».
De plus, dès la première écoute, l'album s'avère extrêmement facile d'accès et certains refrains ne s'oublient pas de sitôt, comme celui du très groovy « Flesh Epistle ». Dans une large palette de riffs, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'album en regorge, le travail est toujours soigné, tant sur des passages aux riffs écorchés comme sur « Disembodied Steps » ou aux riffs très efficaces.
Bref, sans réinventer le genre, Grave se surpasse et vient nous proposer une très belle galette. On pourra donc s'incliner devant l'efficacité d'Endless Procession of Souls, peuve que Grave continue à faire dans la qualité avant tout.
Katarz