Par notre collaborateur Mister Jack
La nuit tombe sur la PetŠ‘fi Radio Hungarian Music Main Stage et le groupe le plus extrême de cette journée Metal (et par conséquent du festival) s'apprête à monter sur scène. Des backdrops blancs représentant un étrange signe ésotérique sont dispersés un peu partout sur scène. Dimmu Borgir est maintenant près à investir les lieux après une prestation de Lacuna Coil dans l'ensemble plutôt réussie.
D'entrée de jeu, nous sommes saisis par l'excellente qualité du son, ce qui n'a pas toujours été le cas en cette première journée. Au fil de l'avancée du set, la grosse caisse prend malheureusement de plus en plus de place ce qui casse quelque peu l'équilibre sonore presque parfait du début.
Shagrath - Dimmu Borgir - Sziget 2012
Shagrath est plutôt en voix ce soir même s'il se montre étrangement silencieux entre les morceaux. Le groupe joue leur dernier single "Gateways" dès le second titre, et même si ce morceau ne crée pas de consensus (ce qui peut expliquer sa place sur la set list peut-être ?), le public réagit plutôt bien dans l'ensemble.
Après près de 20 ans de carrière, Dimmu Borgir est un groupe qui a eu le temps d'apprivoiser la scène et cela ce ressent. Leur set est musicalement très bien interprété et les musiciens sont scéniquement très à l'aise. Et pourtant leur set a un goût d'inachevé. Tout est pro, trop pro. Où est passée l'ambiance pesante que le groupe savait créer sur scène dans le passé ?
Galder - Dimmu Borgir - Sziget 2012
Ils peinent vraisemblablement ce soir à créer une réelle atmosphère proche de celle de leurs concerts d'antan; assez dommageable quand on est un groupe de black de leur envergure. L'absence de communication avec le public est flagrante et n'aide pas à poser cette fameuse atmosphère. Les lights bien souvent à côté et pas très bien gérées n'ont pas arrangé les choses. Même un tube de la qualité de "Progenies Of The Great Apocalypse" a semblé sans saveur et sonnait assez plat...
Évidemment, l'absence de Vortex (ici samplé) sur ce morceau installe un petit malaise tellement ce titre se retrouve manquer d'âme. Il est indéniable que Vortex était un membre important dans Dimmu Borgir et son absence pèse inexorablement sur le set des norvégiens. Suivront ensuite "The Serpentine Offering", "Puritania" et "Mourning Palace".
Dimmu Borgir a donc fait le job mais, hélas, rien que le job. On espère revoir à l'avenir ce groupe plus enthousiaste et engagé. L'un des pionniers de la scène Black Metal aurait-il perdu la foi ?